4 926

(152 réponses, dans La déconne)

Imax a écrit:

Les clients qui te demandent de faire des trucs très longs à la dernière minute, et les gens qui bossent très tard par conscience professionnelle pour pallier à la connerie intellectuelle du client, ça arrive dans toutes les entreprises du monde, les juristes ne font rien de plus si ce n'est chialer sur le fait qu'ils bossent très tard.

Bah, ça dépend dans quel genre de juriste, aussi. Je sais, par exemple que le nombre de femmes avocates qui quittent la profession pour devenir juriste d'entreprise est important.

Ça me fait penser qu'on doit avoir des horaires plus compatibles avec une vie de famille.

Tu trouves que les juristes chialent davantage sur leurs horaires?

4 927

(152 réponses, dans La déconne)

TroyMcLure a écrit:

Moi c'est les types qui se plaignent "ouinouin je bosse trop tavu les 35h moi je les fais en deux jours" qui me gonflent. On vous a rien demandé les gars, faut pas vous sentir obligés hein.

Tiens, vu que c'est mon cas en ce moment...

Alors d'une, si, il y a plein de gens qui demandent:

- initialement, le client qui vient te voir comme une fleur, dix jours avant l'audience, voire moins. Ou encore celui qui devait t'appeler depuis trois mois, ne le fait pas, puis laisse un message paniqué le samedi après-midi en disant "il faut absolument que je vous voie demain, tout va se jouer lundi!" Et là, tu SAIS que ton dimanche est foutu.

- Parce que évidemment, l'mange merde d'avocat avec qui tu bosses, si il est sympa, ne te demandera pas de rester jusqu'à une heure du mat' pour finir les cotes de plaidoiries. Mais si tu es consciencieux, tu le feras, parce que tu ne conçois pas de faire du mauvais boulot, ou du boulot inachevé. Même si tu es là depuis neuf heures du matin, partir à 21h alors qu'il est encore en train de bosser te donnera mauvaise conscience.

Là, j'ai pris mon dimanche, et j'ai le sentiment d'avoir déserté.

De deux, je ne me plains pas. Je sers la justice, et c'est ma joie.

reblochon a écrit:
thedarkdreamer a écrit:

Et pour en revenir à l'affaire Sébire, il lui fallait à tout prix le tampon officiel? Manifestement non.

Houla l'enorme phrase de merde ! Je te laisse le loisir de voir toutes les derives qu'on pourrait lui appliquer.

La phrase est un peu provocatrice, mais la question se pose malgré tout. Surtout si comme moi, on est un connard de juriste sans cœur perdu dans l'abstrait et indifférent à la souffrance.

Si les gens veulent vraiment mourir, ils en ont les moyens. Il y a suffisamment de suicides par an pour le prouver.

A part dans les cas où il y a une impossibilité matérielle pour la personne de se supprimer elle-même, quelle raison y a-t-il de fournir à des gens le moyen de parvenir à un but quand ils possèdent déjà ce moyen?

4 929

(152 réponses, dans La déconne)

Imax a écrit:
Receswind a écrit:

Autant bon, chez Brother & Brother, les manges merde d'avocat bossent toute la nuit, mais bon, par exemple chez PwC, tout le monde est parti à 17h30, donc je vois pas trop l'intérêt...

LOL

C'est vrai que les commerciaux sont partis à 15 heures, mais Receswind est un juriste: il ne peut pas deviner que "rendez-vous extérieur client" est le nom de code d'une après-midi crapuleuse au Georges V.

juke a écrit:
reblochon a écrit:

Le juge a fait son boulot en rendant ce jugement, mais il aurait pu aussi donner son avis.

Il n'est pas interdit de commenter une décision de justice ?

Non, sinon un nombre considérable de juristes seraient sous les verrous.

En plus détaillé, c'est là.

reblochon a écrit:

Le juge a fait son boulot en rendant ce jugement, mais il aurait pu aussi donner son avis. Il aurait pu aussi annuler le tout pour lancer la balle au legislateur en leur disant qu'il ne peut pas conclure avec le materiel qu'on lui fournit. Et si tous les juges s'etaient tenus, ils auraient ete obligé de retourner faire leur devoir. Mais bon, ca prend des couilles et ca on sait que les juges n'aiment pas trop jouer avec leur carriere. Pour ca qu'ils en ont pas ! Tous des putes.

Un juge n'a pas le droit de refuser de juger. C'est un déni de justice, et c'est une des fautes les plus graves que puisse commettre un magistrat.

Et pour en revenir à l'affaire Sébire, il lui fallait à tout prix le tampon officiel? Manifestement non.

