j'y aurai deja lache un airbus.
Terroriste!
(c'est assez court pour toi?)
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Le Vrai Asile » Messages de thedarkdreamer
j'y aurai deja lache un airbus.
Terroriste!
(c'est assez court pour toi?)
Je n'ai rien compris a ce thread de merde, les pots sont beaucoup trop longs et il faut dire que seul un floodeur professionel comme Stanymall est capable de le lire.
Le thread de merde te défèque à la figure, il ne t'oblige pas à le lire, ni à y poster.
Quand aux "pots", il n'était pas venu à mon esprit qu'il existait une taille règlementaire.
Peut-être serais-tu plus heureux ici?
Il est bon c'est clair. Tu lui as parlé? La prochaine rencontre tu lui demande comment est la situation au Cambodge et que faire d'efficace pour les aider.
Il a disparu pendant plus d'un an et personne ne sait ce qu'il a foutu. Mais je sais qu'il y était pour fair le mécène humanitaire et c'est tout à son honneur.
Il a disparu de 70 à 79. Et si tu sais ce qu'il a fait pendant cette période, écris un bouquin qui le raconte, tu en vendras quelques milliers, parce que c'est un mystère. Certains ont dit qu'il était au cambodge, mais pas nécessairement pour faire de l'humanitaire(et là j'euphémise).
Je lui ai parlé, après une conférence à laquelle il avait participé, et nous avions discuté de l'ex-yougoslavie. A l'époque, il faisait partie de l'équipe de défense de Milosevic, et il avait un argumentaire très intéressant, sur le thème les principes fondamentaux du droit pénal n'ont pas été respectés/ le tribunal est illégitime/ soit on juge toutes les exactions soit on n'en juge aucune. Dans son bouquin sur la défense de rupture, il explique que ce genre d'argument est destiné à faire perdre au juge la hauteur et la sérénité morale qu'il avait avant d'aborder l'affaire. Je confirme: ça marche.
Là où j'ai vu qu'il était redoutable mais pas toujours de bonne foi, c'est quand il a commencé à m'expliquer que Sebrenica était un piège tendu par les bosniaques qui avait mal tourné: c'était un peu gros; Mais présenté par lui, ça aurait pu passer de présenter la défense désespérée de la ville par les combattants bosniaques avec partisans et mines antichar devant l'avancée des colonnes de blindés serbes comme un piège.
Il exerce toujours, à ma connaissance.
Vergès, c'est le mec avec son énorme shtarbe sur le front ?
Me Jacques Vergès, c'est ce type là:
Un article sur le personnage, car c'en est un, pour avoir brisé quelques lances avec lui sur un sujet non juridique, je le sais excellent rhétoricien(mais est-ce une surprise?).
Oldelaf et Monsieur D-Raoul le pitbull
thedarkdreamer a écrit:stuffed spectrum a écrit:chirac (intouchable)
C'est l'inconvénient de réserver au chef de l'Etat un statut pénal particulier. Mais dans le cas de Chirac, les dossiers attendent sa sortie de fonction, la Cour de Cassation ayant jugé que la prescription ne courait pas pendant son mandat.
Mais ce n'est pas l'avis du Conseil Constitutionnel.
[mode ffiixx on]
Non, mais l'avis du conseil constitutionnel ne fait pas autorité sur ce point.[mode ffiixx off]
[mode juriste on] Certes le Conseil constitutionnel, dans sa décision du 22 janvier 1999 "Cour pénale internationale" a estimé que le président de la république "pour les actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions et hors le cas de haute trahison, bénéficie d'une immunité; qu'au surplus, pendant la durée de ses fonctions, sa responsabilité pénale ne peut être mise en cause que devant la haute cour de justice".
