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(186 réponses, dans Le coin du spoiler)

Ninouchkaia a écrit:

Effectivement, j'ai aussi ressenti une sorte de frustration après le film, je savais pas vraiment pourquoi, mais à force de lire et d'y repenser, je pense que c'est l'impression d'avoir assisté à un foirage (total ou quasi) de ce qui aurait pu être un film vraiment meilleur.
Un peu comme une conférence sur un sujet trop cool d'où finalement tu ressors déçu parce que le speaker s'est foiré dans sa lecture, qu'il a pas été pédagogue, qu'il a rendu plat ou pas développé un sujet qui initialement soulevait des concepts complexes et attrayants.

Les scènes d'action trop longues et souvent moches (à part celles où la pesanteur change de sens, et un peu les courses poursuite en ski), les retournements de situations exaspérantes, ou le scénario par moments trop téléguidé

Je plussoie.
Et j'ajouterai qu'on a du mal à éprouver quoi que ce soit pour les personnages, ce qui est un peu emmerdant.
On est assez indifférent à ce qui leur arrive.

2

(186 réponses, dans Le coin du spoiler)

@Vicky: merci; ça fait sens alors.


Aenema a écrit:

Je suis plutôt d'accord mais on dirait que tu sous-entends par là qu'il faudrait donc qu'il fasse des films compréhensibles par tous, qu'il nivelle par le bas quoi, or, la trame scénaristique est probablement faite pour que ce soit compliqué à comprendre justement, en ne donnant pas plus de pistes que nécessaire pour que précisément, les gens en parlent et comme on le constate déjà, élaborent des schémas et nourrissent ainsi une sorte de buzz, c'est comme ça que naissent beaucoup de films "cultes".
Ça reviendrait un peu à critiquer Lynch parce qu'on ne comprend jamais où il veut en venir.

Ce qui me chagrine dans Inception c'est que finalement tout est centré autour de cette histoire d'amour à la con avec cette pute de Cotillard que je peux pas saquer, que ça manque cruellement d'action (et pas des sauts dans la neige hein) et que les dialogues sont plutôt fades.

Il n'est pas forcément obligé de niveler par le bas: il peut faire plusieurs niveaux de lecture.
C'est ce qu'il y a de bien chez Lynch.
Ce qui me chiffonne dans Inception, c'est que même en voulant s'en tenir à la lecture basique de l'histoire (au delà de l'éventuel métaphore du cinéma tout ça), on a bien du mal.

Par ailleurs, je pense que rendre quelque chose de complexe (car tout ce qu'il a mis en place est somme toute assez touffu) accessible au plus grand nombre - pas forcément en simplifiant / coupant, mais plutôt en faisant des efforts de pédagogie etc. - est presque un art en soi.
La simplicité, c'est infiniment compliqué - surtout quand il s'agit de donner l'apparence de simplicité à quelque chose qui ne l'est pas.

En l'état, les deux derniers films de Nolan (Memento, c'est un peu différent, vu que le film se déconstruit et ne peut donc volontairement plus être interprété; et Insomnia je ne l'ai pas vu) me rappellent méchamment cette phrase qu'on prête souvent à diverses figures célèbres: "excusez-moi, mais je n'ai pas eu le temps de faire court".
C'est bourré d'idées, mais mal mises en valeur.

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(186 réponses, dans Le coin du spoiler)

Sinon, petite précision suite à la remarque d'un NoFragé: j'ai fait un raccourci un peu rapide sur la manière dont Cobb rejoint finalement les Limbes.

En effet, si on suit le schéma mis en lien, il ne passe pas directement du niveau 4 (son rêve, avec Fischer et Ariadne) aux Limbes: il remonte jusqu'au niveau 1 (= le van), avant de se laisser aller dans les Limbes.
Et effectivement, maintenant, ça me revient: on voit Cobb remonter tous les niveaux MAIS se laisser couler dans le van (niveau 1), juste avant que Arthur et Ellen ne s'échangent un regard sur la rive en parlant (ou pensant, j'ai un doute) de ce qu'il est en train de faire pour récupérer Saito.

Du coup ça nique le schéma de don spliff (ils le font descendre aux Limbes directement à partir du niveau 4) - qui bien que complexe, semblait assez complet.

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Viky a écrit:

At mawwic: j'ai lu en diagonale, je suis assez d'accord, mais il ne pipe la totem de sa femme: il le fait tourner dans le coffre (il ne tombe jamais) ce qui prouve à marion qu'elle est dans un rêve.

