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Conclusion, le problème du covid, c'est que notre système hospitalier est pourris et qu'on peut pas gérer les vieux qui seraient morts de toute façon 6 mois après et le reste des vivants en même temps.

Maintenant, je sais pas pourquoi on avait déjà des cas en novembre 2019 et pas à Taiwan, j'ai pas la solution.

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« La crainte engendrée par le Covid-19 semble en relation inverse de sa létalité »
Tribune

Hervé Le Bras

directeur d’études à l’Institut national d’études démographiques

Chiffres à l’appui, le démographe Hervé Le Bras examine les conséquences de l’épidémie sur les statistiques de mortalité et d’espérance de vie. Ses calculs nuancent la gravité de l’épidémie.

Publié le 09 février 2021 à 05h22 - Mis à jour le 09 février 2021 à 20h44 Temps de Lecture 5 min.

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Tribune. En 2020, le nombre des décès a augmenté de 7,3 % en France. Les personnes les plus âgées ont été particulièrement frappées par l’épidémie de Covid-19. Selon l’Insee, au cours de la deuxième vague, la mortalité a augmenté de 19 % entre septembre 2020 et janvier 2021, pour celles qui sont âgées de plus de 75 ans.

Selon Santé publique France, le site officiel du ministère, de la mi-mars 2020 à la mi-janvier 2021, 59 % des personnes décédées pour cause de Covid-19 étaient âgées de plus de 80 ans alors que cette classe d’âge ne représente que 6 % de la population totale. Ces données ont pesé dans les décisions prises par le gouvernement pour combattre l’épidémie.

Ces chiffres ne prennent cependant de la valeur que lorsqu’on les compare à d’autres données. Prenons par exemple ce pourcentage de 59 % et comparons-le à celui de la mortalité habituelle. Cela est possible grâce à la répartition des décès par âge publiée par l’Insee. En 2018, dernière année disponible, 61 % d’entre eux provenaient de personnes de plus de 80 ans, soit, à 2 % près, la proportion des personnes âgées parmi les décédés du Covid-19 qui vient d’être citée. Le Covid-19 ne discrimine donc pas plus les personnes âgées que ne le font les causes habituelles de mortalité en son absence.
Causes culturelles

On peut penser que ce constat contre-intuitif résulte des mesures prises par le gouvernement pour protéger les personnes âgées. Pour le vérifier, il faudrait comparer la situation française réelle à un groupe contrôle où aucune mesure n’aurait été prise, mais cela est impossible car aucune partie du territoire national n’a été dispensée de ces mesures.

Le seul moyen disponible consiste à étudier le comportement de pays proches. Deux groupes de pays apparaissent : en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas, la proportion de personnes âgées de plus de 80 ans décédées du Covid-19 excède de plus de dix points celle des décès de cette même classe d’âge en période hors épidémie.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi La pandémie de Covid-19 creuse le fossé en Europe, entre le Sud dépendant du tourisme et le Nord

Inversement, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, les deux proportions sont voisines, à l’instar de la France. Les politiques de lutte contre l’épidémie menées dans les pays de chacun des deux groupes ont été tellement différentes qu’on ne peut pas déceler lesquelles auraient été plus favorables que d’autres aux personnes âgées.

La liste des pays dans les deux groupes suggère plutôt des causes culturelles. Les pays où les personnes âgées ont été plus atteintes que d’habitude ont en commun des rapports familiaux plus fréquents entre générations. L’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, la Suède, le Danemark et les Pays-Bas sont caractérisés par la « famille souche » où trois générations cohabitaient autrefois. Dans les pays où la mortalité des personnes âgées est demeurée à sa proportion habituelle, les rapports familiaux se concentrent traditionnellement au sein des familles « nucléaires » limitées à une ou deux générations. Or, la propagation de l’épidémie est fonction de la fréquence des contacts interpersonnels, en particulier entre générations.
« Seulement » six mois et demi en moins

Même si la surmortalité des personnes âgées n’est pas caractéristique de l’épidémie en France, la hausse générale de la mortalité causée par le Covid-19 reste inquiétante.

A titre de repère, lors de deux des trois épidémies de choléra du XIXe siècle, la mortalité annuelle avait augmenté de 16 %. Les 7,3 % d’augmentation constatés en 2020 sont encore au-dessous, mais au train où l’épidémie pourrait se poursuivre, ils pourraient s’en rapprocher.

