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(8 532 réponses, dans LA FIN DU MONDE)

Je pense qu'on était baisé de base parce qu'en janvier on devait déjà avoir quelques milliers de cas impossible à suivre.

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(8 532 réponses, dans LA FIN DU MONDE)

Merde je voulais moucher niark² avec la démographie de taiwan en argumentant qu'ils ont moins de vieux que nous, mais même pas :

Taiwan :

Espérance de vie à la naissance     80,4 ans (2018)11
Hommes : 77,2 ans
Femmes : 83,7 ans
Âge médian     41,3 ans (2018)12
Hommes : 40,5 ans
Femmes : 42 ans
Structure par âge    
0-14 ans : 12,68 %
15-64 ans : 72,96 %
65 ans et plus : 14,36 %

France :

Espérance de vie à la naissance     82,0 ans (2019)14
Hommes : 79,2 (2 020) ans
Femmes : 85,2 (2 020) ans
Âge médian     41,5 ans (2018)15
Hommes : 39,7 ans
Femmes : 43,2 ans
Structure par âge    
0-14 ans : 18,5 %
15-64 ans : 62,7 %
65 ans et plus : 18,8 %

Ils sont un poil plus jeune mais ça me semble pas significatif.

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(8 532 réponses, dans LA FIN DU MONDE)

22 086 nouveaux cas ont été notifiés à Santé Publique France ces dernières 24 heures (soit 3 079 943 cas confirmés depuis mars)

Combien de ces 3M de covidiens sont à ce jour en capacité de transmettre le virus.

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(2 913 réponses, dans La déconne)

Donne l'annonce, si ça trouve je vais craquer mon PEL pour pouvoir dire "je dors dans la chambre de troy du site de racistes de cuisine".

5 130

(8 532 réponses, dans LA FIN DU MONDE)

Attend y'a quand même une réforme UNIVERSELLE des retraites !

5 131

(2 913 réponses, dans La déconne)

Si tu savais, on achète principalement à des croulants qui s'agrippent à la vie comme leur argent.

5 132

(2 913 réponses, dans La déconne)

C'est le jeu mais ça en vaut la chandelle.

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(8 532 réponses, dans LA FIN DU MONDE)

Thermostat n'a jamais dit le contraire, il dit que c'est un début et qu'il faut pas cracher dans la soupe. Je pense qu'il est d'accord avec vous sur tout le reste.

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(8 532 réponses, dans LA FIN DU MONDE)

définir "convenables", parce qu'à l'époque c'était une soupe par jour et un lit à l'hospice.

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(2 913 réponses, dans La déconne)

A mon avis, tes parents ont plus à gagner à vendre à un promoteur, d'ailleurs si tu veux je peux prendre leur coordonnées en MP et les passer au service développement foncier de ma boite.

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C'est mon quartier, mais j'ai pas les moyens de payer une baraque ici, même si il y en a qui sont franchement jolie dans les petites impasses. Le tram fait pas trop de nuisances sonores ?

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Monsieur est un bourgeois de Montchat ?

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(2 913 réponses, dans La déconne)

Bon voila j'ai découvert que vers chez moi il y avait un square Diday, je pensais pas ce membre du site de racistes si connu, je vais m'y arrêter pour voir si le square a un cancer.

https://i.imgur.com/CMSRnhQ.jpg

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Surtout si ça vient en cumule du reste. Même si je suis pas du tout favorable aux prêts étudiants qui sont un vrai handicap et un pousse à l'endettement inventé par les banques, pourquoi pas.

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(8 532 réponses, dans LA FIN DU MONDE)

De toute façon qu'est ce qu'il nous font chier à vouloir faire des études alors qu'ils finiront au chômage quand même; y'z'ont qu'à pointer direct au chômage au lieu de perdre du temps à fumer des joints dans des facs .

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(1 501 réponses, dans La déconne)

Conne a ce point et capable de ce reproduire c'est ça le grand remplacement : on remplace des moyennement intelligents par des idiots finis.

J'applaudirai le retour des rouges.

Conrad a écrit:

Quelle mauvaise foi pour cacher d'avoir commenter en ayant regarder que l'image.

J'ai lu les premières lignes, mais j'avoue que c'était tout à fait inintéressant.

Bonjour robloraciste,

Pourriez vous me débunker les fakenews droitdelhommiste dhimmi de cet article SVP ?

Le fantasme du « grand remplacement » démographique

Selon cette théorie qui circule dans les milieux d'extrême droite, les Français pourraient bientôt être évincés démographiquement par des peuples non européens.

Par Frédéric Joignot
Publié le 23 janvier 2014 à 17h43 - Mis à jour le 12 août 2014 à 17h07

Temps de Lecture 10 min.