Par un communiqué de presse du 10 octobre 2000, le Conseil a de plus affirmé que "Conformément au texte de l'article 68 de la constitution, la décision du 22 janvier 99 précise le statut pénal du chef de l'Etat, s'agissant d'actes antérieurs à ses fonctions ou détachables de celles-ci, réserve, pendant la durée de son mandat, la possibilité de poursuites devant la seule Haute cour de justice. Le satatut pénal du chef de l'Etat ne confère donc pas une "immunité pénale, mais un privilège de juridiction pendant la durée du mandat"
Cependant, le conseil constitutionnel est très gentil avec le chef de l'Etat mais la solution de privilège de juridiction qu'il a trouvée ne repose que sur le motif(en gras) de sa décision du 22 janvier 99 (le communiqué de presse n'étant pas encore source de droit).
Si le dispositif des décisions du conseil constitutionnel a, en vertu de l'article 62 alinéa 2 de la constitution, autorité absolue de chose jugée, cette autorité ne s'attache pas aux motifs de la décision. Certes le conseil a attaché aux motifs de ses décisions une autorité absolue de chose interprétée, mais celle-ci se limite "aux motifs qui en sont le soutien nécessaire et en constituent le fondement même"(décision n°62-18 du 16 janvier 62). Or le dispositif de la décision "cour pénale internationale" porte sur la ratification du traité portant statut de cette cour. Or les infractions de la compétence de cette cour sont génocide, crimes de guerre, crimes contre l'humanité, crime d'agression. Une telle infraction serait-elle "détachable des fonctions" du président si celui-ci s'en rendait coupable? Le motif que j'ai mis en gras n'était donc pas nécessaire au dispositif de la décision.
C'est du moins ce qu'a jugé l'assemblée plénière de la cour de cassation dans son arrêt du 10 octobre 2001 " Si l'autorité des décisions du conseil constitutionnel s'attache non seulement au dispositif, mais aussi aux motifs qui en sont le soutien nécessaire, ces décisions ne s'imposent aux autorités administratives et judiciaires qu'en ce qui concerne le texte soumis à l'examen du conseil; qu'en l'espèce la décision du 22 janvier 99 n'a statué que sur la possibilité de déférer le président de la république à la cour pénale internationale pour y répondre des crimes de la compétence de cette cour; qu'il appartient, dès lors aux juridictions de l'ordre judiciaire de déterminer si le président de la république peut être entendu en qualité de témoin ou être poursuivi devant elles pour y répondre de toute autre infraction commise en dehors de l'exercice de ses fonctions"
C'est donc à la cour de cassation, et non au conseil constitutionnel, qu'il revenait de se pronocer sur cet aspect du statut pénal du chef de l'Etat.
[mode juriste off]
Désolé de poster des trucs comme ça, mais je subodore chez Receswind une certaine compétence juridique. Or le juriste que je suis n'a jamais refusé ce qui est pour nous juristes l'équivalent du duel, à savoir un débat doctrinal.
Un viol en réunion ça te botterais pas plus ? Le collectif de la romance.
Mais tu la tiens ta solution! Plutôt que d'apparaître directement comme ayant des intentions romantiques, tu l'appelles et tu lui proposes une tournante en copain.
Thedarkdreamer : L'erreur se situe au niveau de la peine, pas du jugement. Et puis Omar Haddad, l'enquête policière fut assez kikouloul hein. ("Tiens, y a marqué "omar m'a tuer" sur le mur, allez, hop, au trou l'Bougnat")
Ca a été un indice assez déterminant, il est vrai. La victime s'était barricadée, et avait marqué Omar sur la porte avec son sang. Ca a orienté l'enquête, c'est sûr, mais celà aurait été encore plus anormal qu'on n'en tienne pas compte("Tiens, elle a marqué "Omar m'a tuer" sur le mur avant de crever, bah, c'est sans importance").
faire 10 mois de taule pour un crime, c'est échapper à la justice, en faire 8 sans preuves, c'est y echapper aussi
De quoi parles-tu?
Bon, alors à mon sens, tu te compliques un peu la vie.
Je vois trois options:
La première "redonner vie à un cadavre": tu réactives par un moyen quelconque une connaissance commune, et tu prends discrètement des nouvelles sur le thème "je m'en fous". Véritable ami? On s'en fout, un simple connaissance suffira.