Autant je peux comprendre le problème dans l'affaire Humbert, parce que le mec était incapable de se tuer seul (et encore, il lui restait un moyen: avaler sa langue), autant dans son cas à elle, où était le problème? La corde, le gaz, les somnifères ou autres médocs en dose massive, elle n'avait besoin de l'aide de personne pour en finir. La suite de l'histoire l'a prouvé.

Alors quel intérêt de vouloir rendre ça officiel, approuvé par l'Etat? le suicide, quand il est une décision personnelle (et pas le résultat d'une provocation), est une forme de liberté. Pourquoi chercher à la restreindre en la faisant réglementer?

Sinon, sur l'euthanasie en général, il y a énormément de médecins qui y sont farouchement opposés, justement parce qu'ils estiment qu'ils sont là pour soigner, pas pour achever. Simplement, aujourd'hui, ils ne sont plus audibles, parce que quand tu te permets de ne pas être à 100% pour la légalisation de l'euthanasie, tu es un connard de juriste/ religieux/ médecin hypocrite amateur d'acharnement thérapeutique (rayez la mention inutile)

reblochon a écrit:

Ouais mais dans son discours il aurait pu mettre ses couilles et dire: Je ne peux consentir à cette requete à cause de cette loi de merde basée sur des superstition venant d'une religion minable et lache. Là j'aurais applaudi.

Prépare tes mains.

Tout en considérant que la démarche de Mme Sébire "est humainement concevable" et que sa "dégradation physique mérite la compassion", le vice-président du tribunal, René-Jean Jaillet, constate que "le juge, en l'état de la législation française, ne peut que rejeter sa demande". Mme Sébire ne devrait pas faire appel.

Donc, avec un langage qui sied davantage à un juge, c'est en substance ce qu'il a dit.

reblochon a écrit:

Merci à la justice francaise sans qui rien n'aurait ete possible. En esperant que cet enculé de juge et ce systeme de merde payeront un jour pour avoir laissé dans la detresse cette courageuse femme. Je leur souhaite à tous le meme calvaire.

Monde de merde. Et fuck les religieux en passant.

L'enculé de juge a appliqué la loi, ce qui est son boulot. Cela en fait un enculé, je te l'accorde volontiers. J'aurais comme toi préféré que le juge décide "ce qu'il pensait être bien". Je suis certain que si tous les juges bossaient comme ça, la justice française se porterait bien mieux.

Manifestement, elle n'avait pas tant besoin que ça du tampon de l'Etat sur son suicide.

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(88 réponses, dans La déconne)

Ca commence à faire longtemps.

Trop longtemps.

Je crois qu'on était censé faire une soirée en mars chez plume, mais ça ne s'est pas fait, peu importe.

Bref, je propose une asilecon pour début avril, au resto japonais de Napalm.

Qui en est?

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(61 réponses, dans La une)

à mon sens, c'est que ce qu'il vend comme message excitant relève de moins en moins du sexe et de plus en plus de la domination et de la violence. Voire pire.

Or le porno est frustrant, parce qu'il promet un discours de vérité (d'où la popularité du gonzo où l'on supprime le scénario pour mettre en scène la réalité crue de la baise) mais que précisément il vend de l'artifice à des gens qui veulent de l'authenticité.

D'où, là encore, le succès des films de "débutantes" et l'appétit de l'industrie pour la chair fraîche. Celles qui sont "professionnelles", qui sont habituées ne renvoient plus la même chose.

Là où ça finit par poser problème, c'est que les gens continuent à vouloir de l'authentique, du brut, du spontané, alors que, Barthes le dit superbement dans le texte de Mythologies sur le strip-tease, c'est impossible, parce que le procédé en lui-même produit de l'artificiel. Et que ça se voit, que ça se sent.

Du coup, on arrive à la sinistre prédiction de Walter Jon Williams dans Cablé, qui est un super bouquin de SF. Dans Cablé, Sarah, un des personnages principaux, est plus ou moins une pute. Plutôt plus que moins. Et dans un passage elle parle d'une catégorie de clients: les chanvrés. Les chanvrés, ce sont des clients malades, avides d'authentique et de sensations. L'artificialité de la prostitution classique ne les intéresse pas. Ils sont la terreur des prostituées.

Parce que les chanvrés veulent du spontané. La douleur, c'est spontané. Néanmoins, quelqu'un qui est d'accord pour qu'on lui fasse mal n'aura pas les réactions authentiques souhaitées. Que faire alors?

Ne pas prévenir. Et faire très mal.

