4 601

(7 réponses, dans Questions / Réponses)

Dans le douzième, la réponse évidente me semble être la faculté de médecine de Saint-Antoine, rue de Chaligny.

4 602

(878 réponses, dans La déconne)

nassos a écrit:
Napalm a écrit:
jean a écrit:

et heureuses?

Vu que y'en a qui les organisent elles mêmes et en refont tous les mois (avec des sites où tu peux t'inscrire pour participer), je pense.

Je crois que jean fait allusion aux vilaines tournantes qu'on peut voir dans les reportages de TF1. Ces mêmes tournantes qui se déroulent dans des caves.... justes à côté des mosquées secrètes.

Nous prend pas pour des naïfs, on sait bien qu'elles sont financées par la CIA, alors n'omettons pas de le préciser.

4 603

(31 747 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Niourk a écrit:

Ah oui j'oubliais le site

Gamayrama

Le site qui voit rouge

Haha.

Sinon, de mon côté:

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51QweR%2B%2BX4L._SS500_.jpg

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51T20X41PYL._SS500_.jpg

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41JJR25WYZL._SS500_.jpg

4 604

(31 747 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Binouze a écrit:

Je veux ton feedback sur le livre des racailles stp.

Parias urbains? Un des meilleurs bouquins de sociologie de ces dernières années.

J'en parlais ici et ça donnait ça:

Bon, alors le livre lu cette année que je conseillerais en premier c'est "parias urbains" de Loïc Wacquant. De la très bonne sociologie. En gros l'auteur commence par démonter un certain nombre de rapprochements abusifs entre banlieues françaises et ghettos américains, pour ensuite se livrer à une étude comparée, très documentée des deux configurations (l'hyperghetto américain et les ceintures rouges en décomposition)et des logiques économiques et sociales qui les sous-tendent. C'est un bouquin qui fait une synthèse éclairante de plus de dix ans de recherches en sciences sociales. Pour les amateurs de TheWire, une grande partie de l'étude du ghetto américain est fondée sur du travail de terrain dans le ghetto de Chicago, et j'ai retrouvé et mieux compris, en lisant l'essai, la série et ses personnages.

4 605

(129 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Je n'avais pas demandé grand chose, du coup, je ne pouvais qu'être agréablement surpris.

Tout d'abord, j'ai eu une micro chaîne hi-fi.
http://fr.lge.com/download/product/X/XA102/490E%20_lge.jpg

Un livre, dédicacé par un des auteurs (Huguette Dreikaus, une chansonnière que j'aime bien)

http://www.michel-charvet.fr/images/salaisons.jpg

Je l'ai commencé, c'est assez drôle; j'en tire un essai de signature "toutes des escalopes sauf maman".

Des pocheuses à oeuf en silicone.

Un album d'Edika

http://a526.g.akamai.net/7/526/14067/v1/img.priceminister.com/photo/366571130_L.jpg

Un bonnet, que je mettrai à la prochaine asilecon d'hiver.

Et d'autres trucs, mais là, j'ai la flemme.

4 606

(16 réponses, dans Questions / Réponses)

D'où la grande utilité d'une salade pour accompagner le fromage. Ca n'est pas tellement de saison, mais pour noël, on peut faire une exception.

4 607

(113 réponses, dans Cuisine)

Pour moi, c'était le menu traditionnel, comme l'année dernière.

L'expérience des précédentes batailles paye: ce fut une victoire sur toute la ligne, j'ai tenu le choc avec vaillance.

Par contre, pour les gens inexpérimentés, ça reste redoutable. Pour la nouvelle compagne d'un de mes voisins de table, c'était le premier repas de noël pris à notre table, et j'ai vu ses yeux s'aggrandir d'effroi quand elle a compris qu'après les entrées, il y avait un plat. Du coup, elle a à peine touché au chapon, et elle a capitulé devant la salade.

De mon côté, j'ai repris deux fois du dessert (salade d'ananas frais accompagnée de deux sorbets maison, mangue et citron vert).

4 608

(31 réponses, dans La déconne)

[video]http://www.youtube.com/v/yRfvSOuwM_4[/video]

4 609

(31 réponses, dans La déconne)

Ben moi, je sors à peine de table, on a dû finir de manger le dessert vers 1h30, mais le café accompagné de biscuits a fait durer.

Du coup, je n'ai pas encore eu l'occasion de vous souhaiter à tous un joyeux noël.

