Eh bien ça s'est plutôt bien déroulé.
Arrivé au black dog vers 18h20, je me mets à chercher un groupe de personnes non habillées en noir. Problème: je n'en trouve pas. Ni à l'extérieur, ni à l'intérieur.
Par contre, je tombe sur Aliocha qui, de son propre aveu, "tracte comme un porc" en garnissant les présentoirs de flyers. Il était semble-t-il, en service commandé.
Du coup, on entame une conversation sur Emily Dickinson, la modernité paradoxale de sa poésie pour une contemporaine de Whitman, la connexion au monde de quelqu'un soit disant enfermé dans sa chambre...
Mais d'autres nous rejoignent bientôt, notamment Mr Zlu, Cossu et Armestat (qui semblait perdu et que j'interpelais d'un ferme "Pardon Monsieur, sécurité de l'hopital psychiatrique, veuillez me suivre, je vous conduis à votre cellule")
Napalm ne se pointant toujours pas, on décide de l'attendre autour d'une bière.
Vu le soin mis à s'habiller par les autoproclamés goths alentour, je décide de lancer à voix haute un nombre maximum de phrases propres à déclencher une bagarre. Parmi lesquelles:
"On ne dira jamais à quel point la mode Goth est une bénédiction pour les grosses, elles profitent à plein de l'effet amincissant du noir"
"Je ne voyais pas les Goths aussi gays que ça, en fait"
"Quand les gens te demandent le passage avec un "s'il vous plait" au lieu de te faire dégager d'une bourrade, c'est quand même que les goths ont perdu jusqu'à leurs couilles"
"En fait les Goths, c'est un peu comme des danseurs de tektonik qui bougent moins."
Las, malgré mes provocations, aucune bagarre générale ne vint nous interrompre, et on peut siroter tranquillement nos bières.
Un peu avant 19 heures, on voit arriver ensemble Napalm, Mott et Sama. j'accueille pour ma part Sama d'un "Oh! Comme tu as grandi!" du meilleur goût.
Après avoir siroté une autre bière, nous nous rendons au Ban Thaï. Devant, on retrouve Topy (presque rasé) et quelques autres, et c'est à bien plus d'une dizaine que nous pénétrons dans le palais thaïlandais.
Nous sommes ravis de constater qu"une table en L a été disposée pour nous dans la Véranda. Le dîner démarre sous de bons auspices, puisque la conversation démarre presque immédiatement par du cassage de sucre sur le dos de Sexemachine, et que les pilons de poulet sont au rendez-vous.
Notre humeur festive inquiètera, au fur et à mesure que la soirée s'avance, de plus en plus les propriétaires du resto, qui auront pour nous des regards lourds de réprobation.
En effet nous:
-ferons fuir un infortuné dîneur qui préfèrera à notre compagnie la faune interlope du Banana Café.
-serons beaucoup plus que prévu, vu que quelques non-asiléens fort sympathiques étaient invités (par Donspliff et Topy).
-serons rejoint par un type louche, habillé en gangster avec l'accent qui va avec.
-pillerons le buffet dans les grandes largeurs (6 ou 7 assiettes pour ma part, j'étais talonné par Napalm, ça donne des ailes)
-parleront bruyamment de: la revendication juste et légitime de Piccol.inc sur certains brevets et produits, la rémission possible de MSF, le désir de faire une "Asile goes to Normandy" (histoire d'apercevoir Stanymall), le plaisir de jouer à X3, la qualité indépassable de Tribes II, le complot pancake sans doute dissimulé derrière Jérome Kerviel, la dimension Jardilandaise de l'équipe TF2 du site de racistes, et bien d'aures choses encore.
La bonne humeur ira s'amplifiant, et le bruit ambiant aussi, les regards réprobateurs de membres des triades appelés en urgence par le patron (mais tenus à distance par la présence de Nassos, personne ne veut avoir d'ennuis avec la famiglia) se font plus lourds.
Une fois le dessert pris, on décide donc d'aller prendre un pot au bistrot de l'horloge, le bar où on commence à avoir nos habitudes. Aliocha, bière en main, mène la marche, et je dois l'arrêter avant qu'il ne nous entraîne vers l'hôtel de Sévigné.
L'ambiance était bien sympa là aussi, mais il faut dire que l'happy hour jusqu'à minuit aide.
Petit regret: le décret sur le tabac a opéré une séparation entre fumeurs et non-fumeurs à ce stade de la soirée.
Après un ou deux verres, on se retrouve dehors pour se séparer, et Mott emmène Sama à Pigalle. Quand à moi je pars en compagnie d'Aliocha pour discourir sur les stratégies judiciaires complexes de notre président, la nécessité parfois de la prison, et la problématique de savoir s'il faut, ou non, briser les genoux de Ségolène Royal à coup de marteau(j'aurais eu tendance à répondre non).