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Je crois que j'ai commencé quand même à réaliser l'achèvement de ma vie de branleur, à savoir voyager sans rien payer. Bon je ne vais pas vous décrire le plaisir de boire des coktails dans un spa avec plein de beaufs australiens ou de se taper une conférence inintéressante pendant 4 heures non non, c'est pas mon genre. Bon alors les Fijis sont des îles sur lesquelles je ne connaissais strictement rien et je crois n'être jamais autant parti à l'arrache dans un pays. Comme j'imagine que la plupart des misérables cancrelats qui peuplent ce site n'auront pas ma chance je vais vous décrire mes impressions.

Bien évidemment on atterit tel le beauf de base dans l'endroit le plus glauque et moche de l'île principale (viti levu je crois), c'est à dire dans la capitale:Suva. Un nom exotique pour un endroit de merde. Suva c'est pas trop l'image qu'on se fait des Fijis: c'est moche, ça pue, il y a un côté calcutta permanent et puis il faut éviter le soir. C'est aussi un des endroits les plus chauds et humides du pacifique aussi, pour être honnête il y pleut presque tous les jours. Et puis forcé d'y rester deux semaines on finit par apprécier en fait. Il y a quand même un putain de feeling à se ballader en taxi cheap dans les rues glauques et moites, avec le folklore habituel: prostiputes qui vous accostent, bars à kava sombres, vendeurs ambulants, marchés, etc. Toute la beauté du tiers monde dans un concentré de chemises à fleurs, pour un peu ça me manque presque.

Quelques photos de Suva prises pendant les éclaircies:

Donc le weekend j'ai eu le choix entre boire plein de margaritas à l'hôtel et aller sur une île paradisiaque avec plein d'australiens. Comme j'ai un côté un peu hippie et lonelyplanet à la fois, j'ai finalement loué une bagnole pour me faire le grand tour de l'île principale, genre découvrir les peuples tout ça.  Aux fijis les deux races prédominantes sont les mélanésiens (les locaux donc), les indiens en très grand nombre, et quelques blancs nostalgiques de l'époque coloniale. Ca joue au Rugby ou en cricket en Sari sur fond de panneaux publicitaires Vodafone. On trouve des petits villages sponsorisés par des marques de bières peuplés d'habitants pieds nus. Les vaches traversent paisiblement les routes et globalement le rythme est lent. Ca détend.

Quelques photos de la côte de Corail au Sud:

Une fois arrivé sur la côte Est, le climat est beaucoup plus sec et ensoleillé, l'ambiance moins opressante, on y croise même quelques touristes. C'est tout vert avec des champs de cannes à sucre un peu comme sur nos îles d'outre-mer. La ville principale est Nadi, composée majoritairement d'indiens. Au fur et à mesure qu'on remonte vers le Nord, on peut user ses skills photographique:

Fin de la première journée. Le lendemain j'attaque le Nord pour faire la boucle. Pas très accessible au niveau des pistes (je me suis embourbé 2 ou 3 fois), des méchants trous et cailloux partout et l'ambiance y est très locale. Le but est de rester en vie en laissant passer les bus qui roulent comme des malades. Les villageois vont à la messe et puis c'est à peu prêt tout ce qui s'y passe. Visuellement c'est orgasmique; un peu comme l'allemagne mais pas vraiment:

Dans les passages montagneux, on passe des genres de ponts en bois vertigineux et on croise des îlots. It's magic:

Globalement c'est un pays sympa et pas trop cher pour passer de bonnes vacances. Evidemment à mois d'avoir un engagement associatif de ouf qui permet de gagner des milliers de KF c'est dûr de supporter physiquement et financièrement le voyage de France. Je conseille d'y faire un saut lors d'une escale en Australie. L'île principale se fait en deux jours, pour le reste il faut prendre les nombreux taxis-bateaux un peu partout, dommage j'ai pas eu le temps. Globalement, je m'y suis éclaté comme un petit fou et les gens sont gentils et discrets.