Les deux de stuffed, bof.

La seconde n'est pas très work ou girlfriend friendly (en même temps, c'est sans doute le but).

Par contre, celle d'armestat me plaît.

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(65 réponses, dans Informatique)

Moi, j'aurai une question, c'est "mais comment as-tu fait?" Elle était tatouée sur les fesses d'une japonaise fautant avec des hippocampes?

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(65 réponses, dans Informatique)

As-tu essayé dans le cache d'un autre moteur de recherche que Google (il doit bien y en avoir d'autres offrant ce service)

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(42 réponses, dans La une)

Allez, un petit post en conclusion.

La réunion de négociation que les syndicats réclamaient depuis le 14 novembre a eu finalement lieu le 21.

Preuve que la volonté de négocier des syndicats n'était pas feinte, elle est arrivée presque instantanément à un accord, et le travail avait en grande partie repris dès vendredi 23 au matin(au moins pour la RATP).

Le Canard enchaîné du 21/11 raconte les coulisses de cette semaine de non-négociation en page 3.

"Dans les transports, la situation est plus compliquée. Selon plusieurs syndicats, la grève fait figure d'aimable plaisanterie, comparée au duel de titans qui s'est joué dans la coulisse entre ultras et modérés du sarkozysme. Les premiers estimaient que pour faire rouler le train des réformes, il fallait d'abord casser les reins des syndicats. Un haut responsable de la CGT, mais aussi plusieurs gradés de la CFDT, montrent du doigt Fillon, qui, depuis septembre, n'a cessé, selon eux, de mettre de l'huiloe sur le feu. Le locataire de Matignon n'était pas seul: quelques têtes de l'UMP, certains conseillers du Président et la pittoresque Christine Lagarde étaient, eux aussi, prêts à casser du cheminots. Quitte à voir leur président bien aimé décrocher dans les sondages.
Après des "niet" en série, le dernier exploit de ces durs a consisté à exiger la fin de la grève comme préalable à toute négociation. Autant demander à leurs interlocuteurs de se pointer en chemise. C'est le conseiller social de Sarko, Raymond Soubie, qui les a ramené à la raison, en se gaussant de ce "langage martial".

On retrouve la pose d'un préalable à la négociation, et l'hypothèse d'un affrontement entre deux lignes au sein de l'executif sort renforcée de la lecture, même si le clivage n'est pas simplement Elysée/Matignon.
On retrouve aussi Raymond Soubie, qui nous a sans doute épargné quelques jours de grève supplémentaires pour rien.

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(107 réponses, dans La déconne)

La cuiller. Mais à soupe.

Tu préfères bosser à la police de l'air et des frontières et expulser violemment du clandestin, ou être un casque bleu sans mandat devant un génocide?

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(107 réponses, dans La déconne)

Immortel en charcutier.

Tu préfères bosser à la police de l'air et des frontières et expulser violemment du clandestin, ou être un casque bleu sans mandat devant un génocide?

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(42 réponses, dans La une)

Analyse d'Aphatie sur son blog

Sortie. Depuis hier soir, l'idée de la négociation, donc de la sortie de crise, chemine dans le dédale des grèves. Les six syndicats qui demeurent dans le conflit de la SNCF se rendront, mercredi, à la table ronde qu'organise la direction de cette enjeanrise publique. Le gouvernement ne pose plus comme un préalable l'appel à la reprise du travail qu'il exigeait encore samedi, par la voix de son premier ministre. Il n'interdira pas non plus, apparemment, que les représentants de la CGT ou de Sud reposent le problème de la durée de cotisations. Que cédera-t-il, le gouvernement, dans cette discussion où il sera représenté? Difficile à dire. Probablement rien sur les principes et probablement beaucoup sur les modalités, c'est à dire les augmentations de salaires en fin de carrières ou bien encore l'intégration de primes et autres bonifications dans le calcul des pensions. Il se pourrait bien qu'à la fin des fins, une fois tous les comptes faits, la réforme coûte financièrement davantage à la collectivité que les économies qu'entrainera la disparition des régimes spéciaux. Ce qui serait à fois ironique et désolant.

(c'est moi qui grasse)

Donc, je n'ai pas rêvé, l'ouverture de négociations permettant une sortie de la crise a bien été retardée par un préalable de fin de grève posé par le gouvernement.

