[Culture] Chalumeaux et pinces coupantes

Sur Resistancia Underground, il y a une review de Guinea Pig

Vu Dagon.

Tentacules en plastique, acteurs mauvais et sans charisme, doublage français execrable, mise en scène poussive et confuse, trucages risibles...Les qualités de l'oeuvre de Lovecraft peinent à faire oublier un tel gachis.

Cependant tout n'est pas no1r:

On y apprend qu'avec un simple couteau et des mains habiles il est possible de dévisager quelqu'un au sens litteral, comme une chaussette. C'est tellement con.

Ces dialogues cultes:

-Tu es mon fils.

-Ok mais laissez partir Barbara.
-Nous n'avons pas eu de sacrifices depuis un an, Dagon la veut.
-Mais pourquoi ?
-L'enfant qui naitra de cette union sera puissant et immortel !
-Mais c'est monstrueux !...Il devra vivre toute sa vie avec une queue de poisson à la con dans l'océan !

Pas de gros mots ici svp.

Dans la catégorie 8-clos qui partent en couille parce que l'être humain c'est méchant j'ai vu deux trucs:

Une merde effroyable avec des personnages gros comme des camions pleins de merde: un artiste ratétaré, une pétasse, une racaille star durap, un prêtre...Insoutenable de subtilité manquée et pourtant tellement désirée (pour un 8-clos il en faudrait quoi), et presque drôle quand les deux pages du script viennent pas se cacher derrière des longueurs musicales à sentir sa vie vieillir. Une merde qui rêvait de mieux.

Du réalisateur de la chute. Un très chouette truc assurement ! Au début on flippe un peu en découvrant le style somme toute allemand du film, mais c'est pas derrick et on se retrouve bien vite à haleter comme un cochon tant le suspens est tendax et le scénar plein de retournements truculents. La maturation des esprits en cage se déroule sur trois niveaux en constante intéraction: scientifiques, faux gardiens et faux prisonniers. Globalement les personnages sont très interessants; réalistes sans être trop clichés, et se dévoilent tout au fil de l'histoire. Certes y'en a des bien barrés, mais il fallait bien ça pour le carnage annoncé. Et quand on parle de carnage, c'est pas l'oeuvre du tueur certifié conforme à la saw mais d'une dégénerescence collective. Pas de tripes répandues, mais un réalisme tel qu'on s'en mange 10 fois plus dans la face: dynamique et extrement bien filmé. La seule ombre consiste en des flashback lourdingues du héros, mais on les tolère largement comme la pub entre deux épisodes des Simpsons.

dans hostel il y a un chalumeau et des pinces coupantes... ce n'est pas ce qui se fait de plus gore mais ça fout suffisamment mal à l'aise... c'est aussi un formidable plaidoyer pour le tourisme en lituanie !