Tiens, à propos de l'économie du vénézuela, on peut lire ça., que j'ai trouvé assez intéressant, même si c'est de la prospective.
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Le Vrai Asile » Messages de thedarkdreamer
Tiens, à propos de l'économie du vénézuela, on peut lire ça., que j'ai trouvé assez intéressant, même si c'est de la prospective.
CLBI
En même temps, moucher une gamine, c'est presque trop facile.
"A vaincre sans péril on triomphe sans gloire
Ressers-moi une rasade de cette liqueur de poire"
C'est independance day, ce truc!
En fait je suis là pour me foutre de la gueule des ayatollahs socialistes et pour la déconne !
Blasphème! Prends garde à la Fatwa! Nul n'insulte impunément la déesse...
Mais vous êtes encore plus nazes et conservateurs que les anglais, bordel. Ils s'en branlent eux, ils ont compris que ça fait bouger le cul des politiques, ça change un peu la composition des chambres, ça fait tourner la démocratie et en plus parfois il y a des chances pour que le dissolveur (ouais dissolveur©) se prenne un retour de dissolvant, parce que finalement les sondages ils étaient pas si bons que ça. Donc moi je trouve ça lol en fait.
Certes, mais les deux systèmes n'ont pas du tout la même logique. Le pouvoir executif anglais n'est possédé que par le premier ministre (le rôle du souverain est largement honorifique), qui entretient un dialogue constant avec le parlement. Alors qu'en France, on a un executif à deux têtes, le président et le premier ministre, et le président est censé n'avoir que des rapports très limités avec le parlement. C'est le premier ministre qui joue les entremetteurs.
Dans l'esprit de la Constitution, le pouvoir de dissolution a deux fonctions:
1) mettre fin à un blocage entre parlement et gouvernement. Par exemple quand en 62, l'asemblée a voté la censure du gouvernement, la réponse du président a été la dissolution. Quand en 88 miterrand s'est fait réélire et qu'il s'est trouvé face à une assemblée de droite, il a dissous.
2) redonner à un pouvoir contesté la légitimité des urnes
C'est l'exemple de la dissolution qui a suivi les évènements de mai 68.
En 97, Chirac n'était pas devant une assemblée hostile (c'était celle issue des législatives de 93 où la droite était ultra-majoritaire), et on n'était pas dans une situation de pouvoir contesté (même la grève de 95 était loin). Peu de constitutionnalistes ont approuvé la décision de dissoudre, et vu le résultat, il est peu probable qu'on ose réutiliser la dissolution en France pour des raisons d'opportunité politique.
Ah et sinon, le but d'une constitution n'est pas d'être lol.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 240,0.html
Et quoi qu'on en dise, je respecte vachement Chirac pour sa dissolution de l'assemblé nationale, même si il s'est foiré.
Argh, le troll de droit constitutionnel!
Bon, alors répète après moi "Le président de la république est un arbitre. Il ne dissout pas l'assemblée par simple opportunité politique. Le fait que les sondages des RG soient bons n'est pas une raison suffisante".
Bon et si on arrêter le régionalisme, j'ai l'impression d'être au 13h de Pernaut. Recentrons le débat : Ségolène elle est baisable mais elle vaut pas Guigou quand même...
Attends, en tant que militant socialiste, je ne peux pas te laisser dire ça! Il faut être un peu sérieux, Ségolène est quand même bien plus baisable que Guigou.
Alors j'en ai touché un mot à mon patron, je lui ai dit que je devais déménager a l'autre bout de la france
pour voir si les femelles sont plus chaudes la baspour des raisons familiales; et a priori il est pas contre l'idée de me licencier pour faute en faisant 3 lettres d'avertissement pour des motifs bidons.
Par contre j'aurai pas d'indemnités de licenciement, faut pas abuser de sa bonté non plus; c'est pas très grave vu que ça doit se monter à un mois de salaire au mieux.
Donc si tout va bien je me fais virer en mai, je fais un mois de préavis, et en juin je commence de longues vacances aux frais des assedics.
Ce que j'aime bien, c'est que tu te fasses bourrer le fion façon hardcore (merci à celui qui posta dans la tribune "sodomie" de Mc Circulaire, il a parfait ma culture) et avec le sourire encore. Contacte la DDTEFP de ton département pour en savoir plus.