Je disais il y a quelques mois à propos de japonaises s'enfonçant des pommes dans le cul (et ça n'avait pas l'air d'être très agréable), qu'un certain porno ne vendait plus du sexe, mais de la domination et de la violence, et que la question de qualifier de torture certains actes filmés se pose.

Très franchement elle se pose de moins en moins. Pas parce que la réponse serait négative, hein.

Le dernier truc sur lequel je suis tombé n'était même pas particulièrement planqué, c'était sur redtube, et je ne filerai pas le lien.

En gros, un site nommé "étouffetoisurmaqueue.com". Une fille jeune, peut-être un peu trop maquillée. Une interview face camera "tu sais qu'on s'appelle  étouffetoisurmaqueue.com, hein?" "ouais ouais, ça me fait pas peur" répond la fille "ah ouais, tu penses être une dure, toi?" réplique le commentateur.

La pipe commence, la fille fait un peu de deepthroat, elle a l'air de gérer, et puis tout d'un coup le type l'attrape par la tête, force le deepthroat et la maintient bien 30-35 secondes. Forcément quand il la lâche, elle reprend bruyamment sa respiration, mais elle a l'air de n'avoir pas trop mal encaissé, elle sourit encore.

La pipe reprend, du deepthroat de temps en temps, et puis même jeu, le type force le deepthroat et la maintient avec une main. Avec l'autre, IL LUI BOUCHE LE NEZ. Et il la maintient plus longtemps encore que la première fois. On voit l'œil affolé de la fille jeter un regard panique vers la caméra, un regard qui dit "je suis en train d'étouffer".

Il la lâche, elle met quelques instants à reprendre à peu près son souffle, et là, il lui dit "alors, toujours aussi dure?"

J'ai arrêté de regarder à ce moment là, parce qu'il devenait évident que la véritable conclusion de la scène, ce ne serait pas la faciale (ou la buccale, ou que sais-je encore), mais l'aveu, qu'il soit réel ou simulé, explicite ou implicite.

La torture ne m'a jamais fait bander.

4 936

(973 réponses, dans La déconne)

<GrinderFurax>    seul, nu, dans le chaud de mon anus
<Aenema>    me faut absolument une double pédale
<GrinderFurax>    et en plus j'ai mangé des fayots

Ouais, parce que Coluche, c'est bien gentil, mais c'est un truc de vieux, et Reblochon, il est lourd avec ça, à force.

Depuis Coluche, il y a eu des grands artistes comiques, hein, ça s'est pas arrêté avec lui, regarde Laurent Gerra par exemple.

Alors moi je dis, faut demander à PanPan de donner à chaque membre du site de cuisine un point reblochon, qu'on lui attribue quand il cite Coluche, et si il dépasse les cinquante points, on lui mets une css les vamps.

4 938

(0 réponses, dans Culture & médias)

Ouais, ces "intellectuels", ils ne lui arrivent pas à la cheville. Regarde, il avait tout prévu, quand il dit que les chinois n'ont pas peur du mélange, parce que dans un oeuf, y'a du blanc et du jaune, et que quand on mélange, il ne reste plus que du jaune. Ben le gars, il avait tout compris à la mondialisation. Colucci, on n'a pas fait mieux comme penseur depuis!

Par curiosité, ça coûte combien?

Parce que le panier percé que je suis envisage d'économiser un peu, mais j'hésite entre des vacances en grèce et un PC faisant tourner forged alliance.

Pas besoin que ce soit au max, juste que ça soit fluide même dans les moments chauds.

4 940

(58 réponses, dans Questions / Réponses)

reblochon a écrit:

TDD, epouse-moi !

Pas si vite, grand fou! Prenons d'abord le temps de nous connaître mieux.

Celà dit, tu m'apprécierais en ce moment, je ne pourrais pas être davantage du côté des victimes.

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(58 réponses, dans Questions / Réponses)

dudul666 a écrit:
thedarkdreamer a écrit:

Il y a trois catégories d'infractions: crimes, délits et contraventions.

Au sein de la catégorie des contraventions, tu as une division en cinq classes.

Je ferais bien un pavé sur le sujet, notamment la place particulière de la contravention parmi les infractions, le rôle historique de la contravention dans la politique criminelle, mais je suis heureux et fatigué, alors je vais m'abstenir.

Tu me feras pas croire que tu ne te fais pas ton avocate!

Je ne suis pas aussi fou que reblochon. Et puis j'ai d'ores et déjà décidé que la prochaine compagne de mes nuits ne serait pas une juriste.

Pas envie qu'on me demande comment on fait un recours devant la civi après douze heures de boulot.