La deuxième "emprunter une épée pour tuer quelqu'un": tu fais appeler à l'ancien numéro par quelqu'un se trompant de numéro et de personne mais pas de prénom. Et tu sais si le numéro est encore bon.
La troisième "stratégie de la vérité": tu appelles toi-même sur le thème "je me demandais ce que tu devenais". Mais pour utiliser cette dernière option, il faut que tu sois prêt à assumer ton intérêt pour elle.
Oui c'est normal, l'empire c'est du tir, le chaos c'est du corps à corps, le but étant d'arriver vivant pour faire un carnage en fait pour le joueur chaos.
C'est la même chose que dans battle en fait, si je serre des troupes au corps à corps sauf les élite comme les grey knights, je les coupe en tranche.
J'avais pourtant entendu dire que certains chapitres de space marine comme les space wolwes touchaient leur bille au corps à corps. Mais ce n'est peut-être pas la même armée ou le même jeu?
euh, Loic le Floc Prigent > 780 millions d'€uros tapé dans la caisse = 6 mois au quartier VIP de la santé
1 livre = 1 millions d'euros d'avance de son éditeur, coule des jours heureux en Espagne avec brouettes de coke et putes.
Loïc le Floch-Prigent, ancien PDG d'elf= condamné par la justice pénale à de la prison ferme, et ce n'est pas une erreur judiciaire.
Papon, a= 44 enfants au four = s'est mis en faillite perso pour ne rien payer aux parties civiles = malade = dehors au bout de 10 mois
coule des jours heureux avec viagra et animaux de la ferme
Papon, ancien député, ancien ministre, ancien haut fonctionnaire= condamné par la justice pénale pour complicité de crimes contre l'humanité à 10 ans de réclusion criminelle. Libéré en application de la loi du 4 mars 2002 qui prévoit une libération du prisonnier si l'incarcération met sa santé en danger.
tapis = euh, vous connaissez, ça va couter 35 euros par foyer fiscal au crédit lyonnais (nous)
Tapie, ancien ministre de la république, homme d'affaires= condamné par la justice pénale pour corruption et fraude fiscale entre autres (la condamnation pour fraude fiscale lui a valu 8 mois fermes)
chirac (intouchable)
C'est l'inconvénient de réserver au chef de l'Etat un statut pénal particulier. Mais dans le cas de Chirac, les dossiers attendent sa sortie de fonction, la Cour de Cassation ayant jugé que la prescription ne courait pas pendant son mandat.
mittérand (mort),
Miterrand= de quelle infraction pénale était-il coupable, exactement? Personnellement, je veux dire.
fabius (amnestié)
De quoi parles-tu? Du sang contaminé? Si oui, nous sommes d'accord que l'arrêt de la Cour de justice de la République est contestable. Mais ça rejoint ma position d'opposition aux juridictions d'exception de ce type car la justice pénale ordinaire est plus indépendante.
contestable, surement, mais quelle chance à un clodo avec un mange merde d'avocat commis d'office avec un richard qui se paie un tenor à 10000 € la plaidoirie ?
Contestable effectivement, puisqu'il semble que fréquenter les bons cercles, avoir occuppé de hautes fonctions et pouvoir se payer de bons manges merde d'avocat ne protège manifestement ni de la condamnation ni de la prison.
merde, j'ai oublié omar haddad
Tu as la preuve de son innocence, ou bien il l'est juste parce que vergès le dit?
Nul n'est censé ignorer la loi.
Nemo censetur ignorare legem? Oui mais ignorantia sumitur in mala parte, qui silicet debet scire et ignorat... error autem est cum aliud est quam credam.
Cependant Jura novit curia donc ça ne pose au final que peu de problèmes, non?
A propos de Cousin Ga, Aliocha, saurais-tu où on peut trouver la Bd sur la république de javelon?
''Tourne le bouton,
Le bouton tout rond,
Et je te chanterai des chansons! ''
Tu pourrais garder tes obsessions clitoridiennes pour toi.
Ejaculateur précoce, j'ai cherché à me taper un hérisson pour me guérir de mon mal, sur les conseils d'un sorcier serbe. L'animal m'a gravement blessé au pénis et je suis traumatisé. Que peut faire le droit pour moi?