Mais ne savait-elle pas déjà qu'elle était dans un rêve - puisqu'il est dit qu'ils en étaient tous deux les co-créateurs --> fallait bien qu'elle soit un peu consciente de l'illusion pour ça, non ?
Après, on peut toujours dire qu'elle a fini par oublier (ou a voulu oublier, pour vivre dans un monde idéal - c'est d'ailleurs peut-être ce que sous-entendait le film, mes souvenirs m'échappent sur ce point).

Autrement, je te suis complètement.
Et ça voudrait dire (de manière assez simple et logique) que si Mal' pète un cable, c'est parce qu'elle craint de ne plus jamais être capable de faire la différence entre son rêve et celui d'un autre lorsqu'ils le partagent (comme ce fut le cas avec Cobb - où elle pensait être dans son propre rêve à elle, alors qu'il s'agissait de celui de Cobb, qui a du jouer avec le totem pour le lui prouver).



@Kuro: smile
Cela étant, cela ne nous dit pas pourquoi ils descendent d'un niveau pour sauver Fischer, vu que ce qui compte, c'est que celui-ci ne crève pas dans le troisième niveau (= neige) avant que le signal ne se fasse entendre.
Or, rien de ce qu'ils font dans un niveau de rêve inférieur (en l'occurence le niveau 4) ne semble pouvoir avoir de répercussion dans le niveau de rêve supérieur (soit le niveau 3).
Ou tout du moins, pas de répercussion temporelle: s'il est clairement dit que le temps imparti dans le niveau de rêve N-1 dépend directement du temps imparti dans le niveau N (les 2 minutes de N deviennent 2h dans N-1, par exemple), rien ne nous dit qu'il est possible en allongeant la durée d'un évènement dans N-1 (ici, le temps que met Fischer à crever) de l'allonger dans N, le niveau précédent.

De fait, Fischer est condamné d'office à crever ou vivre avant le signal (c'est selon), quoi qu'ils puissent faire au niveau 4.

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(186 réponses, dans Le coin du spoiler)

Si on veut à tout prix s'en tenir à une explication interne du film (et donc pas à un métadiscours style "c'est une métaphore du cinéma", qui évacue une bonne partie des nécessités logiques du scénar'), je trouve que c'est ce schéma qui résume le mieux les choses:

!url!


La subtilité: le niveau où Cobb part retrouver Fischer n'est pas encore les Limbes.
Ils veulent justement éviter à ce dernier d'y tomber, et le branchent donc sur la machine à partager les rêves avant qu'il ne succombe de sa blessure par balle dans le 3ème niveau de rêve.
Peu importe qu'il n'ait plus que quelques secondes à vivre dans le niveau 3, vu que le temps est démultiplié en passant au niveau inférieur.

Ce que tout le monde appelle les Limbes (= là où Cobb et Ariadne partent chercher Fischer), c'est donc encore un autre niveau de rêve, qui se passe dans la tête de Cobb qui en est l'architecte (d'où le fait qu'on retrouve l'univers qu'il s'est créé avec sa meuf).

C'est seulement en se suicidant volontairement dans ce 4ème niveau de rêve (une fois Fischer récupéré par Ariadne), loupant au passage le signal du réveil, que Cobb rejoint finalement les Limbes - où Saito se trouve déjà (vu que contrairement à Fischer, il a lui bel et bien canné depuis un certain temps).


Demeure cependant une question (en dehors du suspense final "Cobb est-il encore dans les limbes et se rêve-t-il sauvé ? ou est-il vraiment remonté à la surface ?").
Pourquoi Cobb et Ariadne s'enfoncent-ils dans un 4ème niveau de rêve pour sauver Fischer ?
Certes, ça va leur gagner du temps (le temps s'écoulant plus lentement au fur et à mesure qu'on s'enfonce dans les strates successives de rêve). Mais juste au 4ème niveau. Ça ne changera rien au temps que va mettre Fischer pour crever au 3ème niveau.
Or, c'est ça l'essentiel: il faut éviter qu'il ne clamse avant le signal du réveil, pour ne pas finir dans les Limbes.