4 610

(18 réponses, dans La une)

1.1 Et je vis sortir des flots une femme gigantesque,
ses pieds étaient chaussés de chaussures andré,
elle tenait dans une main un porte clé de Golf Gti,
et dans l'autre, un livre "l'humour incorrect pour les nulles",
et une voix tonna "voici cactus, et avec elle vient la fin du site de racistes",
et il y eut des pleurs et des grincements de dent,
et la femme raconta une blague de toto, et un tiers de l'humanité mourut de désespoir,
et elle raconta son dernier trajet en golf GTI, et plusieurs étoiles tombèrent d'ennui, et s'abattirent sur les hommes et dans les mers.

1.2 Mais voilà que Rain survint,
et il tenait dans sa main une mise à jour Punbb,
et la foule l'interrogea "Pourquoi veux-tu faire une mise à jour, puisque tout fonctionne?",
et il se moqua d'eux, et révéla leurs honteux mp.
La foule dit alors "ne crois-tu pas qu'un backup serait utile?"

1.3 Et Rain répondit:
"Aliénés du site de racistes, entendez ma parole,
Car je suis Rain, qui détient les mots sacrés,
Car je connais les secrets des bases de données,
Car Punbb fait ce que je juge bon qu'il fasse,
Et l'asile doit être mis à nuit"

1.4 Et la foule l'interrogea:
"Maître, ne dit-on pas plutôt mise à jour?"
Et il répondit:
"Pas quand on a absolument pas la moindre idée de ce qu'on fait,
Et que par surcroit on le fait sans backup,
Car je suis Rain, donc pluie,
Et telle une pluie je m'abattrai sur tes bases de données,
Comme un acide, je rongerai leurs tables,
Comme un ver, je fouirai des trous mortels dans la tribune,
Et puntal et punbb abdiqueront devant ma colère"

1.5 A ces mots, la foule commença légèrement à paniquer,
Et certains parlèrent d'invoquer le Napalm primitif,
Volcan des Volcans, Lave des Laves,
Celui qui consume sur son passage ennemis et glandus,
Mais il était allé se coucher un peu tôt,
Et le dragon endormi n'est point facile à éveiller.

2.1 C'est alors que, suivant en celà les annonces de Rain,
La nuit s'abattit sur l'asile,
Et il y eut des pleurs et des hoquêtements de terreur,
Car la home était désormais grouillante d'erreurs,
Elles proliféraient sous les yeux impuissants des aliénés,
Et rendaient aveugle qui les contemplait trop longtemps.

2.2 C'est alors que Rain brisa le sceau qui contenait le deuxième module de mise à nuit,
Et il y eut un violent orage,
Et la foudre s'abattit sur la tribune,
Et la réduit en poudre.

3.1 Alors rain s'adressa à la foule:
"Peuple du site de racistes, contemplez l'étendue de mon pouvoir,
Car la nuit s'est abattue sur l'asile, comme je l'avais prédit,
Et la home est défigurée,
Et la tribune est comme disparue,
Et la corruption a envahi les bases de données,
Les remplissants d'erreurs plus dures à déboguer que celles de windows95."

3.2 Et Rain leur dit encore:
"Saurez vous maintenant que je suis Rain,
Contempleur des ténébreuses tortues,
Lecteur des correspondances,
Maître des mots de pouvoir,
Seigneur des channels,
Détenteur de la terre d'Asile?"

4.1 Ainsi parla Rain à la foule,
et ses paroles provoquèrent la consternation,
et tous se lamentaient,
et sanglotaient de ne pouvoir poster dans la tribune,
certains s'arrachaient les yeux plutôt que de contempler le spectacle hideux qu'était la home devenue.

4.2 Mais voilà que résonna une trompette,
et je vis sur les flots un poisson gigantesque,
un dauphin au regard empli de compassion,
et sur son front était gravé la devise suivante:
'Matheux suis, programmeur itou,
Comptez sur moi, fous,
Pour accourir quand désastre je hume,
aussi vrai que mon nom est Plume"

5.1 Et Plume contempla l'étendue du bordel,
Et il vit que les bases de données étaient corrompues,
Que des modules de mise à jour avaient plus que merdé,
Que la home était une horreur,
Que la tribune avait disparu,
Et voici quelles furent ses paroles:

5.2 "Rain, Contempleur des ténébreuses tortues,
Lecteur des correspondances,
Maître des mots de pouvoir,
Seigneur des channels,
Détenteur de la terre d'Asile,
Tu as déconné grave"

5.3 Et le dauphin géant s'adressa à la foule:
"Moi Plume,
Représentant des mammifères marins,
Détenteur du chiffre secret,
Faceleur de bases de données,
Je vais réparer ça,
Mais ça sera pas facile,
Parce que là, c'est la merde"

4 611

(21 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Bah, de toute façon 4chan on s'en fout.

