Sujet : Le ruban blanc

La fin est assez ouverte: on voit la sage-femme partir en vélo, le docteur a quitté le village, le pasteur étouffe les vélléités du profeseur de mettre en cause les enfants, le professeur se marie. La première guerre mondiale éclate, et recouvre tout. Bien des questions restent en suspens.

Je n'ai pas aimé ce film, parce que je n'adhère pas à son discours, que je trouve désespérant. Ce qui ne m'empêche pas de reconnaître qu'il est très bien réalisé: photographie superbe, les acteurs sont crédibles, l'ambiance morne et étouffante est bien rendue.

Si vous aimez les films au rythme endiablé, cherchez ailleurs.

Un film calibré pour la palme.

"J’appartiens donc à la justice, dit l’abbé. Dès lors, que pourrais-je te vouloir ? La justice ne veut rien de toi. Elle te prend quand tu viens et te laisse quand tu t’en vas."

Re : Le ruban blanc

D'accord sur la bonne facture du film. Quelques scènes pas mal (genre les amoureux sur la cariole) mais beaucoup trop ouverte la fin à mon goût. D'autant plus que ça commence par un type qui raconte une histoire. Ben en fait son histoire c'est un peu de la merde parce qu'en réalité on saura jamais qui a fait quoi. J'ai lu je sais plus où qu'Haneke voulait illustrer les prémices ou le terreau favorable à la montée du nazisme mais cette histoire, qui s'attache à dépeindre avec un glauque très marqué la vilénie de tout un chacun, pourrait très bien être transposé ailleurs dans le temps et l'espace. Une palme epadienne donc : obtenue non pour le mérite mais parce qu'il connaissait très bien la présidente.

Moi monsieur j'ai fait la colo, Dakar, Conakry, Bamako. Moi monsieur, j'ai eu la belle vie, Au temps béni des colonies. Les guerriers m'appelaient Grand Chef  Au temps glorieux de l'A.O.F.  J'avais des ficelles au képi, Au temps béni des colonies.