A noter en fin de paragraphe un point qu'on pouvait déjà lire dans le canard enchaîné d'il y a quelques semaines, à savoir que les économies, modiques, procurées par les principes de la réforme des régimes spéciaux (en terme de volumes financiers, les régimes spéciaux, c'est peanuts) seront sans doute absorbés voire dépassés par les effets des aménagements de la réforme.

Par souci d'équilibre, je précise que sur Rue89, on a la version gouvernementale.

12h50. Tous les syndicats s'étonnent ce lundi de la date de la négociation entre les représentants syndicaux et le gouvernement. Pourquoi attendre mercredi? Chacun se renvoie la balle.
(...)
Selon le conseiller social de l'Elysée, Raymond Soubie, au micro de France Inter ce matin, le choix de la date incombe aux syndicats:

    "Le gouvernement était prêt à négocier, hier, avant-hier, ce matin, ce soir, cet après-midi. (...) Il m'a semblé que c'était la majorité des organisations syndicales qui souhaitaient que ce soit mercredi et comme nous les écoutons, ce sera mercredi."

Mais là encore, c'est bizarre. On retrouve Raymond Soubie, le conseiller de l'Elysée que les syndicats trouvaient plus conciliants que Matignon. Il dit  ça lundi 19 au matin. "Avant-hier", ça veut dire samedi 17. Or samedi 17, le premier ministre posait encore son préalable de reprise du travail avant les négociations.

Ce qui pose une deuxième hypothèse, après la sombre manipulation tactique: une concurrence entre deux lignes au sommet de l'executif. D'un côté l'Elysée prêt à négocier, de l'autre, Fillon et le gouvernement qui posent leur préalable.

Ou alors c'est du gentil flic méchant flic.

Bref, je continue à rien n'y comprendre.

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(42 réponses, dans La une)

Un autre truc que Chérèque disait au JT est que la CFDT avait fait des propositions dès le 18 octobre, et que le gouvernement n'avait donné sa réponse que le 13 novembre. Réponse qui a dû être jugée satisfaisante puisque la CFDT a appelé à reprendre le travail dès le 14 dans l'après-midi.

Si on recoupe avec ses déclarations dans "le monde"de ce matin... (l'article est ici)

"Aujourd'hui, on est dans une situation assez étonnante : on fait une grève pour attendre une négociation qui a lieu dans deux jours", s'est étonné M. Chérèque. "On gêne de plus en plus les usagers (...) alors qu'on pourrait hâter le pas, négocier dès ce matin", affirme le syndicaliste, soulignant qu'"à EDF les négociations sont ouvertes depuis vendredi, à la RATP elles sont ouvertes depuis la semaine, dernière, y compris avec les syndicats qui sont en grève".

(...)

Le syndicaliste se demande également "depuis le début si on n'est pas dans une coproduction". Selon lui, il y a eu "une coproduction pour déclencher cette grève", avec "un gouvernement qui nous avait annoncé (...) dès le 29 octobre : il y aura une deuxième grève, mais elle ne sera pas longue". "Et maintenant, le gouvernement, avec les syndicats les plus durs de la SNCF, organise la jonction avec la journée d'action des fonctionnaires", dénonce M. Chérèque.

Sinon sur la volonté des syndicats de négocier

FO, SUD-RAIL ET LE CFDT PRÊTS À NÉGOCIER

Force ouvrière a dit à son tour être prêt à débuter immédiatement des négociations sans attendre mercredi.

(...)

Le secrétaire fédéral de SUD-Rail, Christian Mahieux, s'est lui aussi dit favorable à avancer la date de la table ronde entre syndicats et direction de la SNCF

(...)

Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, dont le mouvement s'est retiré de la grève vendredi, a estimé lundi matin sur RTL qu'il fallait commencer au plus vite les négociations entre la direction de la SNCF et les syndicats.

Avec la CGT, ça fait quand même quatre centrales syndicales importantes qui étaient prêtes à négocier au moins depuis ce week-end, ce n'est pas rien. En programmant l'ouverture des négociations pour mercredi, le moins qu'on puisse dire c'est que le gouvernement ne semble pas pressé.