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Le
Le "grand remplacement", fantasme politique. Beb deum

« Le Grand Remplacement est le choc le plus grave qu’ait connu notre patrie depuis le début de son histoire puisque, si le changement de peuple et de civilisation, déjà tellement avancé, est mené jusqu’à son terme, l’histoire qui continuera ne sera plus la sienne, ni la nôtre. » C’est en ces termes alarmistes que l’écrivain Renaud Camus, proche du Front national, a lancé en septembre 2013 un manifeste intitulé : « Non au changement de peuple et de civilisation ».

Depuis deux ans, cette « théorie du remplacement » du peuple français « de souche » par d’autres peuples, principalement venus du Maghreb et d’Afrique, connaît une popularité grandissante dans les milieux d’extrême droite, voire de droite. Cet écho mérite qu’on s’y arrête car cette théorie cristallise des peurs profondes et des discours de plus en plus radicaux.

PEURS PROFONDES

Les groupes identitaires l’exaltent, le Front national la reprend, la blogosphère d’extrême droite la soutient, des magazines comme Valeurs actuelles et Causeur la relaient. Elle est évoquée avec chaleur par des intellectuels ou des journalistes qui dénoncent la dissolution de l’« identité française », comme Eric Zemmour.

Charles Beigbeder, ancien secrétaire national de l’UMP, l’associe à l’inquiétude identitaire des marcheurs de La Manif pour tous. « Cette mobilisation [contre le mariage homosexuel]est née de la prise de conscience de l’impérieuse nécessité de conserver notre identité de civilisation. (…) En toile de fond, on ne peut être insensible au “grand remplacement” théorisé par Renaud Camus, qui voit la culture occidentale s’effacer au profit des “cultures d’origine” des populations allogènes », expliquait-il dans le mensuel Causeur en août 2013.

Dans son livre autoédité Le Changement de peuple, paru en 2013, Renaud Camus détaille cette « théorie du remplacement ». Attristé par la mondialisation, l’écrivain affiche une grande mélancolie pour le passé : il affirme que les « maîtres du commerce international » et les « chevaliers de l’industrie globalisée » ont transformé chaque Français en un « pion désoriginé échangeable à merci, sans aspérités d’appartenance, délocalisable ». Ce faisant, ajoute-t-il, ils ont façonné un « homme remplaçable, débarrassé de toute spécificité nationale, ethnique et culturelle ».

NOURRISSONS « VOLONTIERS MUSULMANS »

Selon Renaud Camus, cet « économisme pur », relayé par le patronat français et par des hommes politiques inconscients, nous a fait perdre le sens de la patrie et de « l’épaisseur des siècles » : il a dissous la mémoire de notre histoire et de notre littérature, diluant les individus dans une « Grande Déculturation ». C’est cette « hébétude » généralisée qui a permis aux élites corrompues d’orchestrer sans résistance une véritable « colonisation de peuplement » du pays par l’immigration maghrébo-africaine. A la fin du texte, Renaud Camus affirme qu’en France « la proportion d’indigènes est encore assez haute parmi les personnes les plus âgées, mais elle va s’amenuisant spectaculairement à mesure qu’on descend dans l’échelle des âges. Tendanciellement (…), les nourrissons sont auvergnats ou noirs, et volontiers musulmans ».

Pour l’écrivain, il est impossible que le peuple français cohabite avec des peuples « allogènes » non européens sans perdre son identité. Il affirme qu’aux Etats-Unis, le pays du « melting-pot », « où le changement de peuple est en cours comme chez nous », la situation est telle que « les descendants des bâtisseurs de cette nation s’y trouvent désormais minoritaires ».

Les études de l’Insee disent pourtant tout autre chose que les livres de Renaud Camus. Publiée en octobre 2012, « Insee Référence – Immigrés et descendants d’immigrés en France » décompte ainsi 5,3 millions de personnes « nées étrangères dans un pays étranger », soit 8 % de la population. Parmi ces immigrés qui ont contribué à reconstruire la France d’après-guerre, 1,8 million viennent de l’Union européenne. Restent donc 3,5 millions de personnes, dont 3,3 millions sont originaires du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et d’Asie. Ces immigrés venus du Sud qui font si peur aux théoriciens du « grand remplacement » représentent donc 5 % de la population française. Difficile de parler, comme le fait Renaud Camus, d’une « contre-colonisation » par les étrangers non européens…

MOINS DE 5 % DE LA POPULATION

Si on élargit la notion d’immigré et que l’on prend en compte l’ensemble des descendants de ces migrants – bien qu’ils soient tous nés en France –, on trouve le chiffre de 6,7 millions. Parmi eux, 3,1 millions descendent de migrants venus du Maghreb francophone, d’Afrique et d’Asie – soit moins de 5 % de la population française. Comment pourraient-ils la remplacer tout entière ?