Ce que je retiens de tout ça, c'est que si le film a peut-être moins de plot holes* que ce que je ne pensais au début, le père Nolan demeure infoutu de raconter une histoire (cf. le syndrôme The Dark Knight: trop d'infos, trop rapidement).
Certes, ce n'est pas n'importe quelle histoire - on atteint un sacré niveau de complexité là.
Mais peu importe.  S'il n'est pas capable de la transmettre efficacement à la majorité du public (voir les nombreux débats ici et ailleurs), cette histoire, aussi brillante soit-elle, est perdue - et c'est bien dommage (même si ça alimente les discussions sur les forums).




*: plus que de plot holes, il faut surtout ici parler de passages "confus(ants)".
Comme le fait que que Arthur explique à Ariadne que les totems servent à savoir si l'on se trouve dans son rêve (= l'objet aura alors les propriétés physiques - poids, toucher - que seul son propriétaire lui connaît) ou dans celui d'un autre.
Ce qui est un peu différent de savoir si on rêve ou non (or c'est à cette fin que Cobb utilise constamment son totem...).

Idem pour le fait que Cobb tienne son totem - censé être strictement personnel - de sa femme.
Et qu'il parvienne à induire cette dernière en erreur en pipant ce totem.
(= pour ce faire, ça implique donc qu'il était l'architecte de leur rêve de XXXX années dans les Limbes - sinon il ne pourrait pas piper le totem, cf. ce que dit Arthur - mais que sa femme était elle complètement persuadée que c'en était elle l'architecte, au point que lorsqu'elle s'est rendue compte que son totem déconnait, elle n'a pas pensé une seule seconde que son mec pouvait en fait être l'architecte de leur rêve et s'est de suite crue folle).

6

(186 réponses, dans Le coin du spoiler)

SojaCouille a écrit:
Mawwic a écrit:

Et par là-même une manière de suggérer que ce à quoi l'on va assister n'est qu'une représentation, un simulacre (du cinéma tout entier).

Ca sonne comme un concentré de connerie façon seskemachine ca.

Arrête, tu lui ferais plaisir en disant ça smile
C'est bien trop futé pour être du seske (ensuite, c'est aussi branlette que du seske, ça...).

Sinon, un autre article sympa qui explique pourquoi Inception serait un film bien mais pas top si ses fautes n'étaient pas intentionnelles: !url!

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(186 réponses, dans Le coin du spoiler)

Armestat a écrit:

Le lien de Mawwic est un concentré de conneries façon Seskmachine.

Tu nous a déjà dit tout le mal que tu en pensais sur WeFrag smile
Je ne dis pas que c'est la vérité - mais la théorie est plus qu'intéressante.
Et non, décidément non, c'est tout de même d'un autre niveau que du seskemachine (qui d'ailleurs se focalise sur la question de savoir "est-ce un rêve tout entier ou non ?"). Y a un vrai argumentaire derrière.
Et puis ça a le mérite de donner un vrai intérêt au film, qui est assez fade sans ça, sinon.

Le seul truc que je serais curieux de vérifier, c'est le nombre de sons un peu étranges (un peu comme les "brooom" qu'on entend dans la zic' des trailers) qu'il y a dans le générique d'intro', lorsque les logos des studios etc. arrivent.
S'il y a effectivement trois fois le même son - espacé de quelques instants - comme le suggéraient certains, alors ce serait un rappel troublant aux trois coups qui précédent le début d'une représentation de théâtre.
Et par là-même une manière de suggérer que ce à quoi l'on va assister n'est qu'une représentation, un simulacre (du cinéma tout entier).

8

(186 réponses, dans Le coin du spoiler)

A lire.

Sinon l'anneau ne peut pas être un totem, comme le disait Kuro, vu qu'un totem est un objet qui est censé exister dans le stade rêvé comme le stade éveillé.
Cela étant, la fonction du totem est un peu ambiguë - et il n'est pas dit qu'il permette de savoir si on rêve ou non.
En effet, il me semble que Joseph Gordon-Levitt dit que cela permet surtout de savoir si on se trouve dans son propre rêve ou celui de quelqu'un d'autre (= si l'objet a bien le bon poids et le bon feeling, c'est qu'on est dans son propre rêve, vu qu'on est le seul à avoir jamais manipulé cet objet, et donc à être capable de l'imaginer avec ses propriétés physiques exactes).