On en déduit souvent que l’espérance de vie va chuter dans une proportion analogue à celle de la hausse de la mortalité. Ce n’est pas le cas. En 2020, les 7,3 % de décès supplémentaires ont entraîné seulement une baisse de 0,55 an, soit six mois et demi. Ce sera le recul le plus important depuis la Libération, mais un recul modeste quand on le compare aux vingt ans d’augmentation de l’espérance de vie depuis 1946.
Lire aussi : l’excès de mortalité en 2020 en sept graphiques

Comment 7,3 % de décès supplémentaires entraînent-ils seulement 0,7 % de baisse de l’espérance de vie (0,55 an sur 82,5 ans) ? Cela est dû au niveau élevé des risques annuels de décès des personnes âgées auxquelles il reste donc peu d’années à vivre.

A 15 ans, le risque annuel de mortalité est de un pour 10 000. A 88 ans, il est de un pour dix, soit mille fois plus. A partir de l’âge de 50 ans, la hausse du risque annuel de décès est rapide et régulière, au rythme d’un accroissement de 12 % d’un âge au suivant. Les 7,3 % d’augmentation des décès en 2020 ne représentent donc que 60 % (12 % divisé par 7,3 %) de l’accroissement des risques de décès d’un âge au suivant.
Plus un risque est faible, plus il fait peur

Autrement dit, la conséquence de l’épidémie de Covid-19 aura été de décaler de 0,6 année vers les âges plus jeunes les risques de décès, donc de faire perdre 0,6 année à l’espérance de vie. Par exemple, le risque de décès d’une personne âgée de 75 ans est devenu le même que celui d’une personne de 75,6 ans quand le Covid-19 ne sévissait pas.

Il est douteux que ce changement soit perceptible, étant donné toutes les autres causes de variation de la mortalité, que ce soit la condition svt, l’environnement, la classe sociale et, il ne faut pas l’oublier, le sexe (l’espérance de vie des femmes est encore supérieure à celle des hommes de 5,9 %, selon l’ Insee).

Jusqu’ici, on a raisonné en moyenne sans tenir compte de l’observation de l’Insee sur les quatre derniers mois, rappelée au début, selon laquelle l’augmentation de la mortalité de 16 % en moyenne s’est élevée à 19 % au-delà de 75 ans (elle a été de 13 % entre 65 et 74 ans et faible en deçà). Dans le détail, cela signifie que les risques de mortalité ont à peine varié jusqu’à 65 ans. De 65 à 74 ans, au lieu de 0,6 an de décalage, il faut en compter les 13/16es, soit 0,5 an et, après 75 ans, les 19/16es, soit 0,7 an. Le risque de décès couru par une personne de 82 ans l’an passé a donc été le même que celui d’une personne de 82,7 ans en l’absence de l’épidémie de Covid-19, ce qui ne modifie pas les ordres de grandeur déjà fournis.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « La peur de la mort remet aux commandes le principe de sécurité contre le principe de liberté »

Ces calculs nuancent la gravité de l’épidémie. Ils aboutissent à un paradoxe : la crainte engendrée par le virus semble en relation inverse de sa létalité. Mais on sait que plus un risque est faible, plus il peut faire peur car plus il semble injuste à celui qui est frappé alors que presque tous les autres en sortent indemnes. C’est l’une des raisons de la vogue du principe de précaution.

Hervé Le Bras est historien et démographe, directeur d’études à l’EHESS, directeur de recherche émérite à l’INED. Il a dirigé le Laboratoire de démographie historique (CNRS) et publié une soixantaine d’ouvrages dont « Naissance de la mortalité » (2000, Gallimard).

Charlie et lulu se séparent ?

T'as trop de temps libre c'est pas possible, rien que l'idée d'y passer plus de 20s en même temps que je me brosse les dents me fait désespérer.

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(8 654 réponses, dans LA FIN DU MONDE)

METTRE LES ZARABES DEHORS !

Sans doute un ver solitaire.

As-tu déjà entendu parler du bitcoin ?

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(13 réponses, dans Informatique)

Installe la 5G.

Ca s'appelle une prévoyance. Tape prévoyance de google.

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(3 416 réponses, dans La déconne)

Monsieur Maurice a écrit:

Roland aurait investi dans un double canon scié d'opérateur d'élite, rien qu'en tirant en l'air à l'aveuglette , il aurait réglé son problème depuis longtemps.