Mais non Jihem, pour avoir le droit de vote il faut vivre à Aurillac seulement. Au plus prêt des réalités socialo-économiques mondiales.
On ne prête le droit de vote qu'aux habitants des mégalopoles, les autres étant des culs terreux regardant passer, d'un oeil embrumé par l'alcool et l'idéologie socialiste, le train invincible de la modernité?
Et tant qu'on y est rétablissons le suffrage censitaire. Comme ça, seuls les Français exilés en Suisse, en Angleterre ou en Belgique auront le droit de voter.
Un peu d'ambition pour ce pays, que diable !
Il suffirait de n'accorder le droit de vote qu'à ceux qui auraient payé l'isf sans le bouclier fiscal. Couplée avec la suppression des droits de succession, on aurait une base électorale stable.
Et comme souvent, pour se faire entendre c'est soit brûler des voitures soit devenir extrémiste. Triste France...
Ah beonelo, mais tu oublies les débats participatifs! Grâce à l'invention de cette troisième voie, Ségolène résoudra le problème des voitures brûlées et de la tentation des extrêmes. Fortiche, non?
Une bière pour celui qui, grâce à son talent inné dans l'utilisation de photoshop, transformera l'affiche en "participez à la partouze de 2007" avec la rose remplacée par une bite.
Sinon Imax, il est possible (je dis bien possible espèce de violeur de ragondins) que la "cristallisation de mon opinion politique"(pour parler comme un vulgaire sondeur) m'ôte une part de ma distance critique. D'autant que, je l'ai d'ailleurs répété ces derniers mois, plutôt que bismuth, je suis prêt à voter pour une huitre estampillée PS.
Machin le directeur de campagne de sego était au 13h de france inter. Et il a confirmé le départ de Eric Besson(je crois que c'est lui) de l'équipe de campagne...
Et il a essayé de justifier tant qu'il a pu par des "raisons personelles".
Oui, c'est Eric Besson. Et, je te le répète, non il ne faisait pas partie de l'équipe de campagne de Ségolène. Il était secrétaire national au ps pour les questions économiques. Et franchement ce truc me semble être salement monté en épingle.
Tant qu'à parler de lui, je préfère lire une du interview monsieur.
Tiens, le camarade secrétaire économique, ou quelque chose dans le genre, de l'équipe de Royal s'est cassé, officiellement pour raisons personelles, mais il aurait lancé à la cantonnade avant de partir : "Vous me saoulez tous!"
Oui, ça reflète ce que je pense du traitement médiatique de cette campagne. Un responsable du ps démissionne? aussitôt c'est la faute de ségolène, et c'est relayé par tous les médias sur le thème"regardez, elle ne sait pas tenir son équipe". Plus haut, je disais
Ségolène n’est pas cette gourde inculte dont journaux, télévision et Internet relaient complaisamment les « gaffes »
Maintenant les lanceurs de boules puantes ont changé d'angle d'attaque. Ils ne peuvent plus ironiser sur l'absence de programme, alors ils l'attaquent sur le financement, la gestion de son équipe. En l'occurrence, le type qui a démissionné était secrétaire national au ps et ne faisait pas partie de l'équipe de Ségolène Royal.
@Imax
Petit, je vais t'apprendre un truc: je n'ai jamais écrit mes posts pour que tu les approuves. Pour autant que je me souvienne, tu en as commenté la plupart par des "RAB", des "rien à branler", des "On s'en branle". Ta réaction démontre au moins la persistance de ton côté branleur.
Vois-tu, ton opinion, je m'en contrefous. Et je ne cache pas ma réaction derrière un "on" collectif, comme le ferait un con individuel.
@JiHeM
Eh bien ça c'était drole, à défaut d'être exact.
thedarkdreamer a écrit:« ministre le matin candidat le soir » (le cri de« bismuth démission » lancé par moi sera repris par toute la salle)
gg!
Oui, j'étais assez fier.
Dimanche matin, quand mon réveil a sonné à 6h30, j’ai bougonné. Il faut dire que la veille au soir, j’avais participé à un festin (bien arrosé) au cours duquel on m’avait servi une terrine de poisson (accompagnée d’une mayonnaise redoutable, escoffier style) puis une poularde rôtie farcie aux croûtons aillés.