Ce qui compte, c'est que la tribune est lourdement endommagée. D'où problème: où donc Reblochon va-t-il pouvoir poster ses liens cyberpresse?

4 612

(209 réponses, dans Questions / Réponses)

Railt a écrit:

Ah non, ne te documente pas, inutile, ce n'est pas du tout mon domaine. Sur le proxénétisme et la prostitution, je reprends simplement les définitions juridiques communément admises. Sur la prestation des acteurs du cinéma pornographique, je continue de penser qu'elle entre dans le domaine de la prostitution. Même si les acteurs sont sous contrat de travail. Le reste en découle. Il s'agissait surtout d'un exercice de style, et je le plaiderais comme ça si j'avais à défendre un téléchargeur compulsif. Avec conclusions écrites pour obliger le juge à motiver. Sinon, j'ai donné aussi des arguments qui allaient dans ton sens.

Scandale! On est dans un débat doctrinal, bordel! Mauvaise foi et sous-entendus plus ou moins appuyés sur la compétence du discutant sont de rigueur.

Pour ceux qui espèrent voir les juristes s'engueuler, ça arrive rarement. Par contre, il y a des articles bien méchants dans les revues, parfois. Le plus beau ces derniers temps est de Jacques Mestre. En gros, suite à un article analysant un arrêt de la cour de cassation d'une manière qui n'allait pas dans son sens, il a publié au Dalloz un texte intitulé "Comment lire un arrêt de la cour de cassation" dans lequel il explique qu'à la suite de l'article précédent, il a réalisé que bien des malentendus en doctrine s'expliquaient par le fait que les professeurs de droit ne savaient plus lire les arrêts de la cour de cassation. A ce point de l'article, il a inséré une note de bas de page perfide qui expliquait que d'ailleurs, la raison pour laquelle les é"tudiants avaient de plus en plus souvent des cas pratiques à l'examen était l'incompréhension des arrêts par les professeurs.

Sinon, je vois des arguments de défense plus consistants pour le cas d'un téléchargeur compulsif. Vu qu'on lui reprochera une contrefaçon, dénier au film pornographique la qualification d'oeuvre de l'esprit en s'appuyant sur l'absence d'originalité des oeuvres téléchargées, par exemple. Se battre sur l'évaluation du préjudice subi, aussi.

Railt a écrit:

Quant aux lois autorisant ou n'autorisant pas ceci ou cela, elles n'ont rien à voir avec une saine discussion sur un sujet. Elles ne sont que des occurrences.

Pas d'accord, là encore. Tu me parles d'illicéité de l'objet et de la cause du contrat, et tu considères que la licéité de l'activité (puisque organisée par la loi) n'est pas un argument pertinent?

4 613

(209 réponses, dans Questions / Réponses)

Railt a écrit:

Je n’ai aucun ouvrage à ma disposition, ce qui ne justifie pas mon manque de rigueur. Je reviens donc sur ma remarque : Je dis simplement que la qualification de contrat de travail ne suffit pas à donner à la prestation un caractère légal : en effet, seules les choses qui sont dans le commerce peuvent faire l’objet de conventions. Avant même de qualifier la nature de la convention (y compris le contrat de travail) il convient de s’assurer  qu’elle porte sur une chose qui soit dans le commerce.

Au risque de me répéter, nous ne sommes pas d'accord. Une prestation n'est pas une chose, c'est pourquoi on ne peut parler de "vendre son corps" à propos du contrat d'une actrice de film pornographique.

Railt a écrit:

La prestation est effectuée à titre onéreux, en cas de procès, les juges feront une application stricte de l’article 1128, qui contrairement à ce que tu affirmes, fait directement entrer la morale dans notre droit. (Je parlais indifféremment d’éthique ou de morale, parce qu’effectivement les notions sont très proches).