Bon, ça me rend insomniqaque, ce truc, mais sur la question de la date des négociations, il y a une interview d'un type de Sud -Rail sur Rue89(voir le billet de 16h30) avec une réponse à la question "Comment expliquez-vous que ces négociations n'aient lieu que mercredi?". Sa réponse est en gros "je n'en sais rien, ce ne sont pas les syndicats qui ont demandé que ça ait lieu aussi tard."
Maintenant, la marge de négociation que se laisse SUD rail est manifestement bien plus étroite, puisque contrairement à la CGT ou à la CFDT, cette centrale continue à remettre en cause les principes de la réforme à venir.

4 659

(42 réponses, dans La une)

Bon sinon, Chérèque était au JT de la deux ce soir (ça doit être revisionnable par le net), et il a clairement dit que les syndicats étaient prêts à négocier depuis plusieurs jours au moins, et qu'il ne voyait pas pourquoi il fallait attendre mercredi pour s'y mettre. "On aurait pu négocier dès ce week end" a-t-il déclaré.

L'hypothèse que le gouvernement fait volontairement durer le conflit pour donner l'impression d'avoir triomphé d'une grève longue se renforce.

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(145 réponses, dans Culture & médias)

Bon si la loutre n'a pas eu la peau de ce thread, peut-être que ceci le fera:

[video]http://www.youtube.com/watch/v/F32hfmC1fa0[/video]

(et il s'agit bien d'un live, quand à l'exploit, il se trouve dans la dernière minute de la vidéo, mais je vous préviens, ça fait peur)

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(17 réponses, dans Questions / Réponses)

En tout cas, j'ai bien aimé "la paille et le grain" que j'ai lu l'année dernière. Le prochain mitterrand sur ma liste, c'est un seconde lecture du Coup d'état permanent.

Sinon, Devedjan en sauveur de la gauche, c'est aussi crédible qu'un membre du PS qui participerait à un gouvernement UMP. [size=7]Ohmerde[/size]

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(42 réponses, dans La une)

Napalm a écrit:

Je crois personne ne comprend. Les syndicats ne comprennent pas leurs membres (et/ou l'inverse), alors c'est pas du dehors qu'on va y voir plus clair.
Ils font juste chier ces feignants car en plus maintenant il pleut !

Euh napalm, d'une part, je doute que ce soit par feignantise qu'ils font grève. Une des conséquences de la grève, c'est des pertes de salaire d'autant plus importantes que la grève dure. A ma connaissance, le système, à la SNCF, c'est qu'on te prélève la somme sur ton traitement du mois suivant. Je sais bien que les salariés de la SNCF et de la RATP sont des privilégiés qui vivent de leur rentes et des revenus de leur compte chez Lazard Frères, mais je suppose que toucher un peu plus de la moitié de leur salaire en décembre les intéresse (sachant que la grève a commencé le 13).

C'est moins les syndicats que je ne comprend pas que l'attitude du gouvernement. Je ne vois pas quel intérêt ça a, alors que la CGT lui fait une concession majeure, de poser un préalable à l'ouverture de négociation, surtout qu'en plus le discours au sommet de l'Etat semble varier selon qu'on parle aux services de Fillon et à ceux de Sarko.

Les organisations rejettent par ailleurs le "préalable" du gouvernement qui réclame une reprise du travail avant toute négociation, tout en remarquant le ton plus conciliant du conseiller social de l'Elysée Raymond Soubie.

(source: le monde du dimanche-lundi)

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(42 réponses, dans La une)

Mais alors rien de rien.

Lundi, la situation était bloquée, les syndicats réclamaient une négociation nationale avec l'Etat, tandis que l'Etat refusait pour préférer des négociations enjeanrise par enjeanrise. Ca a son importance: dans le cadre d'une négociation globale, tu peux influer sur le texte que le gouvernement soumettra au Parlement, autrement dit les principes qui guideront la réforme. Dans une négociation enjeanrise par enjeanrise, tout ce que tu peux faire, c'est aménager les conséquences, mais tu n'as plus possibilité d'influer sur les principes.

Mardi soir, juste avant de rentrer dans la grève, le patron de la CGT fait une déclaration dans laquelle il dit accepter les négociations enjeanrise par enjeanrise à condition qu'un représentant de l'Etat soit présent.

Ca n'a l'air de rien là encore, mais c'est majeur. Ca veut dire que ce syndicat, qui était jusqu'ici sur une ligne de refus, admet la réforme dans son principe. Bref, c'est l'occasion d'un triomphe du gouvernement: il a réussi à rallier à sa réforme bon gré mal gré une des principales centrales syndicales. C'est aussi l'analyse d'un gars qu'on peut entendre là.