9

(29 réponses, dans Picool Productions)

Du temps où je me prenais pour un apprenti monteur et photographe:

[swf]http://www.youtube.com/v/kN4qasVcm6g&hl=fr_FR&fs=1&[/swf]

[swf]http://www.youtube.com/v/85CzButtiXE&hl=fr_FR&fs=1&[/swf]

[swf]http://www.youtube.com/v/UdWJ4-ONbeA&hl=fr_FR&fs=1&[/swf]

[swf]http://www.jeuxvideo.tv/v/25570[/swf]


YouTube et Dailymotion m'avaient fait chier à cause de la track audio; j'ai été obligé de foutre ça sur une merde genre Jeuxvideo.tv du coup.

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(55 réponses, dans Informatique)

Yep.

S'il n'y a pas de transfert sur le disque, en théorie il n'y aura quasiment pas d'usure: le SSD n'ayant pas de pièces mobiles (contrairement aux disques à plateaux), dès que tu ne t'en sers pas, c'est un peu comme si tu avais affaire à un disque dur dont les plateaux se seraient arrêtés de tourner.

Après, reste la durée de vie matérielle des composants (aucun support n'est éternel, et le temps - oxydation tout ça - fait son travail).

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(55 réponses, dans Informatique)

Exactement.

Les MLC - a fortiori si les contrôleurs continuent de s'améliorer - ce ne sont certainement pas des SSD au rabais; même si c'est peut-être l'impression que j'ai pu donner un peu maladroitement.
Ce sont juste des SSD pour des clients qui ont des exigences différentes, et veulent avant tout profiter du gain de vitesse et de silence qu'apporte cette architecture; sans y laisser un rein; et qui s'en contre-foutent un peu qu'un SSD soit en principe censé durer plus longtemps que les disques classiques auxquels ils se sont habitués depuis longtemps.

Et dans tous les cas, même avec un excellent SLC, comme tu le dis, le backup est primordial.
Un disque, ça peut toujours se détruire, ne serait-ce que physiquement - et les SSD ne font pas exception (y a d'ailleurs bien des boîtes noires irrécupérables parfois), même si l'absence de pièce mécanique les rend bien moins vulnérables.

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(55 réponses, dans Informatique)

Je pense que c'est surtout vrai pour les produits grand public (= la majorité des SSDs aujourd'hui; ce qui n'était pas le cas il y a 15 mois, où la majorité des produits était des solutions destinées aux professionnels). Intel, Samsung, OCZ et consorts étant rentrés sur le marché quasi-uniquement par la porte grand public, c'est donc normal qu'ils ne proposent que du MLC ou presque (il me semblait qu'un Intel avait du SLC; à vérifier).
Parce que le MLC, ça permet de réaliser des économies d'échelle conséquente (en superposant les données sur une même unité physique), et donc de proposer des produits plus abordables sur un marché qui a certes de la thune à claquer, mais la dépense plus volontiers dans de la RAM / CG / Processeur dont les effets seront plus visibles pour l'utilisation bureautique et jeu qu'il fait de son PC.
Associé à un meilleur contrôleur - pour une meilleure répartition de l'usure, notamment - ça peut permettre d'arriver à un bon compromis, sans pour autant se taper les coût de fabrication d'un SLC.
C'est un peu comme créer une Boxter pour ceux qui avaient envie d'une Porsche, mais ne seraient jamais allé jusqu'à claquer la thune nécessaire pour acquérir une Carrera.

Mais pour ce qui est du marché professionnel - et de certains particuliers exigeants, ou du moins prêts à investir dans la protection de leurs données comme d'autres investiraient dans les performances graphiques de leurs bécanes - je doute que le SLC disparaisse d'ici demain. Et c'est d'ailleurs chez les constructeurs qui sont historiquement bien davantage ancrés sur le marché professionnel (genre Mtron, Memoright) qu'on retrouve le plus fréquemment des SLC.
Après, si les progrès des contrôleurs sont tels qu'il n'y a virtuellement plus aucune différence entre SLC et MLC, alors tout le monde passera sur du MLC, bien sûr.
Mais je ne crois pas qu'on en soit encore là, même si pour un utilisateur lambda, habitué à avoir un disque qui capote de temps à autres au bout de quelques années, SLC et MLC sont peut-être très proches aujourd'hui.

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(55 réponses, dans Informatique)

@JulienGW1: ah ah, pas mal.