Courrier du cœur du site de racistes:

Tu exerces une profession littéraire ou artistique, tu es une universitaire brillante, voire une scientifique de haut niveau;

tu as un caractère bien trempé, tu sais ce que tu veux;

tu as de l'humour, et de la culture, ça ne gâte rien;

tu aimes la vie (aimer manger est un plus certain);

tu es sur Paris ou en région parisienne;

tu m'intéresses.

Contacte-moi par PM.

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(58 réponses, dans Questions / Réponses)

Il y a trois catégories d'infractions: crimes, délits et contraventions.

Au sein de la catégorie des contraventions, tu as une division en cinq classes.

Je ferais bien un pavé sur le sujet, notamment la place particulière de la contravention parmi les infractions, le rôle historique de la contravention dans la politique criminelle, mais je suis heureux et fatigué, alors je vais m'abstenir.

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(58 réponses, dans Questions / Réponses)

aliocha a écrit:

Ah et puis "chômage" n'implique pas forcément "vagabondage".

Je savais bien qu'ils étaient trop laxistes.

J'appelle tout de suite le ministère de l'intérieur, je viens d'avoir une idée de génie: on crée un délit de chômage> on met les chomeurs en prison, ils deviennent des prisonniers > baisse spectaculaire du chomage.

On appellera ça "le miracle français"

4 944

(58 réponses, dans Questions / Réponses)

Receswind a écrit:
aliocha a écrit:

on est chômeurs, on n'a pas un rond....

C'est pas une contravention ça?

Le délit de Vagabondage est supprimé depuis pas mal d'années, maintenant (vive le Code Pénal de 1994).

Cela dit, je crois qu'il y a une proposition de loi récente qui proposait de le réintroduire.

Edit: source (le projet semble être avandonné)

4 945

(112 réponses, dans Sport)

Bref le choix se situe entre parler des voitures ou de Booba?

Franchement, les deux sujets ont à mes yeux peu d'intérêt.

La synthèse par contre...

J'suis content quand y'a du bon crash, ou d'la tôle break
Avec les caisses, j'aime être défoncé quand j'fonce/
Ou quand les flics chopent ma plaque/
Niquent tout mon permis pour 6 points/
En stage du mercredi au jeudi/
Textes au turbo/
J'aime voir des hérissons morts/
Dégoûté quand les ritals font les beaux/
J'aime les pinpons/ suivis d'explosions et des pompiers/
Et les histoires d'virages en trombe/
Y'a d'la joie, y'a d'la contrav'/
Des tonnes d'amendes/
Tombées du ciel/
J'rappe pour les contractuelles/
A chaque mot ça pue la biture/
Mon rap c'est pour tous ceux qu'enfoncent bourrés l'accélérateur/
J'aime/
Voir du sang sur les routes/
Et quand ma bagnole est bien/
Voir des kékés comme Julien/
J'aime bien Mott quand son slip jaunit/
Qu'il dit "Oh non!"/
Darkdreamer au microphone c'est l'amazonie/
J'kiffe les excès/
Les gros SUV même les cross, hein!/
Les new balance méritent un procès/
Ceux qui bourrent quand y'a de l'orage/
Carambolage?/
C'est d'la bombe pas d'boycottage/

Ouais je parle de caisses/ tout l'monde s'en fout/
Si tu kiffes pas/ tu postes pas/ et puis c'est tout!
J'aime pas les pistons/
J'aime quand mon moteur fait ronron/
J'aimerais bien avoir une corvette avec un toit rond/
C'est bien ou quoi, dis moi toi qui sais tout/
Si tu kiffes pas / tu lis pas/ et puis c'est tout/
Kho, j'aime les défis, la course, un rallye faut qu'on s'allie
Parce qu'on a trop sali les caisses ici.

JulienGW1 a écrit:

Je profite de la signature de Dark pour dire que l'escalope est un produit trés interessant à fourrer l'hiver, et que sa "maman" est une merveille.

En cela, tu dis vrai. Les guillemets ne sont d'ailleurs pas nécessaires.

Les escalopes sont géniales à fourrer, et un de mes projets, c'est l'escalope fourrée au bleu que je compte faire goûter à la petite amie d'un sympathisant UMP de ma connaissance. Quand à ma maman, elle est effectivement merveilleuse, même si ton assertion tient à mon avis de la supputation.

Je profite de la signature de Troy pour dire que Tonino Carotone est un chanteur très sympa à écouter l'hiver, et que son "tu vo fa' l'americano" est une merveille.

4 948

(973 réponses, dans La déconne)

Michel"Squo"Field a écrit:

Normal c'est une femme.