Ce principe de la bonne moralité des conventions est énoncé distinctement dans les articles 1131 et 1133 du code civil qui disposent que "l’obligation sans cause, ou sur une fausse cause, ou sur une cause illicite, ne peut avoir aucun effet", et que "la cause est illicite, quand elle est prohibée par la loi, quand elle est contraire aux bonnes mœurs ou à l’ordre public"

Là on parle de droit des obligations, et je suis tout à fait d'accord avec toi, les articles 1128(objet), 1131 et 1133 (cause) posent des règles relative à la conformité de l'objet et de la cause du contrat à l'ordre public et aux bonnes moeurs. Tu auras remarqué que j'évoque le sujet, quand je dis:

thedarkdreamer avait écrit
Si à travers la notion de bonne moeurs, le droit a pu se faire le porte drapeau d'une certaine morale sexuelle, on ne peut que constater le déclin de la notion de bonnes moeurs prises dans cette acception (voir par exemple l'article de Fenouillet dans les mélanges Catala, 2001). Dans son manuel de droit des obligations, Alain Bénabent s'interroge "un contrat relatif à des photos érotiques serait-il encore nul?". Ce qui compte ici est le "encore", qui indique bien que la notion de bonnes moeurs est une notion cadre évolutive dont se sert le juge. Et que parallèlement à leur désuétude, le carcan des bonnes moeurs se fait aujourd'hui plus lâche.

Le déclin des bonnes moeurs en tant que morale sexuelle est indéniable, il n'est qu'à regarder le sort des donations faites au concubin aldultère dans la jurisprudence de la Cour de Cassation pour le réaliser(en gros les dons faits par lépoux à sa maîtresse étaient auparavants annulés sous certaines conditions, disons que la jurisprudence récente de la Cour de Cassation est plus que tolérante). Je suis donc en désaccord avec toi quand tu affirmes que les juges feront une application stricte des article 1128, 1131 et 1133 sauf s'il s'agit de dire que les juges se borneront à annuler pour cause illicite les contrats civils constitutifs de délit pénal (Convention de proxénétisme, par exemple). Ce que le contrat de travail d'une actrice pornographique ne constitue pas: la prostitution n'est pas un délit (même si l'incrimination du raccolage passif permet sa répression indirecte si elle se fait sur la voie publique), et ressort même de la liberté du commerce et de  l'industrie (Est-il besoin de citer ici l'arrêt Dame Dol et Laurent qui a fait ricaner chaque publiciste?).


Railt a écrit:

Enfin, nous pouvons revenir aux articles 16 et suivants du code civil : article 16-1 principalement : Chacun a droit au respect de son corps.
Le corps humain est inviolable.
Le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l'objet d'un droit patrimonial. »
Article 16-5 ensuite : Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles.

Là encore, pour que ces dispositions s'appliquent, il serait nécessaire que l'activité d'actrice pornographique entre dans son domaine. Or au risque de me répéter, ce n'est pas le corps de l'acteur ou de l'actrice qui est l'objet de la convention, mais une prestation, de même que le kinésithérapeute qui fait un massage ne vend pas son corps. Le corps est d'ailleurs respecté, puisqu'il y a consentement de l'acteur: la maxime "noli me tangere" est sauve.

Railt a écrit:

L’ensemble de ces élément peuvent à mon sens influencer le juge et emporter sa conviction qu’il ne peut y avoir de convention qui ne soit frappée de nullité lorsqu’elles concernent le paiement de faveurs sexuelles. Je ne sais pas ce que ça donnerait en cassation. Mais je réitère que c’est plaidable, et je ne partage pas ton point de vue à ce sujet. (en fait si je sais, je suis de mauvaise foi, la cour de cassation estime qu'il ne peut y avoir de réglementations ayant pour copnséquence l'impossibilité d'exercer le plus vieux métier du monde).

Bien sûr, le droit à disposer de son corps et le droit au respect de la vie privée viennent tout mettre en l’air, et s’appliquent en matière de prostitution. La loi de 46 sur la fermeture des maisons de tolérances, les lois fiscales concernant les revenus de la prostitution bnc) montrent la position de l’Etat en la matière. Cependant, tout ceci reste bien délicat. Et puis ce n’est pas ton argumentation :-) .

Les textes sur le racolage et le proxénétisme viennent par ailleurs montrer que la prostitution est possible. Cependant, l’absence de loi pénale concernant la prostitution ne signifie en rien que les conventions portant sur le consentement à un rapport sexuel soit valables.