Pour ce qui est du MLC Vs SLC, c'est et ce sera toujours d'actualité (il me semble d'ailleurs que le récent comparo' SSD de Canard PC établissait la même distinction).
La manière même dont l'un et l'autre sont conçus / fonctionnent fait qu'un MLC s'usera toujours fatalement plus vite qu'un SLC.
Ensuite, depuis le temps, les constructeurs ont certes peut-être trouvé des moyens de diminuer l'usure et la moindre fiabilité des MLC dans des proportions acceptables, les rendant alors un peu plus intéressants (surtout vu l'écart de prix avec les SLC).
Le problème, c'est qu'il faudra encore attendre un ou deux ans pour avoir une véritable idée de la fiabilité des générations de SSD MLC qui viennent juste de sortir.

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(55 réponses, dans Informatique)

Napalm a écrit:

(mais y'a pleins de gens qui font "un SSD mais tu es fou ton windows va s'évaporer" smile )

C'est (éventuellement) vrai pour certains SSD bas de gamme, qui sont basés sur du MLC et non du SLC.
Pour le reste, quand on voit que les fabricants pro type Mtron équipent des serveurs de sauvegarde et que des systèmes de boites noires se basent pour certaines sur des technos à base de SSD...

L'idéal aujourd'hui, c'est effectivement d'avoir un petit SSD en SLC où mettre le système + les applications.
Et un gros disque classique à côté pour stocker le porn, les photos, les fichiers de travail pour utilisation ultérieure (notamment pour ceux qui bossent sur des trucs lourds type Creative Suite d'Adobe, montage vidéo etc.).

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(55 réponses, dans Informatique)

Napalm a écrit:

Et donc au bout de 2 ans? (et sans TRIM je suppose), rien à signaler?

RAS.
Toujours aussi rapide au boot et au lancement des applications; pas une seule trace d'usure ou de corruption.
Je fais un defrag' pour la forme (ça prend grosso modo 30s; et ça doit surtout servir à répartir l'usure, cf. ce que je disais dans le pavé que j'ai collé) tous les 2-3 mois avec un truc un peu plus sérieux que le défragmenteur de Windows (Diskeeper), et voilà.

Je maintiens que c'est très cher pour ce que c'est.
Mais on s'habitue très vite au confort d'utilisation que ça apporte (silence, rapidité de lancement des applications), et c'est dur de revenir en arrière ensuite.

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(55 réponses, dans Informatique)

Copier-coller d'un petit laïus que j'avais écrit y a bientôt 2 ans sur les forums de Wefrag, suite à l'achat de mon SSD.
Les prix ne sont plus les mêmes; mais le passage sur SLC VS MLC est toujours d'actualité - et il vaut mieux connaître la différence quand on envisage d'investir dans ce genre de support.



Etant donné que je me suis porte acquéreur d'un Mtron de 32 GB il y a quelques mois - après avoir pas mal potassé la question - je me suis dit que ça pourrait en intéresser certains.
Ca fait un bail que ce genre d'article me trotte dans la tête, mais jusque là, je n'avais jamais eu le courage de l'écrire.
C'est maintenant chose faite.
En espérant que ça puisse en aider quelques-uns smile.


Préambule

Avant tout chose, il faut préciser qu'à l'heure actuelle, le marché est encore un poil trop jeune pour que l'achat de ce genre de disque soit réellement intéressant en terme de rapport qualité (ou avantage)/prix.
Pour ma part, si j'ai fait le saut, c'est notamment parce que le foirage du disque de mon portable (et le risque potentiel de paumer quelques infos' vitales que je n'avais pas encore sauvegardé ailleurs) m'ont fourni un bon prétexte pour succomber à la tentation et rationaliser un acte d'achat tout de même un peu compulsif ^^.
Et aussi parce que j'ai pu profiter du taux de change euro/dollars (j'ai acheté le disque en question alors que j'étais en séjour d'études aux US).
Sans ce concours de circonstances, clairement, je pense que je me serais abstenu.


Marques pros VS grand public: différence de prix, différence de technologie...

Pour résumer, grossièrement, y a deux catégories de SSDs.
D'un côté, des marques grand public comme Samsung, Sandisk, Transcend (je crois), Iomega (il me semble)...
Leurs SSDs représentent de loin le meilleur rapport qualité / prix, même si ça reste bien plus cher qu'un HD classique - de l'ordre de 700 euros pour le 64 GB de Samsung, il y a quelques mois encore.
Seulement, cela ne va pas sans concessions. D'abord sur la vélocité de la bête (même si, il faut être honnête, ça explose quand même n'importe quel disque dur portable et la plupart des Raptors), mais surtout sur sa qualité de fabrication.

