Paranoïd Park

A la base, j'avais vraiment envie d'aller voir Paranoïd Park à (reculon) cause du fait que ben ça semblait parler de skateurs, d'un meurtre, de skate, d'adolescence et de skateboard, au vu de la bande annonce. Mais on m'a dit que les films de Gus Van Sant étaient à voir, alors j'ai franchi le pas vers la salle obscure.

Alex, un adolescent skateur, va un soir aller traîner au skatepark le plus malfamé de Portland, le Paranoïd Park, construit par les skateurs et sous lequel y dorment des cadavres, selon la légende. Ce soir là, donc, Alex va contre sa volonté faire couler l'encre servant à rédiger, le lendemain, le fait divers qu'il aura provoqué, en tuant le garde d'une voie de chemin de fer - poussé sous les roues d'acier d'un train passant. L'ado, sur les conseils d'une amie (à qui il n'aura rien confié), va coucher le poids lui pesant sur le coeur sur des feuilles blanches.

Ce film s'est révelé être une bonne surprise, le scénario d'apparence simple est servi par une réalisation remarquable, entre autres au niveau du déroulement (ou montage) où la non-chronologie de la trame nous permet d'embrasser le film de manière à ne pas en perdre une miette. Mais c'est personnellement au niveau de l'image que j'ai le plus accroché : des plans assez prestigieux, des ralentis superbes ; Van Sant sait tenir une caméra, pour sûr.

Sûrement pas un futur classique, juste une heure trente d'un agréable et poignant cinéma.

Et c'est déjà pas mal.