Enfin un peu de bon sens, MERCI !!

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(644 réponses, dans Le coin du spoiler)

Je suis aussi en train de les mater, c'est pas mal du tout.

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(7 061 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

"alledged" rapace

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De toute façon ton exploitation et on asservissement d'animaux n'est pas végan du tout, je sais comment tu peux te regarder dans la glace que tu opprimes ses animaux chaque jour de ta vie.

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(7 061 réponses, dans Ma vie de Cancrelat)

C'est la nature. Ce rapace ne voulait pas se faire grand remplacer par un canard immigré indien.

De toute façon il y a peu de portrait d'elle. Moi je pense qu'elle était noire  https://www.tudorsociety.com/anne-boley … nor-byrne/

Les personnes a plaindre sont les gens qui auraient pu louer légitimement le logement.

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Famille de bolosse. Ma grand mère a eu le covid en avril 2020, 90 ans, ça l'a juste vieillie de 5ans quoi.

J'appelle ce svt "la femme grenouille"

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(138 réponses, dans Liens à la con)

Contraction de salopiot.

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(138 réponses, dans Liens à la con)

J'ai hâte de voir la réaction du site de racistes sur les vidéos de parents qui refilent un citron à leur gamin. De toute façon, toute personne qui fait des vidéos de ses chiards pour faire du like est un FDP. En l'occurrence cet enfant enfromagé est un enfant de salop.

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Pour les pauvres et autres indigents  :

Epidémie de Covid-19 : le virus circulait sans doute en France dès novembre 2019

Les résultats des travaux de chercheurs français mettent à mal l’hypothèse d’un départ de l’épidémie sur le marché chinois de Wuhan au début du mois de décembre 2019.

Par Stéphane Foucart
Publié aujourd’hui à 10h18, mis à jour à 14h45

Temps de Lecture 4 min.

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Le premier cas français de Covid-19 confirmé par test PCR est un patient hospitalisé fin décembre 2019. Ici, un centre de prélèvements sanguins à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne ), le 6 mars 2020.
Le premier cas français de Covid-19 confirmé par test PCR est un patient hospitalisé fin décembre 2019. Ici, un centre de prélèvements sanguins à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne ), le 6 mars 2020. THOMAS SAMSON / AFP

Interpellés par plusieurs cas cliniques ayant précédé l’épidémie de Covid-19, des médecins de l’hôpital Albert-Schweitzer de Colmar (Haut-Rhin) réanalysaient, en mai, plusieurs centaines de scanners thoraciques de patients admis dans leur établissement dès octobre 2019, pour des pneumopathies sévères. Un de ces malades, hospitalisé le 16 novembre, était porteur de lésions évocatrices du Covid-19. Une présence du nouveau coronavirus sur le territoire français était dès lors suspectée à cette date, mais sans analyse de prélèvements biologiques, l’hypothèse demeurait fragile. Des travaux de chercheurs français publiés samedi 6 février dans la revue European Journal of Epidemiology viennent appuyer ces observations : ils indiquent, avec un haut niveau de preuve, que le SARS-CoV-2 circulait déjà en France en novembre 2019.

    « Ces résultats suggèrent que dès novembre et décembre 2019, le taux de contamination en France est déjà de l’ordre d’un cas pour mille », le professeur Fabrice Carrat

Les chercheurs, conduits par le professeur Fabrice Carrat, directeur de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Inserm, Sorbonne Université), ont procédé avec un soin particulier. Ils ont analysé 9 144 échantillons sanguins collectés sur des participants à la cohorte « Constances » – la plus grande cohorte épidémiologique suivie en France, forte de plus de 200 000 individus, lancée en 2012 grâce au programme des investissements d’avenir. Ils les ont d’abord passés au crible d’un test rapide détectant des immunoglobulines de type G (IgG) anti-SARS-CoV-2. Ce test étant réputé générer des « faux positifs », les auteurs ont confirmé ou infirmé la mesure grâce à un second test, très spécifique, mais plus délicat à mettre en œuvre.
Lire aussi : Du premier cas détecté de Covid-19 au déconfinement, la chronologie d’une crise mondiale