Rien. Car comme le dit l'adage, un des plus sollicités, "La loi ne protège pas les imbéciles".
Autre question : thadark, penses-tu que tous les magistrats et autres hommes de loi ont effectivement le sommeil troublé par ce genre de choses ?
Je pense que ça trouble ceux qui prennent leur travail à coeur. Et ils sont nombreux. Irais-je jusqu'à affirmer que tous les juristes sont empêchés de dormir par ce genre d'affaire? Non. Je connais un juriste qui rédige des contrats d'assurance. Lui s'en fout. Je connais une avocate pénaliste. Elle est horrifiée, et je ne la vois pas souvent dans cet état. Ce n'est pourtant pas une petite nature: cette année je l'ai vue faire une très belle plaidoirie dans une affaire de viol collectif, elle défendait un des participants.
La bonne comparaison, à mon sens, c'est le faux diagnostic effectué par un médecin. Un bon médecin avec de l'expérience sera troublé qu'un de ses confrères ait pu faire une erreur de diagnostic, car il sait qu'il n'est pas à l'abri de ce genre d'erreur, que lui aussi peut en faire de semblables.
on ne peut pas être au four et au moulin
Euh, que veux-tu dire exactement?
bizarre..., poursuivons un peu plus loin > Article premier - Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
Il faut à mon sens lire ce texte aussi comme une critique de ce qui existait à l'époque. C'est à dire une société ou des gens comme Joseph De Maistre expliquaient que le fait qu'une aristocratie truste les bonnes places et les avantages était une bonne chose, car ça motivait les autres, et que ceux en place avaient l'autorité de leur lignée en plus de celle de leur poste. Une société ou Voltaire pouvait se faire bastonner impunément par les laquais d'un noble qui ne supportait pas qu'un roturier ait pu se moquer de lui.
distinctions sociales, maçon = ivrogne = con d'ouvrier = coupable = au trou sale pédo
un chef d'enjeanrise ne serait pas allé en prison, même coupable
C'est la théorie de Vergès: les erreurs judiciaires ne toucheraient que les pauvres, les riches y échapperaient. ca me semble très contestable, autant que réducteur.
Hypothèse 4:
Le père et la fille ont tout manigancé depuis le début afin de vendre leur livre, de se faire un max de thune et de passer chez Ardisson. C'est qu'y sont vicieux les portos.Ah oui, et puis du coup c'est la gonzesse qu'y faudrait foutre en tôle.
Envoyer la fille en prison? Pour dénociation calomnieuse?
Ce n'est pas possible
En effet, l'article 226-10 du code pénal qui réprime la dénociation calmonieuse dispose que
La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l'employeur de la personne dénoncée, est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.
La fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision, devenue définitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu déclarant que la réalité du fait n'est pas établie ou que celui-ci n'est pas imputable à la personne dénoncée.
Regarde l'alinéa 2: La fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision, devenue définitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu déclarant que la réalité du fait n'est pas établie ou que celui-ci n'est pas imputable à la personne dénoncée.
En l'espèce, la décision judiciaire est une décision de condamnation. Pour la justice, la dénonciation de la fille concerne un fait avéré qui est à présent vérité judiciaire. La fille ne peut donc être poursuivie pour dénonciation calomnieuse.
Des innocents y'en a plein les prisons, et franchement j'en ai rien à battre; le mec qui est assez con pour se faire serrer alors qu'il n'a rien fait et bien il mérite de crever comme le chien galeux qu'il est.
La connerie de l'innocent n'est pas en cause. Si on prend quelques affaires d'innocence judiciaire célèbres, on peut voir quelques-unes des raisons pour lesquelles on peut se retrouver en prison sans avoir rien fait.
-les policiers vous ont attrapé vous, vous n'y comprenez rien, vous étiez brumeux ce soir-là (affaire Ranucci), si ça se trouve c'était peut-être vous, vous n'en savez rien: vous n'êtes pas convaincant. Ranucci a été executé.