Je suis sans doute un simple d'esprit, mais j'aurais été le gouvernement, j'ouvrais tout de suite des négociations sur ces bases, histoire de mettre la CGT au pied du mur.

Mais ce n'est pas ce qu'a fait le gouvernement mercredi.

Au contraire, on a eu droit à des déclarations du gouvernement appelant à la reprise du travail avant toute négociation.

Et c'est là que je ne comprend plus, par exemple, cet article du monde.

François Fillon a invité, samedi 17 novembre, les organisations syndicales à lancer un appel à la reprise du travail à la SNCF et à la RATP pour permettre l'ouverture de négociations dans les enjeanrises sur la réforme des régimes spéciaux de retraite.

"Chacun comprend bien qu'on ne peut pas négocier et faire grève en même temps et qu'on ne peut pas à la fois refuser le principe de la réforme et exiger de négocier sur le retrait de la réforme", a déclaré le premier ministre lors d'une conférence de presse à l'issue d'un séminaire gouvernemental sur la future présidence française de l'Union européenne.

(...)

Raymond Soubie, conseiller social de l'Elysée, avait affirmé auparavant sur Europe 1 que le gouvernement ne mettait "absolument aucun préalable" à la négociation

Je n'y comprend rien. La déclaration de Fillon semble poser la fin de la grève comme un préalable à l'ouverture de négociations, mais l'argumentation est obscure. La décision de la CGT d'accepter les négociations enjeanrise par enjeanrise marque justement son acceptation du principe de la réforme et le fait qu'elle cesse de demander son retrait, pour se concentrer sur l'aménagement de ses effets. Donc on  fait comme si faire grève était un refus de négocier, alors que ce n'est pas le cas.

Et pour compliquer le tout, on a une déclaration complètement contradictoire de l'Elysée qui affirme qu'il n'y a aucun préalable à la négociation. Ca voudrait dire que la présidence et le premier ministre ne seraient pas sur la même longueur d'onde?

Je nage complètement.

4 664

(118 réponses, dans La déconne)

reblochon a écrit:
Beonelo a écrit:

Je croyais que l'on mangeait les saucissons, je me trompais.

super... faut vraiment rien avoir à foutre de sa journee pour se carrer des saucissons dans le fion !

Dixit un homme au foyer?

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(145 réponses, dans Culture & médias)

[video]http://www.youtube.com/v/gqCKh0X4NgI[/video]

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(153 réponses, dans Ask Hohun !)

STANYMALL a écrit:
Hans Elle a écrit:

Stany, contente-toi de m'envoyer 7 croissants congelés + 7 baguettent congelées par semaine à l'adresse indiquée en MP si tu veux pas subir un contrôle fiscal inopiné.
Tu serais très mignon. Bisous.

j'ai pas le droit de soudoyer des fonctionnaires , connard!

J'abonde. Par contre, on pourrait lâcher l'inspection générale contre ce qui est peu probablement un(e) corrompu(e) et plus probablement un misérable fake.

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(6 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Ben alors, on s'écharpe sur la turquie, mais sur l'immigration et les mariages blancs, il n'y a plus personne?

Décidément, De villiers a bien choisi son nouveau positionnement, l'immigration, ça eut payé, l'islamophobie, ça rapporte.

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(6 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Topy a écrit:

Quant à ton discours, il gagnerait peut-être à ratisser plus large .....

Bon développons quelque peu.

Comme beaucoup à gauche, j'ai été déçu par la politique d'immigration de chevènement, que je jugeais à l'époque, trop timorée. La circulaire Chevènement de 97  m'a semblée bien trop timide dans son application(si mes souvenirs sont exact, quelques 80.000 régularisations pour 150.000 demandes).

