Napalm a écrit:Solilok a écrit:Pour le privé? Tu perds ton emploi si tu fais grève tout seul. Si tout le monde la fait sans exception, j'aimerais voir ça. Solidarité.
Ensuite une grève sa se prépare, c'est comme la guerre, si tu n'as pas fait de réserves avant ça va être difficile. C'est comme vouloir se battre en se disant qu'on ne prendra aucun coup. Sacrifice.
Ok, dans ce cas pourquoi tous les agents de sécurité de France ne font pas grêve tous ensemble (main dans la main) pour demander de meilleures conditions de travail et/ou un meilleure salaire?
Réponse que tu connais déjà: ils n'ont pas 8 syndicats, pas de caisse noire, et ils se feraient botter le cul et remplacer par des CDD. Même si ils ont "préparé" (en imaginant qu'ils arrivent à être auparavant tous d'accord en prime).
Quand à la solidarité, c'est sur que dans leur altruisme bienveillant, les cheminots font grêve aussi pour aider les salariés du droit privé quand une loi de merde ne vise que ces derniers.
Napalm, les syndicats du public ne se sont pas crées ex nihilo, la plupart des syndicats ont vu le jour dans la douleur et dans la lutte politique et syndicale. La plupart de ceux qui faisaient grève à l'origine prenaient plus qu'un licenciement dans la gueule. Souvent, c'était l'armée qu'ils prenaient.
Avec le raisonnement que tu poses "si on conteste, qu'on fait grève, il y aura des conséquences négatives pour nous", les syndicats et la plupart des luttes sociales n'auraient pas vu le jour.
Solilok a raison de pointer le fait qu'il n'y a plus chez les gens de conscience d'appartenir à un groupe aux intérêts liés. La nouvelle organisation du travail pousse chaque salarié à se percevoir comme l'auteur d'une performance individuelle, en concurrence avec tous les autres. Et dans cet esprit là, accepter au nom de l'intérêt de tous les membres du groupe une conséquence individuelle négative, c'est pas évident.
Et je ne demande pas aux cheminots de lutter pour les droits à la retraite des professions libérales, par exemple. Le rôle d'un groupement de personnes, tel qu'un syndicat, est de défendre l'intérêt de ses membres.
"J’appartiens donc à la justice, dit l’abbé. Dès lors, que pourrais-je te vouloir ? La justice ne veut rien de toi. Elle te prend quand tu viens et te laisse quand tu t’en vas."