-le coupable, pour une raison qui vous échappe, vous déclare son complice. Tout le village, qui vous hait, confirme car vous êtes un marginal (affaire Roman). Roman a eu du pot: il est d'abord tombé sur un bon second juge d'instruction qui a compris que le dossier ne tenait pas (mais la presse a hurlé qu'on libérait un assassin et il a été remis en taule), puis sur un témoin qui a refusé de remettre en cause sous la pression des gendarmes le témoignage spontané qui innocentait Roman("vous n'allez pas aider un salaud, quand même). Au procès, on a d'ailleurs compris que tout le village s'était mis d'accord pour présenter une version qui faisait de lui un coupable. Et le véritable meurtrier de la gamine est revenu sur ses déclarations comme quoi Roman était avec lui.
- Les policiers sont persuadés que c'est vous. Ils vous cuisinent et vous finissez par avouer(48 h de garde à vue, c'est long). Dans l'affaire Dickinson, le premier type chopé était une sorte de vagabond avec un passé de délinquant sexuel: il a avoué en garde à vue. Même si vous vous rétractez ensuite, ces aveux valent toujours contre vous: pourquoi vous être accusé? Heureusement pour ce type-là ça se passait dans les années 90 et les test adn l'ont inocenté. Dix ans plus tôt, il partait direct pour la prison. Vingt ans, je ne suis pas sûr qu'on aurait pas dressé la guillotine.
Celà dit, ta remarque rejoint le constat que fait Dominique Inchauspé dans son livre L'innocence judiciaire, où il expose une thèse assez politiquement incorrecte: l'inncocent joue parfois un rôle dans la survenance de l'erreur. Pas par connerie, mais parce que la justice pénale, qui ne traite en général que des coupables, est un peu mal à l'aise avec l'innocence: personne ne se défend plus maladroitement qu'un innocent.
En fait pour être plus sérieux, un juriste c'est un homme qui explique aux personne en situation de problême de justice et non pas avec la justice , ce qu'ils sont ne pas censé ignorer? (nul n'est censé ignorer la loi)?
pour être plus correcte qui emploie un juriste ? et qui finance?
J'avoue ne pas saisir ta distinction entre problème de justice et problème avec la justice. La justice est une vertu, et une institution. Le juriste connaît l'institution, mais pas toujours la vertu.
Ta question de savoir quelle est la définition d'un juriste est intéressante. Pour moi le juriste est celui qui a fait du droit sa discipline. Et plus on progresse dans ses études, plus on est juriste et moins on est étudiant en droit. On peut cesser d'être juriste, si on cesse d'avoir le droit comme discipline. C'est vague mais c'est une définition qui a le mérite d'exister et qui regroupe: les professions judiciaires (magistrats, manges merde d'avocat, greffiers), certains fonctionnaires (inspecteurs, contrôleurs), les officiers ministériels (notaires, huissiers), les universitaires(chercheurs en droit et enseignants-chercheurs), ceux qui utilisent leur compétence juridique dans le privé (service juridiques internes, sociétés de conseil, drh) et il est très probable voire sûr que j'en oublie. Donc à ta question: qui emploie un juriste, je te réponds: à peu près tout le monde, au moins une fois dans sa vie. Qui finance? Je te fais la même réponse.
est ce stupide de dire que tu peux aider la victime ou un auteur présumé? en le conseillant entre les méandres des lois.
Ca dépend en quoi je suis censé l'aider. Si l'auteur d'une infraction compte sur moi pour être son complice, il peut se brosser.
Le juriste sait utiliser le droit, matière technique, et c'est une compétence qu'il met au service des autres. Le conseil est un de ces mode d'assistance. Le meilleur conseil qu'un juriste puisse donner à ceux qui ont des problèmes juridiques est souvent "prends un mange merde d'avocat".
Ca me fait penser que je comptais faire un billet sur la conduite sous l'influence de l'alcool et ses conséquences juridiques.