Résultats : sur les 9 144 échantillons analysés, treize prélevés entre novembre et janvier se sont révélés positifs aux deux tests, dont dix prélevés en novembre ou décembre. « Nous avons commencé par analyser des échantillons prélevés en janvier et février, et nous en avons trouvé bien plus de positifs que ce à quoi nous nous attendions, explique l’épidémiologiste Marie Zins (Inserm, université de Paris), principale investigatrice de la cohorte “Constances”. Nous avons donc cherché à voir si nous en trouvions dès l’automne. »
13 cas positifs entre novembre et janvier

Pour M. Carrat, « ces résultats suggèrent que dès les mois de novembre et décembre, le taux de contamination dans la population française est déjà de l’ordre d’un cas pour mille ». « Ces résultats ne montrent pas de surreprésentation de la maladie dans certaines régions, ajoute M. Carrat. On semble trouver des cas de manière sporadique, un peu partout sur le territoire. »

Jusqu’à présent, le premier cas français de Covid-19 confirmé par test PCR est un patient hospitalisé pour une pneumopathie sévère, fin décembre 2019, en Seine-Saint-Denis, et dont les prélèvements, congelés, avaient été réanalysés en avril 2020 à l’initiative des professeurs Yves Cohen et Jean-Ralph Zahar (hôpital Avicenne, à Bobigny).

Parmi les treize cas positifs entre novembre et janvier, onze ont en outre répondu à un questionnaire adressé par Santé publique France – qui a cofinancé ces travaux – pour mettre en évidence des facteurs de risque ou une éventuelle association avec des symptômes caractéristiques du Covid-19, chez l’intéressé ou l’un de ses proches. Une femme d’une trentaine d’années, positive en novembre, a expliqué que son partenaire avait souffert d’une toux intense en octobre. Une autre, ayant voyagé en Espagne début novembre, a été en contact avec un membre de sa famille ayant souffert d’une pneumonie d’origine inconnue entre octobre et décembre.
Voyages ou contacts avec des malades

« Dans plus de la moitié des cas, on a affaire à des gens qui ont voyagé ou qui ont été en contact avec des personnes ayant été malades, dit M. Carrat. L’un des cas avait voyagé deux mois en Asie et est revenu début décembre en France… un autre est médecin, ce qui est aussi un facteur de risque. » Un grand nombre d’échantillons sanguins étant collectés de manière routinière, depuis 2018, sur les membres de la cohorte « Constances », les chercheurs pourraient tenter de remonter plus loin encore dans le temps. « La question que nous nous posons désormais, c’est de savoir si le virus était déjà en France en septembre et pourquoi pas en août, explique Mme Zins. Nous cherchons les financements pour mener les analyses nécessaires. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les silences de la Chine, un virus repéré dès 2013, la fausse piste du pangolin... Enquête sur les origines du SARS-CoV-2

En attendant, ces résultats confortent d’autres travaux italiens suggérant que les premiers cas d’infections par le nouveau coronavirus remontaient, en Italie, au mois d’octobre 2019. Ces travaux avaient été publiés en novembre 2020 dans le Tumori Journal, mais la méthodologie mise en œuvre avait été jugée fragile par plusieurs spécialistes, alors interrogés par Le Monde.

Ces indices d’une circulation déjà soutenue du nouveau coronavirus en Europe dès les mois de novembre, voire d’octobre, mettent à mal l’hypothèse d’un départ de l’épidémie sur le marché de Huanan, à Wuhan, en Chine, au début du mois de décembre 2019. Toutefois, ils ne permettent pas de remettre en cause les connaissances acquises sur la phylogénie du virus – les souches du SARS-CoV-2 circulant actuellement dans le monde dérivant toutes d’un virus apparu fin 2019, dans la province chinoise du Hubei.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi La Chine, grande gagnante de la mission d’enquête de l’OMS sur les origines du Covid-19

Stéphane Foucart

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Comme je le disais, le grand échec du COVID, c'est qu'on l'a détecté alors qu'il était déjà trop tard : https://www.lemonde.fr/planete/article/ … _3244.html

Je suis sur que les chinois l'ont bien diffusé en douce avant de sortir le drapeau rouge chez eux ! Complot !

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Faudrait pas non plus qu'il meure trop vite, l'HEPAD est peut être pas encore rentré dans ses frais.

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Je pense que Macron est meilleur pour avoir une vue d'ensemble que beaucoup d'épidémiologistes qui voient tout sous leur lorgnette.

Quand on a un marteau, tout est un clou.

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Ils sont sans doute tous vaccinés.