En particulier, nombre de ces disques sont des MLC, et non des SLC.
Pour simplifier, cela veut dire que sur une même unité de chaque puce qui compose le SSD (puisqu'il s'agit de mémoire flash et non de plateaux), on a plusieurs niveaux d'information. Quant l'unité en question crève, on perd donc plusieurs données.
Les SLC, eux, sont plus couteux, mais lorsqu'une unité (un secteur quoi) fout le camp, ça fait moins de dégâts, vu qu'il n y a pas plusieurs couches d'infos stockées dessus.
L'autre désagrément provoqué par les MLC, c'est que du coup, l'usure des puces flash est aussi plus rapide, vu que comme davantage d'infos sont stockées sur une même unité, cette dernière se voit sollicitée plus souvent (et s'use donc d'autant plus vite).

Aussi, on assiste parfois à des taux de retour plutôt élevés pour ce genre de matos, en ce qui concerne cette catégorie de SSD.
Mais c'est le prix à payer pour réduire les coûts de fabrication.

Face aux marques grand public, on trouve les marques davantage destinées aux solutions pro', qui offrent déjà depuis quelques temps des produits similaires aux entreprises et à l'administration; et qui ont décidé de se tourner vers le marché grand public, sentant que ce dernier offrait pas mal d'opportunités.
Et là, l'offre est beaucoup plus limitée puisqu'en gros, on a Mtron, MemoRight... et c'est à peu près tout.
Leurs disques sont sensiblement plus chers que ceux de la concurrence à capacités égales (parfois plus du double du prix), mais les performances sont à l'avenant.
Et, surtout, la fiabilité des bestioles est éprouvée, puisqu'elles sont issues de technologies destinées au stockage de masse d'informations sensibles (serveurs d'entreprise etc.).
Bien entendu, il s'agit donc quasi-uniquement de SLC (pour Mtron, c'est certain - Memoright, à vérifier).

Première conséquence de tout ça, la différence de garantie : là où les SSDs "grand public" disposent d'une garantie standard, comme n'importe quel disque dur normal, une marque comme Mtron va jusqu'à garantir ses SSDs pros 5 ans (3 ans pour les versions destinées aux particuliers).
Et c'est sans compter sur les caracs' (marketing, certes, donc moins facilement vérifiables) avancées par le constructeur : durée de vie max' estimée entre 50 et 150 ans, résistance à des chocs de plusieurs centaines voire milliers de G...
Bien sûr, c'est très certainement un peu gonflé; mais quand on sait que certains de ses disques, bien à l'abri dans des boitiers de protection blindés, servent de boîtes noires à l'armée, on se dit que ça doit être quand même plutôt costaud.
En gros, on peut raisonnablement supposer qu'un bon SSD devrait survivre au PC sur lequel il a été branché.


Les SSDs dans les faits

Pour ma part, je me suis orienté vers un SSD 32 GB de chez Mtron.
Mtron propose deux gammes : une pro' et une plus grand public (la Mobi 3000).
C'est dans cette dernière que je suis allé taper puisque le prix est quasiment divisé par deux par rapport à la version pro', alors que les seules différences sont une garantie un poil moindre (3 ans au lieu de 5) et des performances juste un tantinet inférieures (jusqu'à 100 MB/s en écriture au lieu de 120 MB/s pour la version pro - bref, pas de quoi justifier un tel écart de prix).
Au final, je m'en suis tiré pour 700$ - 450 euros en gros.

Et le résultat est vraiment impressionnant : Word se lance quasi-instantanément, et Photoshop met en gros 2-3s à s'ouvrir complètement au lieu d'une bonne dizaine. Le tout dans un environnement similaire à celui de mon ancien Hitachi 5400 tours/min (Vista tweaké et bien propre sur C2D T7250@2ghz et 4GB de Ram).
Pour le temps de boot, le gain est aussi plus qu'appréciable en principe - mais comme mon install de vLite a un peu foutu la merde dans mon boot.ini (rien de grave, mais le PC réfléchit une quinzaine de secondes pour rien le temps de passer outre à chaque lancement), je peux difficilement en juger.
M'enfin une fois sous Windows, "c'est bonheur" comme dirait l'autre.
Je ne joue pas sur mon portable, mais d'après quelques benchmarks chopés sur le 'Net, les temps de chargement dans les jeux sont aussi méchamment réduits.