Comme j’ai pu l’expliquer il y a quelques mois, il en faut beaucoup pour effrayer un juriste, surtout s’il fait du droit pénal. Les articles qui rendent compte des questions juridiques intéressantes ont des titres que même « Détective » n’oserait pas utiliser, du style « La jeune défunte face à son violeur »(véridique, Recueil Dallloz 1999 par Xavier Labbée pour ceux que ça intéresse).
S’il est certes possible d’horrifier un pénaliste, l’horreur des faits cesse vite de le faire quand on n’y est pas confronté. Ce qui continue cependant à faire frémir parfois, c’est l’horreur morale.
Et sur ce plan, le vrai cauchemar du juriste, c’est l’erreur judiciaire. Parce que l’innocent en prison est une réalité, et qu’on peut difficilement imaginer pire. A quoi attribuer la prison, quand on est innocent et qu’on y est enfermé ? Au manque de chance, à votre maladresse parfois, mais la réalité est que l’innocent en prison ne peut pas comprendre pourquoi il est là, parce qu’il ne peut pas comprendre que nous ne puissions pas comprendre qu’il est innocent. Et ce type, qui parfois va faire des années de prison sans comprendre pourquoi, qui y mourra peut-être, ça c’est un cauchemar.
Parfois vos cauchemars vous sautent à la gueule au détour d’un journal. C’est ce qui m’est arrivé mercredi. Je lisais « le canard enchaîné » quand je tombe sur un article intitulé « Sexe, mensonge et tribunaux ». Accroche pas terrible sur l’affaire d’Outreau, et puis le journaliste enchaîne sur une autre histoire. Accrochez-vous.
Une jeune ado, un peu paumée, pas beaucoup d’amis. Elle voit à la télé des histoires d’inceste. L’idée fait son chemin. Elle dit à une copine « mon père a abusé de moi ».
La copine en parle à la maîtresse, qui alerte les services sociaux, qui préviennent la police. La police interroge l’ado. Qui sans faire de longues phrases (« elle répond par oui ou par non » dit l’article) confirme les accusations, de peur de passer pour une menteuse. Le médecin constate qu’elle est vierge mais il est médecin : il sait donc que ça ne veut rien dire. Le psychiatre constate qu’elle est traumatisée. Ce qui est sans doute vrai.
Immédiatement elle est placée par les services sociaux. Ca a sa logique : dans les affaires d’inceste ou de viol, le seul élément à charge est généralement le témoignage de la victime. Si la victime est mineure, et si la personne qu’elle accuse est un proche, la possibilité qu’elle subisse des pressions de la part de l’entourage familial est élevée. En la plaçant, on la met à l’abri de ce genre de pression.
Le père est un maçon portugais, qui d’après l’article n’y comprend pas grand chose. Il est arrêté et placé en détention provisoire. Ce qui a sa logique là encore : il s’agit d’empêcher le coupable de faire disparaître d’éventuelles preuves ou de faire pression sur les témoins. Il est d’après l’article convaincu que sa fille va revenir sur ses accusations. L’mange merde d'avocat lui conseille donc de faire des aveux partiels pour obtenir une mise en liberté.
[Là on peut discuter : la détention provisoire est-elle utilisée par les juges d’instruction pour arracher des aveux ? Sauf que la loi de 2000 sur la présomption d’innocence a retiré au juge d’instruction le pouvoir de mettre en détention provisoire et de faire cesser celle-ci. Mais vu les indicateurs temporels contenus dans l’article, l’affaire semble antérieure à cette loi. Une raison de plus de se féliciter de son vote.
Un mot en faveur des juges cependant : le souci du juge qui met fin à une détention provisoire est : « celui que je libère sera-t-il présent à son procès ? ». Et 1) on a plus confiance en quelqu’un qui avoue qu’en quelqu’un qui crie son innocence, 2) si vous avez des racines ou des attaches dans un pays étranger, on craint de vous voir y filer.]
Le père, donc, fait des aveux partiels : il avoue des attouchements. Ce qui fait qu’au procès devant la Cour d’assises, le procureur a beau jeu d’expliquer au jury que s’il a avoué les attouchements, c’est que le viol doit être vrai. Et il demande le maximum : 20 ans. Nouveau conseil de l’mange merde d'avocat au père : avouez ou vous allez prendre le maximum. Le père s’exécute : il prend 12 ans ferme.