Mais ici, intervient le proxénétisme, qui se définit par l’exploitation de la prostitution par un tiers. Il y a prostitution, puisqu’il y a rapport sexuel contre rémunération, et il y a proxénétisme, puisque cette prostitution est exploitée par un tiers.

Encore une fois, la jurisprudence de la cour de cassation a notoirement considérablement évolué sur la question des bonnes moeurs. Le jugement de première instance critiqué par Puech que je citais plus haut annulait une convention de strip-tease intégral, en invoquant notamment le fait qu'un tel contrat n'était pas suceptible de faire l'objet d'une execution forcée.

Railt a écrit:

Or, pour en revenir aux articles 1131 et 1133, la cause du contrat (exploitation de la prostitution) est illicite, car prohibée par la loi. Les contrats sont nuls ainsi que ceux qui concernent l’exploitation de la prostitution et par voie de conséquence donc la vente des droits qui n’existent pas.

Il me semble difficile partant de là de pouvoir exiger un paiement qui ferait directement entrer dans la catégorie des proxénètes le demandeur.

Le cul doit donc être gratuit. Et rien n’oblige à payer pour le voir.

Là encore, le contrat d'acteur pornographique ne s'analysant pas simplement en convention de prostitution, la cause du contrat ne peut s'analyser à mon sens comme une simple exploitation de la prostitution, mais bien comme la réalisation d'une oeuvre cinématographique à caractère pornographique. Or si l'exploitation et la diffusion de telles oeuvres relèvent d'un régime particulier organisé spécifiquement par la loi,
à aucun moment le législateur n'a entendu interdire de telles oeuvres de manière générale et absolue. Partant, leur réalisation est donc licite, un contrat visant à cette réalisation l'étant donc également.

Sinon, je ne t'ai pas repris sur ta première évocation du droit pénal quand tu affirmais que le film pornographique était une chose hors commerce, il n'était pas possible de se rendre coupable du délit de vol sur une telle chose. outre le fait que la reproduction à l'aide de réseau informatique de tels oeuvres, s'apparente davantage à de la contrefaçon, il est possible de voler une chose hors du commerce. La "chose" visée par l'article qui réprime le vol (311-1 si je ne m'abuse)n'a pas besoin d'être dans le commerce. Il est possible de se rendre coupable du vol d'un organe (vol d'un organe dans une banque d'organes, par exemple).

Tu me sembles faire une confusion sur le délit de proxénétisme. Je me documente, si tu veux, et on en reparle?

4 614

(44 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Allez, je déterre ce thread pour un passage un peu perfide de l'éditorial du recueil dalloz du 6 décembre, intitulé "marche ou grève" et qui évoque le fait que pendant la grève, le monde a continué à tourner.

Le passage en question:

Pendant ce temps-là, un ex-président de la République et actuel membre de droit du Conseil Constitutionnel a été mis en examen pour détournement de fonds publics, faits passibles de dix ans de prison et 150.000 euros d'amende. Même en l'absence prétendue et présumée d'enrichissement personnel, la loi, si elle devait s'appliquer dans toute sa rigueur, emporterait, pour ce nouveau Sage de la rue de Montpensier, un régime de retraite vraiment très spécial.

4 615

(15 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Est-il même besoin de préciser que le Guinchard et Buisson, pourtant antérieur d'une année, puisque publié en 2005, traite lui la question des réquisitions sur trois pages, avec des analogies pertinentes et intéressantes avec le droit douanier?

Je reste choqué par le peu de sérieux du Bouloc, là.

4 616

(15 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Quand on sort en janvier 2006 dans une collection prestigieuse (celle des précis dalloz) une nouvelle édition du précis de procédure pénale commencé par les professeurs Stefani et Levasseur, la moindre des choses que pouvait faire ce cher Bernard bouloc était d'être à jour de la loi Perben II du 9 mars 2004, non?

Eh bien non.

Il y a des bouquins de procédure pénale que je consulte en sachant qu'ils ne sont pas à jour: le traité de Marie-Laure Rassat, le tome 2 du Merle&Vitu...

Mais un bouquin qui croit encore que l'article 60-1 du code concerne les réquisitions aux opérateurs de communication, alors que la loi Perben II le renumérote en 60-2 et crée au 60-1 un pouvoir d'enquête nouveau pour l'OPJ enquêtant en flagrance, la réquisition de document à personne...