Pourtant, malgré ma bouche pâteuse et mon esprit brumeux, je me suis rapidement préparé, vêtu, et je me suis engouffré dans les profondeurs du métro parisien. Ce n’était pourtant pas des motifs inavouables, ni le désir pressant de fuir tout petit déjeuner avec ma compagne de la nuit qui motivaient un départ si matinal.
J’allais tout simplement au parc des expositions de Villepinte. Voir Ségolène Royal.
De Villepinte, je ne dirai rien, car à la vérité, je n’en ai rien vu. C’est directement dans le parc des expositions que je suis sorti. Là, je suis tombé sur un petit groupe de jeunes militants, qui remarquant que l’âge n’a pas encore défiguré mon beau visage, m’offrent un T-shirt « Segosphère ».
Je traverse de nombreux halls gigantesques et vides, avant d’accéder à celui où la réunion va se tenir. Le motif premier de la réunion est le « rassemblement national des secrétaires de section », mais nul n’ignore que, pressée de dévoiler son programme, Ségolène royal a décidé qu’aurait lieu une « remontée des débats participatifs », et qu’elle fera un discours très attendu dans l’après-midi.
A l’entrée du Hall, trois stand. Au centre, un stand « Ségolène présidente », qui doit être une organisation dédiée à la candidature de Ségolène Royal. Je ne m’y intéresse pas. A droite, le stand du MJS. Il est 8h15 et leur stand est déjà presque fini. On sent les routiers du militantisme : ils ont disposé les tables, collé les affiches, sont tous en tenue(j’aime beaucoup leur T-shirt qui portent côté face « les jeunes avec Ségolène » et côté pile « fiers d’être socialiste »). De plus leur logistique assure : ils ont amené des banderoles, des panneaux dépliables. En toute logique, j’aurai dû aller vers eux. Deux choses me retiennent cependant : d’une je n’ai jamais eu de grande sympathie pour ceux que j’ai connu qui en étaient membres, de deux, c’est une organisation plus rodée, donc plus hiérarchisée, et je n’aime pas qu’on me dise quoi faire. Je me dirige donc vers le stand de Ségosphère.
Bon, Ségosphère est une organisation nouvelle, qui a recruté principalement chez des jeunes moins rôdés au militantisme. Et ils apprennent, mais dans la douleur. Ca se voit dans leur stand pas monté(alors qu’ils sont arrivés les premiers à 6H du mat’), dans l’absence de support matériel annexe, dans leur déficit en fournitures (ils n’avaient pas de scotch), et dans les regards d’envie qu’ils lancent au stand du MJS. Cependant, je constate, en leur donnant un coup de main pour monter leur stand, qu’ils ont de l’enthousiasme à revendre. On empile des tables pour gagner en hauteur, on tire profit de vieilles caisses abandonnées, on se passe de scotch, heureusement remplacé par des mini vignettes autocollantes. Trois quart d’heure plus tard, je contemple le résultat avec le sentiment d’avoir fait au mieux. Là-dessus, celle qui semble se considérer comme responsable du stand m’explique que je suis absolument nécessaire pour accueillir les gens. Compte là-dessus cocotte, moi, je suis venu pour voir, donc je l’envoie paître gentîment (c’est l’avantage de la confusion organisationnelle des groupes dans l’enfance : pas d’autorité affirmée, pas de sanction institutionnalisée), et je me dirige vers la salle, tout en tombant ma chemise pour enfiler la Ségosphère (enfin le T-shirt).
Quand j’arrive à 9h, la salle est encore relativement clairsemée : il n’y a pas là plus de trois mille personnes. Mais mon T-shirt (oserai-je dire mon uniforme ?) m’assure une des places réservées à 20 mètres de la tribune. Là encore, plusieurs constat s’imposent. Si Ségosphère est une jeune organisation, elle est cependant bien en cour, car les places qui lui sont réservées sont très proches de la tribune et enserrent la travée latérale par laquelle arriveront les « personnalités » du parti. Le MJS s’est vu attribuer les places immédiatement derrière.
Là encore, les différences entre les deux organisations sautent aux yeux. Les gars du MJS sont bien équipés (drapeaux, banderole, sifflets à roulette, corne de brume), leurs chauffeurs sont déjà à l’œuvre, et ils ont commencé à chanter(« l’internationale », « l’avant-garde ») et à acclamer. De leurs côté, les tribunes Ségosphère sont clairsemées, les militants ne disposent que de pancartes à brandir, et la plupart sont assis sans rien faire. Les autres cherchent un responsable qui pourrait leur dire : où il faut s’asseoir, où sont les drapeaux, qu’est-ce qu’on a comme slogans, y a-t-il des chansons qu’on pourrait chanter ?