Si tu me dis Piaf, je te dirai qu'il y avait la guerre.
Si tu me dis  Mike Brant et Dalida je te répondrai qu'ils se sont suicidés.
Et Claude François, parlons-en.

Et si je te dis Félix Leclerc, qui a longtemps été un classique, et dont je ne crois pas me tromper en disant que peu de gens le connaissent aujourd'hui?

Ou même Maurice Chevalier. Qui écoute encore ça (à part moi qui ait des goût de vieux, dixit la dernière de mes passions amoureuses)?

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(973 réponses, dans La déconne)

Michel"Squo"Field a écrit:

Ca n'empêche pas à Booba d'avoir la notoriété d'un Brel. Invitait-on du temps de Brel, les brelles qui manquaient de talents, sur les plateaux télés et les radios ? Du moins étaient-elles aussi sollicitées que Brel ? Je ne crois pas.
En terme de médiatisation aujourd'hui, on voit plus souvent Booba en interview, booba chez Cauet, booba dans vis ma vie que n'importe quel autre méga-rappeur top qualitay.

Quand on sait qu'aujourd'hui la mémoire collective se transmet via le hit-parade de dailymotion, je doute du fait que les véritables artistes talentueux seront ceux dont on se souviendra le mieux.

Oui, je crois sincèrement que la notoriété (et par conséquent le talent) aujourd' hui elle se fait en "innondant les ondes à coup de fusil à pompe, de Boulogne à Lafayette, en niquant le strass et les paillettes."

Mouais, je n'entend plus trop parler de Sheila, et pourtant dieu sait ce qu'elle était populaire. Suffit d'écouter les compiles de tubes des années 60 pour se rendre compte qu'il y a pas mal de trucs qui devait cartonner à l'époque et qui ont trop mal vieilli pour qu'on s'en souvienne.

4 950

(973 réponses, dans La déconne)

Il n'y a pas de mauvais genre, juste de mauvais créateurs.

Il y a des textes de rap très bien ciselés, qui s'accordent de manière quasi parfaite avec le beat, et qui valent plusieurs vieilles chansons françaises.

Celà dit, on se souvient de brel, mais je ne sais pas si on se souviendra autant et aussi longtemps de booba. Parce qu'à mon humble avis, il connaît ce que beaucoup d'artistes rap connaissent, à savoir une difficulté immense à maintenir la qualité initiale, et je ne parle même pas de progresser.

"Garde la pêche" est une daube, qui ne fixe pas l'attention, la musique n'est pas extraordinaire, les paroles sont banales, bref, c'est très loin des chansons qui l'ont fait remarquer comme "le crime paie" ou "si tu kiffes pas"

Sinon sur le parallèle rap/chanson française, je me rappelle que j'avais été frappé, moi qui adore les vieilles chansons de bal musette, par la similitude des messages de certaines chansons.

Exemple "C'est un mauvais garçon", chanté par Henri Garat

Nous les paumés
Nous ne sommes pas aimés
Des grands bourgeois
Qui nagent dans la joie
Il faut avoir
Pour être à leur goût
Un grand faux col
Et un chapeau mou
Ça n'fait pas chique une casquette
Ça donne un genre malhonnête
Et c'est pourquoi
Quand un bourgeois nous voit
Il dit en nous montrant du doigt

{Refrain:}
C'est un mauvais garçon
Il a des façons
Pas très catholiques
On a peur de lui
Quand on le rencontre la nuit
C'est un méchant p'tit gars
Qui fait du dégas
Si tôt qu'y s'explique
Ça joue du poing
D'la tête et du chausson
Un mauvais garçon

Toutes les belles dames
Pleines de perles et de diam's
En nous croisant ont des airs méprisants
Oui mais demain
Peut-être ce soir
Dans nos musettes
Elles viendront nous voir
Elles guincheront comme des filles
En s'enroulant dans nos quilles
Et nous lirons dans leurs yeux chavirés
L'aveux qu'elles n'osent murmurer

{Refrain:}
C'est un mauvais garçon
Il a des façons
Pas très catholiques
On a peur de lui
Quand on le rencontre la nuit
C'est un méchant p'tit gars
Qui fait du dégas
Si tôt qu'y s'explique
Mais y a pas mieux
Pour t'donner l'grand frisson
Qu'un mauvais garçon

La ressemblance est frappante: la casquette comme marqueur vestimentaire d'un groupe auquel on se sent appartenir, et qu'on sait en butte à la peur et au mépris de groupes mieux insérés, avec la revanche sexuelle exaltant une virilité brandie en étendard.

Conclusion: on n'a rien inventé, et en chanson comme ailleurs, rien de nouveau sous le soleil.