C'est tout simplement honteux. Surtout quand on prétend être à jour de la loi Perben II.

Allez, j'écris à l'éditeur pour me plaindre.

4 617

(209 réponses, dans Questions / Réponses)

Receswind a écrit:
thedarkdreamer a écrit:

Telle n'était pas l'opinion de Denis Mazeaud quand je l'avais interrogé sur la question

Name dropping spotted

Allons, allons, argument d'autorité tout au plus.

Receswind a écrit:
thedarkdreamer a écrit:

professeur Puech

Le Professeur Puech enseigne toujours à l'URS (d'ailleurs MSF l'aura peut-être l'année prochaine). Il semble sombrer doucement mais surement dans la démence, en toute impunité, tant qu'il continue à annoncer les sujets d'exam à l'avance, pour s'assurer que les résultats de son amphi ne traduiront pas l'incohérence de ses enseignements.

Ah, les profs c'est comme le vin, certains se bonifient avec l'âge, d'autre tournent au vinaigre. Le truc le plus fou dans le fait d'annoncer les sujets d'exam à l'avance, c'est qu'il y en a quand même pour se ramasser à l'examen. C'est finalement un asez bon moyen de favoriser ceux qui assistent au cours.

Bon, j'ai mon quota de mauvaise foi pour la journée.

4 618

(209 réponses, dans Questions / Réponses)

Railt a écrit:
thedarkdreamer a écrit:
Railt a écrit:

L'oeuvre de chair doit elle être considérée comme une oeuvre de l'esprit ?

Bref, les films de cul seront-ils aussi protégés ?
Au delà du jeu de mots, la question juridique mérite d'être posée : répondre que ces vidéos seraient protégées reviendrait à accepter le caractère moral de la vente de faveurs sexuelles, et donc à accepter la réification du corps humain. A mon sens, ce genre de films ne peut être objet que de dons au nom de la dignité de la personne humaine.
Pour aller plus loin, il me semble juste d'affirmer que la soustraction frauduleuse d'un dvd pornographique ne saurait être qualifiée de vol, la chose étant hors commerce.

Telle n'était pas l'opinion de Denis Mazeaud quand je l'avais interrogé sur la question (à savoir, la réification du corps humain portée par le contrat de l'acteur de film pornographique).
Sa réponse, qui date de quelques années, s'appuyait sur l'idée qu'un tel contrat pouvait au moins partiellement s'analyser en un contrat de travail, et non en un contrat de vente.

Il me semble, sauf son respect, qu'il élude la question fondamentale. La question éthique ne dépend pas de la qualification du contrat, mais au contraire la possible qualification du contrat dépend de la question morale qui lui est préliminaire. Bref, sa réponse était celle d'un positiviste de bas étage et n'était, selon moi, qu'une pirouette dont nous ne saurions être la dupe.

Ah, un peu de débat doctrinal, c'est que je me rouillais, moi.

Pas d'accord avec toi. L'éthique c'est un joli mot, mais je n'ai jamais lu une description convaincante qui distinguerait l'éthique de la morale. Bref, l'éthique, c'est la morale (ou alors démontre-moi le contraire). Et ce n'est pas à toi que je vais apprendre que le droit n'est pas la morale.

Autrement dit, ce n'est pas à une interrogation morale de déterminer la qualification d'un contrat. Si s'appuyer sur le droit et non sur la morale pour raisonner, c'est être un positiviste, alors j'assume. Ca ne veut pas dire que je crois que le droit tombe du ciel, ou ne signifierait rien d'autre que lui-même. Mais qu'un raisonnement moral ne saurait se substituer à un raisonnement juridique.