Je profite de la confusion pour m’installer aux premières loges, à savoir le plus près possible de la tribune et de la travée latérale.
La confusion ne dure pas cependant : des chauffeurs Segosphere font leur apparition, les militants arrivent, le matos aussi, les tribunes sont un peu réorganisées, on commence un peu à gueuler. Il est 9h15.
Le meeting proprement dit peut être découpé en trois parties. D’une part une série d’interventions qui forment la réunion nationale des secrétaires de section et les remontées des débats participatifs, ensuite un discours de François Hollande de trois quart d’heure, et enfin le discours de Ségolène.
De la réunion des secrétaires de section, je dirai peu : je ne suis pas secrétaire de section. A ce que j’ai compris, il s’agit de mettre le parti en ordre de bataille pour les législatives.
Les remontées des débats participatifs étaient déjà plus remarquables. D’abord parce que dans la dizaine d’intervenants, un bon tiers n’étaient pas membres du parti socialiste, et certains interpellaient assez durement le parti sur son action future (je pense à un éducateur de rue dont les sympathies me semblaient aller vers l’extrême gauche). D’autres au contraire, semblaient sincèrement touchés par l’attention qu’on avait eu pour leurs propositions (comme cette représentante d’une association d’handicapés, handicapée elle-même). Sinon un discours martial du patron du MJS, et quelques contributions (une féministe, deux députés) qui ne m’ont pas particulièrement marqué. Pendant ces interventions, les jeunes militants et moi-même hurlons notre approbation aux cris de « Ségolène présidente », « tous ensemble, socialistes », et les intervenants eux-mêmes semblent un peu déroutés par notre enthousiasme.
Vers midi moins le quart, la chaleur monte dans les tribunes tandis que la rumeur de l’arrivée prochaine de hollande les traverse, et les acclamations redoublent. C’est sous les vivats et les applaudissements que François hollande descend la travée latérale et rejoint la tribune.
Son discours, qui durera trois quarts d’heure, est fin, drôle, incisif. Il est très vite évident qu’il y a eu répartition des rôles et que lui a été chargé de taper sur bismuth et la droite pour déblayer le chemin à Ségolène. Il se tire à mon sens très bien de cet exercice plutôt ingrat, en faisant rire la salle du « ministre le matin candidat le soir » (le cri de« bismuth démission » lancé par moi sera repris par toute la salle), reliant Paul Bismuth au bilan gouvernemental de la droite depuis 2002, fait un sketch que j’ai trouvé irrésistible sur le « droit opposable », et termine avec humour sur les références de gauche dont Sarko émaille ses discours depuis peu. C’est sur fond d’un « bella ciao » version accordéon techno et sous les acclamations de la foule en délire qu’il se retire.
Là-dessus, il est une heure, et des sandwichs gratuits sont censés être distribués dans le hall. En ce genre d’occasion, cependant, les places sont chères, et je suis décidé à ne pas bouger, d’autant que des gens de Ségosphère sont censé nous réapprovisionner. Me doutant que le meeting serait un succès, et peu confiant dans la logistique ségosphérienne, j’avais prévu le coup et avait apporté mes propres sandwichs (un sandwich club à la mousse d’œuf dur et un autre au tartare de jambon pour ceux que ça intéresse). Sage précaution, puisqu’à ce moment, la salle comptait déjà plus de 8000 personnes et que je fis partie des rares membres de Ségosphère qui furent lésés dans la distribution.
Bon, j’ai quelques notions de psychologie des foules (hello Gustave !), et je sais reconnaître une mise en scène quand j’en vois une. Il n’empêche, c’est efficace. Un petit quart d’heure avant deux heures sonnées, voilà qu’on nous distribue enfin des drapeaux. Et là, on éteint les lumières. Ca fait des heures qu’on crie des slogans, qu’on se lève, qu’on monte sur des chaises, qu’on se rassied. Beaucoup commencent à être fatigués, la gorge se fait râpeuse et douloureuse à force de crier. Pourtant, la rumeur de l’arrivée de Ségolène enflamme les tribunes. Tout le monde est de bout sur sa chaise, hurle « Ségolène présidente », agite les drapeaux, brandit les pancartes. Puis arrive la musique. D’abord de la techno (pas de la grande, mais franchement j’ai vu pire), puis une rappeuse anglaise bien pêchue (Ms dynamite du moins j’ai cru reconnaître sa voix). Dans les tribunes, c’est la folie. Chacun danse ou plutôt sautille sur sa chaise, j’ai rarement vu une telle ambiance. Et Ségolène arrive, sous les acclamations de la foule.