Mais, si on se souvient du débat parlementaire, ça donne ça. (je tronque le texte pour enlever quelques scories typiques du débat parlementaire en séance, le texte intégral est en lien)

M. Paul Masson.  Comme ministre de l'intérieur, vous avez accepté, monsieur Chevènement, la lourde mission de déposer d'ici à l'automne de nouveaux textes sur l'acquisition de la nationalité française et sur l'immigration.
J'ai lu ce matin dans le Journal officiel la circulaire que vous avez adressée aux préfets. Je dois dire que c'est un modèle du genre !
Dans ce texte, vous invitez les préfets à délivrer, à titre exceptionnel et pendant une période illimitée, des titres de séjour à des étrangers qui n'y ont pas droit !
Vous posez un grand principe : la France doit lutter contre toutes les formes d'immigration clandestine ; voilà qui est clair.
Malheureusement, sont énumérées ensuite treize catégories d'exceptions pour lesquelles les préfets auront à faire des choix selon des critères subjectifs. Je pourrais citer dix exemples de ce clair-obscur qui s'explique manifestement par le souci que vous avez eu de laisser la responsabilité aux préfets.
Ces derniers porteront en tout état de cause la casquette ou le chapeau, comme vous voudrez : ou ils en feront trop et ils seront opportunistes, ou ils n'en feront pas assez et ils seront obtus. En cas de dérapage, ils seront bien évidemment coupables. Bien sûr, le Gouvernement ne sera pas responsable ! (Exclamations sur les travées socialistes.)
Le plus redoutable, c'est la procédure choisie. Elle est écrite. Chacun devra expédier son dossier par la poste. Aucune décision ne sera prise avant le 1er novembre. Pendant quatre mois, chacun va s'organiser : la rumeur va grossir, la pression va monter, les officines vont fabriquer, les réseaux vont s'activer ; les regroupements vont s'organiser. (Exclamations sur les travées socialistes). Bref, aucun terme n'est fixé à cette procédure.
Combien de dossiers attendus, monsieur le ministre ? 20 000, 50 000 ou 100 000 ? Personne ne le sait, pas même vous.
En vérité, vous installez dans ce pays, jusqu'à la prochaine consultation électorale, un contentieux permanent sur un thème dont vous dites vous-même qu'il est pernicieux pour la France.
Ma question est simple, monsieur le ministre.  (Exclamations sur les travées socialistes.) Pensez-vous que cette récompense à la fraude est de nature à mobiliser vos fonctionnaires, des fonctionnaires qui, depuis tant d'années, s'échinent à appliquer des procédures ingrates enfermées dans des délais imbéciles ?
Cette procédure, étirée sur de longs mois, ne vous paraît-elle pas de nature à provoquer un appel d'air, où, encore une fois, toute la misère du monde sera tentée par le rendez-vous français ? (Protestations sur les travées socialistes.)

M. Jean-Pierre Chevènement,  ministre de l'intérieur. Monsieur le sénateur, je pense qu'il faut garder son sang-froid et se tenir à l'écart du surenchères démagogiques ou, le cas échéant, des tentations de l'angélisme...
La circulaire qui a été adressée aux préfets hier répond à des critères très précis. Il s'agit d'une mesure transitoire en attendant le dépôt, à l'automne, d'un projet de loi visant à refondre l'ensemble de la législation relative, d'une part, à l'entrée et au séjour des étrangers et, d'autre part, aux modalités d'accès à la nationalité française.
Vous n'ignorez pas que, après avoir fait l'objet de plus de 40 modifications, l'ordonnance de novembre 1945 est devenue absolument illisible et, de surcroît, inapplicable.
Dans ces conditions, pour éclairer le jugement des préfets, deux de mes prédécesseurs - MM. Pasqua et Debré - ont été obligés de procéder par la voie de circulaires, que vous flétrissez aujourd'hui.
La circulaire que j'ai adressée hier répond aux critères définis par la commission consultative des droits de l'homme, dont le Gouvernement a jugé utile de s'inspirer. Les catégories qui y figurent correspondent très exactement à ces critères.
Monsieur le sénateur, voudriez-vous empêcher des conjoints de vivre ensemble ?
Je parle de conjoints d'étrangers ! Si un professeur brésilien, par exemple, veut épouser une Paraguayenne, allez-vous l'en empêcher, surtout s'il enseigne en France ?
Les conjoints de réfugiés statutaires qui ont obtenu le droit d'asile sur notre sol n'auraient-ils pas le droit de se marier ? Voulez-vous séparer les familles ? Voulez-vous empêcher les enfants de rejoindre leurs parents ?
Toutes ces questions sont de bon sens, et il faut y répondre de manière claire.
Je vais conclure.
La circulaire ajoute quelques catégories. Il s'agit de familles d'étrangers constituées de longue date en France, de personnes qui n'ont pas le statut de réfugié politique mais qui peuvent courir des risques vitaux si elles retournent dans leurs pays, de malades atteints de pathologies graves, enfin, d'étudiants qui ont fait la preuve de succès significatifs dans le cours de leurs études. La France doit rester un grand pays d'accueil pour les étudiants, les chercheurs, les hommes de culture du monde entier.
Ce n'est pas l'intérêt du pays de mettre toujours l'immigré au coeur du débat public.