Tu dis que le contrat de l'actrice porno est un contrat qui réifie le corps humain. Réifier, ça signifierait transformer en chose. Au sens juridique, on distingue la chose, objet de droit, et la personne, sujet de droit. La vente d'un film porno transforme-t-elle en chose le corps de l'actrice porno? Pas davantage que la vente de "37,2 le matin" ne transforme le corps de Béatrice Dalle en chose. Ce qui est vendu est une oeuvre cinématographique, objet de droit, pas le corps de l'actrice.
Le contrat de l'actrice porno se résume-t-il à la vente de prestations sexuelles? D'abord, tout juriste s'en rendra compte, le terme de "vente" est impropre à qualifier un tel contrat. En effet, le contrat de vente ne peut porter que sur une chose, précisément (Art 1598 Cciv). Or ce contre quoi l'actrice porno reçoit rémunération n'est pas une chose: on est en présence d'une prestation de service, voire d'un travail(ça suivrait le régime du cinéma traditionnel, où c'est un type particulier de contrat de travail qui lie les acteurs à la société de production, voir par exemple ici)
Il n'y a donc pas vente, mais contrat d'enjeanrise a minima, voire contrat de travail (je ne connais pas les pratiques du secteur, mais ça me semble être l'hypothèse la plus probable). Il faut d'ailleurs préciser que si quelque partie de son corps était effectivement vendue par l'actrice de manière annexe, un tel contrat pourrait être annulé (Par ex: convention de tatouage et de détatouage d'une tour eiffel entourée d'une rose sur une fesse de l'actrice jugée nulle par TGI, Paris, 3 juin 1969(sic), D1970.136)

Ce contrat de travail, ou d'enjeanrise, qui porte sur des faveurs sexuelles a-t-il une valeur juridique? Certains affirment que "le droit civil déclare illicite les conventions de prostitution ou qui lui ressemblent" (MALAURIE; "Les personnes Les incapacités", Defrénois, 2003 n°293) Soyons clairs, la question n'est pas tranchée. Si à travers la notion de bonne moeurs, le droit a pu se faire le porte drapeau d'une certaine morale sexuelle, on ne peut que constater le déclin de la notion de bonnes moeurs prises dans cette acception (voir par exemple l'article de Fenouillet dans les mélanges Catala, 2001). Dans son manuel de droit des obligations, Alain Bénabent s'interroge "un contrat relatif à des photos érotiques serait-il encore nul?". Ce qui compte ici est le "encore", qui indique bien que la notion de bonnes moeurs est une notion cadre évolutive dont se sert le juge. Et que parallèlement à leur désuétude, le carcan des bonnes moeurs se fait aujourd'hui plus lâche.  Je crois me souvenir qu'un bon argumentaire en faveur de la validité peut être trouvé dans la note critique du professeur Puech sur l'annulation par un tribunal d'une convention de strip-tease avec nu intégral (TGI Paris, 8 nov 1973; D 1975.401).
Au delà de cette question, plus précisément, un contrat d'actrice pronographique s'analyse-t-elle purement et simplement en convention de prostitution? Il me semble au contraire que ce ne sont pas les faveurs sexuelles qui  sont l'objet du contrat mais une prestation destinée à être fixée sur un support cinématographique destinée à la commercialisation au titre d'oeuvre cinématographique.

En conséquence, il me semble que la convention qui lie l'actrice à la société de production n'est pas un contrat de vente, mais un contrat de prestation de service, voire un contrat de travail. Que cette convention n'a pas pour effet de réifier au sens juridique le corps de l'acteur ou de l'actrice pronographique. Par conséquent, la réalisation et le produit de cette réalisation, à savoir l'oeuvre mise à la disposition du public ne sauraient s'analyser comme soumis au même régime que le corps humain et ses produits.

Comme tu le vois, la "question morale" n'empêche pas d'envisager la question sous l'angle du droit, et de conclure que les films pornographiques ne sont pas des choses hors du commerce au sens de l'article 1598 du code civil.

4 619

(209 réponses, dans Questions / Réponses)

Railt a écrit:

L'oeuvre de chair doit elle être considérée comme une oeuvre de l'esprit ?

Bref, les films de cul seront-ils aussi protégés ?
Au delà du jeu de mots, la question juridique mérite d'être posée : répondre que ces vidéos seraient protégées reviendrait à accepter le caractère moral de la vente de faveurs sexuelles, et donc à accepter la réification du corps humain. A mon sens, ce genre de films ne peut être objet que de dons au nom de la dignité de la personne humaine.
Pour aller plus loin, il me semble juste d'affirmer que la soustraction frauduleuse d'un dvd pornographique ne saurait être qualifiée de vol, la chose étant hors commerce.

Telle n'était pas l'opinion de Denis Mazeaud quand je l'avais interrogé sur la question (à savoir, la réification du corps humain portée par le contrat de l'acteur de film pornographique).
Sa réponse, qui date de quelques années, s'appuyait sur l'idée qu'un tel contrat pouvait au moins partiellement s'analyser en un contrat de travail, et non en un contrat de vente.