Si vous voulez voir son discours en entier, il est ici, le texte seul étant là (mais regarder la vidéo rend mieux compte de l’ambiance).
Je ne ferai pas mystère du fait que j’ai beaucoup aimé ce discours. Pour plusieurs raisons. D’abord parce que c’est un discours courageux. Ce n’est pas rien, pour la candidate du parti socialiste, de commencer son discours par un éloge des créateurs d’enjeanrise, d’affirmer une volonté de réconcilier les français avec l’enjeanrise. Le discours économique, basée sur l’idée que les atouts de l’économie française sont l’excellence technologique et la productivité du travailleur français. Ensuite parce que c’est un discours ambitieux. Personne n’ignore qu’aujourd’hui en France, les disparités sociales s’accroissent : l’écart entre les hauts et les bas revenus s’accroît, une paupérisation d’une partie des classes moyenne se fait jour, à tel point que celles-ci se sentent menacées dans leur ensemble, le patrimoine est de plus en plus concentré. A cela, Royal répond par un choix politique fort, celui de la solidarité et d’une politique de cohésion sociale, dirigée vers les plus faibles. J’ai aussi trouvé ce discours responsable : rappeler en début de discours la situation de la dette, c’est affirmer clairement qu’on ne peut faire n’importe quoi, qu’on va compter combien on dépense. C’est ce qui explique à mon avis le silence de Ségolène sur la fiscalité : pourquoi en parler, si c’est pour ne pas promettre de baisses d’impôts (qui dans l’état de dégradation de nos finances seraient irresponsables) voire pour affirmer qu’on reviendra sur le bouclier fiscal et une partie des baisses sur l’IR ? Il n’y avait que des coups à prendre.
Mais cette dimension de responsabilité ne s’arrête pas là, elle se trouve aussi dans l’idée qu’à chaque droit correspond un devoir. Et de fait, si le discours de Royal tourne parfois au catalogue de mesures (même s’il est injuste de dire que c’en est un : le lien logique qui sous-tend l’ensemble est clair), chaque fois qu’elle émet une proposition, cette proposition est articulée avec une conjeanartie qui la rend réalisable. Ainsi, les économies qui donneront les marges de manœuvre nécessaire ne viennent pas d’une éphémère chasse aux « gaspillages »(vieille antienne qu’on entend depuis Balladur et qui consiste à croire qu’on résout tous les problèmes en fermant à clé l’armoire à fournitures) mais bien d’une réforme de l’Etat fondée sur une nouvelle décentralisation consistant en un transfert de compétences et de moyens de l’état vers les régions.
Encore faut-il souligner l’évolution que montre la candidate dans sa conception de l’action des pouvoirs publics. On n’est plus dans une logique où l’Etat va se substituer aux acteurs, mais dans une logique qui verra l’Etat émettre des incitations fortes à leur égard. Et ça, c’est un mode d’intervention étatique moins lourd et moins cher.
Au-delà de toutes ces dimensions, le discours m’a semblé porteur d’un vrai projet de société résolument ancré à gauche, articulée autour de la notion de justice dont vous comprendrez qu’elle me soit chère.
J’ai donc été séduit et enthousiasmé par ce discours, et les quelques réticences que j’aurai pu avoir sur la candidate du ps sont aujourd’hui dissipées (« lavage de cerveau » diront les mauvaises langues).
Ma conclusion est donc que rien n’est joué, que Ségolène n’est pas cette gourde inculte dont journaux, télévision et Internet relaient complaisamment les « gaffes », et que si sa prestation de dimanche est son véritable niveau, je comprends mieux pourquoi elle l’a emporté sur ses rivaux lors des primaires, pourquoi elle a pris la région Poitou-Charentes à Raffarin, pourquoi elle a gagné dans des circonscriptions législatives ingagnables.
Pourquoi elle peut gagner la présidentielle.