Passé l'argument de la fiabilité et de la rapidité, l'autre gros avantage de ce type de disque, c'est l'absence ou presque d'effets dus à la fragmentation des fichiers.
En effet, comme il s'agit de puces flash, il n y a pas de têtes de lecture qui doivent parcourir chaque disque à la recherche des données, mais juste un courant électrique qui transite. Résultat : un temps d'accès constant de 0,1 ms, peu importe où le fichier est stocké sur le lecteur, ce qui fout clairement la pâté aux disques classiques (10 fois plus lents en moyenne, si c'est pas plus).
Pour autant, il n'est pas inutile de défragmenter la bête : ça permet de déplacer les fichiers sur d'autres unités de stockage, et ainsi d'éviter que ce soit constamment les mêmes qui soient sollicitées (ce qui réduit donc l'usure, ou en tout cas la répartit mieux).
Néanmoins, on peut trouver des tonnes de posts disant que défragmenter un SSD risque de l'endommager; ce qui est certes plutôt vrai pour de la mémoire flash comme sur les iPods.
Mais les SSD, bien qu'ils reprennent en partie cette technologie, fonctionnent un peu différemment.
Bon, 'vaut mieux pas les défragmenter trop souvent non plus (surtout qu'à part répartir l'usure, ça sert pas à grand chose d'autre); mais c'est pas absurde en soi.


En Conclusion

Deux-trois précisions pas inutiles pour finir.
Un des principaux inconvénients des SSDs, c'est leur disponibilité - y compris pour les marques grand public.
Le passage par le 'Net est souvent obligé - et pour ma part, j'ai guère du trouver que 3-4 sites en tout et pour tout qui vendaient des Mtron sur le territoire américain...
En France, Materiel.net doit en avoir.
Il n'existe pas non plus pour toutes les normes : en général, sorti du SATA et des tailles standards que sont les 2,5" et les 3,5", point de salut.
D'autre part, la capacité de stockage pour les produits à destination des particuliers est encore limitée à l'heure actuelle : si on voit poindre des versions 128 GB, elles demeurent hors de prix, et il faudra bien souvent se rabattre sur du 64 GB ou du 32 GB. Cela étant, ça suffit amplement tant qu'on ne s'en sert pas pour stocker des centaines de DivX de pr0n et des .mp3.
En outre, l'accroissement de la taille passe aussi bien souvent par un stockage de type MLC, qui permet de foutre plus de données sur une même puce - ce qui, comme je le disais précédemment, n'est pas forcément souhaitable.
On voit mal comment augmenter sensiblement la capacité des SSDs et en diminuer le prix moyen tout en restant sur du SLC.
Et quand on voit comment certaines clés USB moyen de gamme crèvent rapidement... ben on se dit que de la mémoire flash bien traitée, ça peut avoir son importance.

Sinon, le gain de poids reste négligeable pour un portable - ça pèse certes 30-40 g en version 2,5", mais c'est pas comme si ça se sentait vraiment face aux 150-200 g d'un HD classique - dans un portable qui, de toute façon, pèse rarement moins d'un kilo (et plus souvent 2-3 kg).
La conso' électrique, cependant, est plus faible - et ça peut peut-être aider pour la batterie (même si faut pas non plus rêver).
Et ça chauffe moins, tout en étant silencieux.
Enfin, seul point où les SSDs se révèlent moins performants que les HDs classiques : les grosses copies de fichiers (pas tant le volume qui semble jouer que le nombre de fichiers).

Tout ça pour dire que les 2 arguments vraiment valables en faveur de cette nouvelle technologie, ce sont la rapidité et la durée de vie - si tant est qu'on parle des marques pros / haut de gamme (pour celles grand public, la question de la fiabilité est parfois en suspens).

Quelques articles en complément:

- un petit comparatif des derniers SSDs.

- mythes et autres idées reçues à propos des SSDs (et de leur endurance, notamment).

N7, le numéro sur l'uniforme/combinaison du personnage principal (Shepard).

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(29 256 réponses, dans Liens à la con)

Le premier fleshlight comestible.

19

(29 256 réponses, dans Liens à la con)

Depuis le temps que je lurk, il était temps que je poste au moins un truc:

http://uppix.net/5/8/0/bccced52590eec3bc3e16450c968c.jpg

Et au passage, bonjour à tous.