Autrement dit, si la gauche du PS(dont je faisais partie) reprochait à Chevènement sa timidité, voire son absence de rupture avec la logique des lois Pasqua/Debré, la droite, durant ce temps, lui reprochait une générosité et une naïveté confinant à l'angélisme.

Je continue de penser que mon pays s'est mal conduit et continue à mal se conduire avec ceux qui viennent s'installer sur son sol. Il suffit de connaître des étudiants étrangers pour savoir comment ils sont obligés, comme des milliers d'autres étrangers, d'aller faire la queue dans la nuit (à 4h du matin en hiver, ça doit être le pied) devant les préfectures, sans savoir s'ils seront reçus. Et on parle de ceux qui sont en situation régulière.

Mais je ne sais pas si le PS s'est, autant que la droite, rendu coupable de cette instrumentalisation de l'immigration à des fins politiques que dénonçait récemment une secrétaire d'Etat du gouvernement actuel. Ca ne veut pas dire qu'il ne l'est pas, mais qu'il l'est sans doute un peu moins.

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(153 réponses, dans Ask Hohun !)

TroyMcLure a écrit:

Ah bah la dernière fois que j'ai vu cette merde c'était sur le fofo à Calabro. C'est toi Lesimple ?

Non, ça existe encore, ce machin? Juju nous fait toujours du podcast nutella?

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(6 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

Topy a écrit:

Pasqua a surtout friquoté sévèrement avec l'agité du bocage, la baronne de Villiers.

Quant à ton discours, il gagnerait peut-être à ratisser plus large .....

Oui, je me rappelle que j'avais manifesté avec les colectifs de sans papiers, à l'époque.

Tiens, intellectualisons un peu le débat, j'ai justement une citation qui tue.

"[Pour éviter d'affronter un certain nombre de questions sociales], on les a transformé symboliquement en problèmes posés par l'immigration. Le débat ainsi perverti et déplacé a coûté cher aux immigrés, et a freîné le processus d'intégration" in Patrick WEIL "La France et ses étrangers. L'aventure d'une politique de l'immigration de 1938 à nos jours"

Alors que j'étais dans mes grimoires en train de travailler sur le mariage, un paragraphe m'interpelle.

Devant l'accroissement du phénomène  des "mariages blancs", notamment en raison des difficultés rencontrées par les étrangers pour rentrer en France, le législateur est intervenu. Tout d'abord, les lois Pasqua du 22 juillet 1993, du 24 aout 1993 et du 30 décembre 1993 ont tenté de limiter les mariages entre un Français et un étranger, ces dispositions ont été renforcées par les lois bismuth du 26 novembre 2003 et 24 juillet 2006, complétées par une loi du 14 novembre 2006.

Plusieurs trucs.

D'abord, on voit que Pasqua et bismuth ont été à la même école. Agitation législative sur un sujet passionnel ("ces étrangers qui viennent marier nos filles"), avec des lois à quelques mois d'écarts sur le même sujet. C'est une absurdité, puisque les précédentes dispositions n'auront sans doute pas même commencées à être mises en application, donc ne parlons même pas de leur évaluation.

Ensuite, en tant que juriste, cette multiplication de lois sur le sujet fait rire jaune. Parce qu'antérieurement à ces lois, la solution juridique de ces cas existait déjà, et ce depuis au plus tard l'arrêt Appieto du 20 novembre 1963 "le mariage est nul faute de consentement lorsque les époux ne se sont prêtés à la cérémonie qu'en vue d'atteindre un résultat étranger à l'union matrimoniale" (et cette jurisprudence est reprise de solutions au fond qui datent du XIXème)