[ce post a été écrit en écoutant en boucle le"ségolène royal mix", je vous le recommande, ça donne un peu de légèreté à ce qui est, il faut bien le dire, un pavé]
Sinon pour recoller au sujet original, il faut quand même dire que la Saint Valentin, ça pénalise énormément celui qui s'occupe bien de sa chérie en temps normal.
Oui, parce que bon, râler que sous-prétexte de saint-valentin, on est obligé de payer les fleurs et le resto, ça sent quand même le type qui sort plus souvent sa queue que sa carte bleue(quoique sortir sa queue pour payer l'addition est une démarche novatrice qui ne reçoit pas les encouragements qu'elle mérite de la part des restaurateurs et particulièrement des restauratrices), et qui préfère laisser le bouquet de fleurs artificielles prendre la poussière plutôt que de ramener un bouquet de tulipes, de roses ou de jonquilles de temps en temps.
Pour tous ceux-là, la saint valentin est l'occasion, une fois par an, de jouer les princes charmants(ce qui est quand même le concept de notre propagande patriarcale de base), ça permet de maintenir l'illusion que certains hommes en sont.
Mais pour celui qui, lui, cuisine régulièrement des petits plats pour sa douce, organise des ballades et des week-end romantiques, et ramène régulièrement un bouquet de fleurs, juste pour faire la surprise(pas la peine de me dire que je suis atrocement gnan-gnan sur ce coup, je suis au courant), eh bien la montée en gamme devient à la fois difficile mais surtout d'un prix prohibitif.
Prenons l'exemple des fleurs et parlons chiffres: si tu te fends de 2-3 bouquets à 10-20 euros par mois, plus un bouquet simple à 5-10 euros, eh bien, tu ne peux pas offrir un bouquet "classique" pour la saint-valentin. Sinon tu déçois. Alors tu vas taper dans les compositions plus élaborées, avec plein de roses rouges et tout et tout(je sais, je suis écoeurant). Et là, surprise! conformément à la loi du marché, les fleuristes ont-ils
a)collectivement baissé leurs prix, car c'est le jour de l'amour, et toutes les passions, mêmes les plus modestes, doivent s'exprimer?
b)maintenu leurs prix au niveau habituel, ce n'est pas parce qu'il va y avoir bien plus d'acheteurs qu'on va se fader de changer tous les pannonceaux?
c)choisi de refuser de vendre des fleurs, car elles ne sauraient se substituer à un authentique sentiment? A la place, ils vendent du crack(pour les célibataires).
d)augmenté tellement leurs prix qu'au moment de sortir ton portefeuille, tu réalises que bien qu'hétérosexuel à plus de 95%, on est bel et bien en train de perpétrer sur toi un coït anal de fort belle facture?
Ca y est, je suis dans la place.
Sinon, mon personnage se nomme Portalis.
Ouais Bitefight c'est vraiment d'la merde.
Sache que je suis de plus en plus d'accord avec toi.
Actions limitées au possible, attaques et interactions entre joueurs limitées à mort, et impossible de faire du rp avec de l'ado sms au delà de toute description.
J'ai commencé un bonhomme sur Kraland (un étudiant dans la confédération libre) et ça m'a l'air bien plus intéressant.
Plutot baiser avec une sorciere !
Ca m'a l'air bien, on pourrait se créer une faction "asile". Tu conseilles de débarquer sur quelle région?
edit: Le choix des carrières semble effectivement assez large. Je me verrai bien faire une carrière d'mange merde d'avocat, moi...
edit2: bon, eh bien j'ai posé ma candidature pour devenir étudiant chez les mous du genou.
@kekhouse
et si tu nous en disais un peu plus sur kraland?
Personnellement, je traine là et j'y joue un vampire, c'est pas mal non plus pour ce qui est de tomber sur des types parlant le sms et leur bourrer la gueule.
Bernard Salanié? Ou ça?
Il y'a pas eu une autre émission la veille aussi avec Sarko?
En même temps "Le Parisien", vu les titres démagos à 2f pas étonnant que ce soit de la merde.
Ce qui est marrant, c'est le décalage des titres entre "le parisien" et "aujourd'hui en france" alors que c'est quasiment le même journal. Surtout quand le psg joue.
Et bon, ce n'est pas un journal que je tiens à défendre outre mesure, mais le public visé n'est pas le même que les grands titres de la presse quotidienne nationale. Le parisien, c'est déjà de la presse régionale voire locale.
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