Aujourd’hui, alors que le père sort de prison après y avoir passé 6 ans , que fait l’ado, qui depuis a grandi et est devenu une jeune majeure ?
Elle écrit un livre « j'ai menti» dans lequel elle explique comment elle a induit en erreur la justice pénale.
Qu’avons nous donc là ?
Trois hypothèses.
D’une la fille ment. Doublement donc. Son père a abusé d’elle. Aujourd’hui elle veut se réconcilier avec lui, avec sa famille. Alors elle dit qu’il ne s’est rien passé. Un pénaliste voit des choses plus bizarres. Et pour le pénaliste, c’est la version la plus reposante.
De deux la fille n’a menti qu’en partie. Le père n’était pas net, il a avoué les attouchements, d’ailleurs. Il ne l’a peut-être pas pénétrée, mais il l’a sûrement tripotée. L’erreur n’est que partielle. L’honneur est sauf, juges et manges merde d'avocat marmonnent et se rendorment.
De trois, et là tu te réveilles blanc d’horreur. La fille dit la vérité. Ce coup-ci. Le père était innocent et a passé des années en tôle pour rien. Mais ce n’est pas tout.
Si ça s’est produit, ça a pu se produire ailleurs. Pour une fille qui avoue qu’elle a menti, combien gardent le secret sur leur mensonges ? Vous entendez hurler les innocents dans leurs cellules ? Vous les entendez gratter les portes ?
Croyez-moi sur parole, ce genre de question vous réveille. Mais ce n’est pas tout.
La fille sort un BOUQUIN ! et quel est le message ? « vous avez eu le tort de m‘avoir écouté » ; « vous m’avez trop bien protégé » ; « machine judiciaire froide et inhumaine ». Et elle va gagner du fric ! être interviewée par les télés ! Elle va se faire du fric et de la notoriété, tout en crachant sur les juges et sur la justice, parce qu’elle a réussi à envoyer son père faire six ans de prison !
Mais ce n’est pas fini.
Qu’arrivera-t-il à la prochaine ado, qui, abusée par son beau-père, aura le courage de demander de l’aide ? Est-ce que le policier, le juge, le médecin qui l’entendront pourront l’entendre sans la tentation de la traiter de menteuse ? Un autre type d'erreur judiciaire provoquée, quoi.
Et là le cauchemar est complet.
edit= le deuxième lien que j'ai mis(celui vers france info) permet d'écouter une interview de 6 minutes de la fille. Elle crache moins sur la justice que je ne l'ai cru en lisant l'article du"canard", mais les hypothèses, l'horreur morale de l'histoire et les questions qui en découlent restent,à mon sens, entières.
Traité sous un angle « culture générale », ça me donne ça :
« Peut-on choisir sa culture ?»
En introduction, tu relèves les polysémies.
Le premier concept à cerner est celui de culture. S’agit-il de culture au sens où Lévi-Strauss en parle dans « Race et Culture », c’est à dire « la culture comme l’ensemble d’éléments, arts, loisirs, croyances, liens de parentés, etc., unissant une société et régulant son harmonie. » Ou de culture au sens sociologique de « sous-culture », c’est à dire « l'ensemble des valeurs, des pratiques et des normes particulières à un groupe social à l'intérieur d'une culture plus globale tout en s'y différenciant par des éléments secondaires » ? Ton devoir doit envisager les deux acceptions du terme.
Ensuite, on peut tirer quelque chose du verbe « pouvoir ». Ce qui est questionné n’est pas l’abstrait, mais la pratique : le pouvoir s’exerce. Ce qui est questionné est donc l’existence d’une faculté.
Maintenant la problématique : pourquoi poser cette question aujourd’hui ? Qu’est-ce qui est en question derrière la question ?