Ce qui frappe, c'est la similitude. Même parcours politique (implantation locale dans un "bastion" de la droite, les hauts de seine, d'ailleurs bismuth et Pasqua se sont disputés Neuilly), même type d'intervention (la fameux langage"proche du peuple" on appelle un chat un chat, "débarasser de cette racaille" pour bismuth, "Terroriser les terroristes" pour Pasqua), même stratégie électorale (on drague les électeurs de l'extrême droite notamment sur la question de l'immigration et de l'insécurité, et on moque les "droits de l'hommistes")

Pourtant, il y a eu une différence notable entre Pasqua et bismuth. Pasqua n'était pas considéré comme très fréquentable, dans les années 90, si mes souvenirs sont bons, et sa stratégie de drague de l'électorat FN était loin d'être largement partagée à droite. Alors qu'avec bismuth c'est passé, à 53% (et plus que ça si on compte au sein de l'UMP).

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(30 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

On est d'accord que j'aimerais bien voir un certain nombre de gens qui t'expliquent que les profs sont des feignants chercher à s'occuper d'une classe.

Je pense que pas mal en seraient incapables.

J'espère que ces aggressions restent exceptionnelles.

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(153 réponses, dans Ask Hohun !)

aliocha a écrit:

Non mais la Turquie, je ne te parle pas de la nation représentée à l'ONU, mais de sa culture, de sa langue, de son peuple, elle existait déjà à l'époque où il n'y avait pas de blancs en Amérique. Et elle avait déjà essaimé avec toute l'Europe. Nous avons une très longue histoire commune, essentiellement remplie de guerres, mais une histoire commune quand même.

Exact. On a une longue histoire diplomatique et militaire avec eux, et chaque fois qu'un français mange un croissant, il commémore la victoire des troupes coalisées face aux turcs lors du siège de Vienne, par exemple.

La légende veut qu'il s'agisse d'une pâtisserie inventée à Vienne pour célébrer la fin du second siège de Vienne par les troupes ottomanes qui faisaient le siège de la ville (1683), d'où le terme de viennoiserie utilisé pour qualifier ce type de préparation. Alors que l'ennemi décidait d'attaquer la nuit afin de ne pas se faire remarquer, les boulangers viennois, levés avant l'aube donnèrent l'alerte. C'est pour immortaliser cette victoire qu'il leur fut permis de confectionner le « Hörnchen » (petite corne en allemand) avec sa forme qui rappelle le symbole du drapeau ottoman.

Une autre version existe et attribue l'invention du croissant, toujours en 1683 à un cafetier de Vienne, nommé "Kolschitsky", lequel ayant récupéré des sacs de café laissés par les Turcs lors de leur départ précipité, aurait eu l'idée de servir ce café accompagné d'une pâtisserie en forme de croissant en souvenir du départ de l'occupant.

C'est Marie-Antoinette d'Autriche, originaire de Vienne, qui officiellement introduisit et popularisa le croissant en France à partir de 1770. Cependant le croissant semble avoir déjà existé en France bien avant, puisque dans l'inventaire du patrimoine culinaire français réalisé par le Centre national des arts culinaires on découvre la mention de « quarante gâteaux en croissant » servis à l'occasion d'un banquet offert par la reine de France en 1549 à Paris. Il se peut que l'intention ait été alors de commémorer l'alliance quelques décennies auparavant de François Ier avec le Grand Turc.

(source: wikipédia)

Quand tu vas à Istambul, cette histoire commune est visible dans l'architecture de la ville(anciens monuments byzantins), et il y a des quartiers très occidentalisés, où tu te croirais dans une grande avenue commerçante style champs élysées, avec des virgin mégastore, un foule de jeunes habillés à l'occidentale...

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(153 réponses, dans Ask Hohun !)

Napalm a écrit:

Tu sais que ce n'est pas la seule nourriture des turcs hein. On dirait l'américain moyen qui pense que la France est une monarchie, que les allemands sont tous nazis et autres conneries.

Tu perds ton temps, Napalm, ce type nous expliquait avec assurance d'où viendrait la prochaine croisade du "monde musulman", ce qui, quand on sait que les sunnites n'ont rien de plus urgent que de flinguer du Chiite, et inversement, est hautement comique.

Quand à la promesse d'"unité du monde auvergnat", c'est un slogan tiers mondiste, pas une réalité.

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(53 réponses, dans La une)

Aliocha, si ça peut attendre mi-décembre, on y va ensemble si ça te dit.