4 620

(62 réponses, dans La une)

Touchez pas au grisbi, et grisbi or not grisbi, les bouquins, sont géniaux de ce point de vue.

Ce qui m'amène au dictionnaire d'argot d'Albert Simonin.

4 621

(209 réponses, dans Questions / Réponses)

Haha

Sinon, à propos de ça:

odan a écrit:

- il y a tellement de fric à se faire à filer des amendes ?

Le problème, c'est que les amendes, justement, elles vont dans la poche de l'Etat, pas dans celle des artistes.

4 622

(209 réponses, dans Questions / Réponses)

Receswind a écrit:
Michel"Squo"Field a écrit:

Uh ?!!! C'est rétroactif ?

Non.

*Insert Déclaration des droits de l'homme et du citoyen*

Exact, mais il y a des finesses.

Je ponds du pavé juridique chiant demain ou après demain sur ce truc.

aliocha a écrit:

Peut-être qu'elles ne valent pas celles de Lenôtre mais Patrick Bateman ne jure que par Godiva. Alors fonce.

J'ai un cousin qui fait à peu près le même boulot que Bateman, et qui m'expliquait il y a peu que le chapitre de la salle de bains était aujourd'hui complètement obsolète, car on faisait de bien meilleurs produits.

Je ne le regarde plus de la même façon.

aliocha a écrit:

Ah oui, mortel, merci encore !
(et pour le bouquin aussi...)

Bah, de rien.

Sinon, j'en ai fait goûter à mes petites soeurs qui m'ont attaqué sur le thème "tu as cuisiné LE truc que ceux qui font des expéditions en antarctique doivent emporter avec eux.

Du coup, je retarde un peu mon nutella maison, et je pense que je ferai des biscuits aux fruits la prochaine fois.

4 625

(209 réponses, dans Questions / Réponses)

Muad'Dib a écrit:

L’accord, qui n’a pas encore été traduit en une loi, prévoit une riposte graduée, avec, en cas de récidive, la résiliation de la ligne (une demande déjà formulée en 2004 par l’industrie du disque) et l’enregistrement sur une liste noire nationale. Cet accord prévoit aussi des obligations pour les FAI, qui seront tenus de collaborer, sous peine de sanctions. Ils devront aussi expérimenter le filtrage des connexions Internet de leurs abonnés.

Ah, une loi? Qui introduirait une "riposte graduée"? Ca me dit quelque chose, ça:

Le conseil constitutionnel a statué sur la loi relative au droit d'auteur et aux droits voisins dans la société de l'information(...)

[il a déclaré comme contraire à la constitution] - Comme contraire au principe d'égalité devant la loi pénale, l'article 24, qui, dans le cas particulier de l'utilisation d'un logiciel d'échanges " pair à pair ", qualifiait de contraventions des actes de reproduction ou de mise à disposition d'oeuvres protégées qui constitueraient des délits de contrefaçon s'ils étaient commis par tout autre moyen de communication en ligne.

Autrement dit, on cherche à contourner une censure du Conseil constitutionnel. Il refuse qu'on contraventionnalise certains comportements en considérant que la contrefaçon doit demeurer un délit? On va mettre en place des réponses non pénales prise par une "autorité publique indépendante", en gardant la possibilité de poursuites pour contrefaçon.

Le problème, c'est que du coup, on peut se demander s'il n'y aurait pas atteinte au principe "non bis in idem" (on ne peut être poursuivi deux fois pour les mêmes faits), vu qu'aux mesures de rétorsion de l'autorité publique indépendante pourront s'ajouter des poursuites pénales.

Quand à cette autorité publique indépendante, on peut se demander si ce n'est pas une forme de juridiction d'exception qui ne dit pas son nom. C'est la raison pour laquelle je commence à voir la création des Autorités administratives indépendantes (elles pleuvent en ce moment) d'un moins bon oeil.

Bah, il faut bien qu'il y ait un arrêt Canal une fois tous les quarante ans...

Par l’arrêt Canal , le Conseil d’État a annulé une ordonnance prise par le Président de la République sur le fondement d’une loi référendaire qui instituait une cour militaire de justice au motif que la procédure prévue devant cette cour et l’absence de tout recours contre ses décisions portaient atteinte aux principes généraux du droit pénal.