D’un côté le pouvoir de choisir n’a jamais été aussi grand. La fin des nations (les ex-IEP pourront citer Ernst Gellner, ça leur fera plaisir), la mondialisation (intensification des échanges économiques et culturels) associés à la dynamique de l’individualisme permettent aujourd’hui une forme de choix de culture au sens anthropologique, notamment à travers la construction de sociétés multiculturelles.
Tandis que à l’intérieur de la culture globale, la société de consommation, segmentée en niches pour permettre le mécanisme de distinction sociale par la culture en réaction à l’apparition d’une culture de masse, le tout associé à la dynamique de l’individualisme (elle est utile, celle-là) donne à l’individu une liberté de choix de sa sous-culture.
Ce constat posé dans notre I A), on va exposer dans le IB) les problèmes immédiats qui s’opposent ou rendent plus difficile un tel choix.
On décrit donc les déterminismes qui pèsent sur le choix individuels, déterminismes qui sont aussi culturels et qui posent la question de la liberté du choix final. Pourtant il faut constater la réalité de ces choix.
L’autre question est celle de la valeur : tous les choix sont-ils judicieux/toutes les cultures se valent-elles ? On pourfend avec Finkielkraut le relativisme culturel (« la défaite de la pensée »), tout en se gardant avec Montaigne de tout ethnocentrisme (« chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage », Pensées)
Une fois qu’à la fin de la première partie on a exposé le message de base (possibilité mais difficulté et ambigüité du choix), on peut passer à la deuxième partie.
Le II A) va exposer les problèmes à moyen et à long termes les plus préoccupants, sans dresser non plus un tableau catastrophique.
On dira donc que l’ambition de choisir sa culture n’est pas dénuée de risques. Risque d’affaiblir le vivre-ensemble à la base de toute société, à travers les conflits de valeur (culture au sens premier) entre cultures. Risques de « tribalisation » de la société (ceux qui aiment la sociologie non rigoureuse et fière de l’être de Maffesoli peuvent citer son « temps des tribus » ici). Mais aussi risque pour l’individu dans la société de consommation de devenir un simple consommateur passif de culture, un spectateur (Debord, « la société du spectacle »).
Le choix de sa culture par l’individu est donc porteur de risque non négligeables. Comment conjurer ces risques ?Sachant que le II B) doit toujours être optimiste, vous avez la solution pour le correcteur : au delà du choix de sa culture, il faut faire le choix de la culture.
Le choix de la culture étant (désolé pour la suite mais le II B) est toujours un lieu hypocrite et politiquement correct) d’abord l’acceptation de l’altérité culturelle, mais sans renoncer à défendre ses valeurs (culture au sens premier). Mais choisir la culture, c’est aussi en devenir un acteur (Vive Jack Lang) et les moyens pour chacun de devenir cet acteur existent pour l’individu occidental grâce aux politiques culturelles(culture au sens de sous-culture).
Conclusion : au delà du choix et de sa possibilité, qui est réelle, chacun se doit de mener le combat pour la culture.
Conclusion 2:une petite distraction pendant la pause, ça fait du bien.
en fait, je suis plus mon état...
Merde, tu déconnes... Comment allons-nous prendre le contrôle de Groland, alors?
La république de sleepy-head comptait sur toi.
Et sinon, Stanymall, je me permet de te faire remarquer deux choses
1) Chacun est libre de poster ou non. Et menacer des noobs, ces pauvres créatures, de les "red-lister" me semble un peu facile. Qui t'a donné autorité pour le faire?
2) Comme Plume, je préfère un post intéressant à trois sans intérêt. Et ce site ne me semble pas avoir besoin de ce genre de "respirateur artificiel"
edit: l'honnêteté m'oblige à préciser que Niourk et moi avions fait des post invitant les nouveaux arrivants à s'exprimer. La différence est que ces messages constituaient une invitation, non un ordre s'appuyant sur une menace. Elle est de taille: quelle impression donne celui qui n'a jamais posté et qui poste ici, sinon qu'il a eu peur de toi?
C'est évidemment un schmilblick.
La vraie question est: que fait-il là?
Le Vrai Asile » Messages de thedarkdreamer
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