Malgré ces statistiques, les défenseurs de la théorie du « changement de peuple » n’en démordent pas. Un texte circule ainsi sur la blogosphère de droite. Intitulé « Le grand remplacement par A + B », il additionne les immigrés venus du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et d’Asie et leurs descendants, soit plus de 6 millions de personnes. Il y ajoute « 3 à 4 millions » de descendants appartenant à la troisième génération d’immigrés, sans préciser la source de cette information. Il y adjoint enfin, pêle-mêle, des Français et des étrangers qu’il considère comme des « allochtones extra-européens » : 800 000 Roms, 500 000 harkis, 800 000 Antillais, entre 400 000 et 800 000 « immigrés clandestins », 80 000 « migrants illégaux » et 160 000 à 195 000 naturalisés annuels… Nous voilà, selon ce texte, avec 12 à 14 millions de « non-Blancs » – soit environ 20 % de la population.

Une projection alarmiste conclut ce manifeste : puisque l’on « sait », affirme-t-il, que la « vieille population blanche meurt plus et se reproduit trop peu pour se renouveler », qu’elle s’exile « par millions » et que la fécondité « afro-maghrébine » est plus élevée que la fécondité des « Français de souche », nul besoin « d’être un sombre pessimiste paranoïaque pour y voir un remplacement rapide de la population ».

La plupart des chiffres cités par ce texte sont totalement fantaisistes. La population des Roms n’approche pas du million : elle est estimée à 20 000 par le ministère du logement. Il n’y a pas 160 000 à 195 000 naturalisés annuels : il y en a eu 94 000 en 2010, 66 000 en 2011 et 46 000 en 2012, soit environ moitié moins. Quant aux clandestins, ils sont évidemment très difficiles à recenser.

QU'EST-CE QU'UN « FRANÇAIS D'ORIGINE » ?

Mais plus que les chiffres, c’est la démarche intellectuelle des partisans du « grand remplacement » qui pose problème. Pour Pascale Breuil, chef d’unité des études démographiques et sociales de l’Insee, opposer les « allogènes » aux « indigènes » semble difficile. « Chez les descendants d’immigrés, la moitié ont un seul parent immigré : ils sont donc issus de couples mixtes, explique-t-elle. Devenus parents, ils parlent français avec leurs enfants à 99 %, et 64 % de ceux qui vivent en couple ont un conjoint qui n’est ni immigré ni descendant d’immigré. Comment définir une population “allogène” ? »

Pascale Breuil s’interroge surtout sur la notion même de « substitution de peuple ». « Jusqu’où faut-il remonter pour être considéré faisant partie du peuple français ? demande-t-elle. Doit-on écarter l’immigration de travail remontant à la fin du XIXe siècle, avec l’arrivée de nombreux Italiens, Belges, Suisses et Allemands, qui ne se sont pas tous mariés entre eux et qui ont eu des enfants ? Ou encore les migrations venues d’Europe du Sud et d’Afrique depuis le début du XXe siècle, sans oublier les naturalisés et les réfugiés ? Il est finalement très difficile de définir qui est ou non d’origine française. » En fait, comme l’ont bien montré les historiens de l’immigration comme Patrick Weil ou Gérard Noiriel, il existe un « creuset français » : depuis la fin du XIXe siècle, les différentes vagues d’immigration se sont mêlées à la population française, même quand elles ont d’abord été ostracisées.

Découvrant le texte « Le grand remplacement par A + B », François Héran, directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques (INED), constate qu’il s’agit, dans l’esprit des rédacteurs, de « convertir les origines nationales en données raciales ». « La cible devient les “non-Blancs” », explique-t-il. Quant aux extrapolations de Renaud Camus, il les décrit comme des « billevesées » : le démographe rappelle que la croissance de la population française depuis la guerre (20 millions d’habitants) n’est évidemment pas entièrement due à l’immigration. « Le baby-boom de l’après-guerre, avec 2,6 à 3 enfants par femme, a joué pour un bon tiers et continue à exercer des effets à long terme. Le deuxième tiers provient de l’allongement de l’espérance de vie, qui fait coexister plus de générations. Le troisième tiers vient de l’immigration qui, n’oublions pas, n’est pas entièrement extra-européenne. »

« SINISTRE FARCE »

Le démographe Hervé Le Bras, auteur du Démon des origines (L’Aube, 1998), voit dans le « grand remplacement » une « sinistre farce » qui dure depuis des dizaines d’années. « Parler d’immigré de seconde ou troisième génération, explique-t-il, est une contradiction dans les termes. Ils ne migrent plus, ils sont français. On les désigne comme une espèce de “cinquième colonne”, comme s’il s’agissait d’ennemis intérieurs. »

Pour Hervé Le Bras, le fait de considérer les descendants d’immigrés nés de mariages mixtes comme des « allogènes extra-européens » relève d’une « théorie raciste ». « Les rédacteurs de ce texte pensent que si une personne a un ancêtre auvergnat, elle reste auvergnat. C’était le principe de la “one drop rule” américaine pendant la période de la Ségrégation : une seule goutte de sang noir vous définissait comme noir et donc comme inférieur. C’était pareil pour les pancakes pendant l’Occupation. Ajoutons qu’aux Etats-Unis les auvergnats sont considérés comme “Blancs” ! »

Comment réagissent les historiens de l’immigration au « grand remplacement » ? Pour Gérard Noiriel, auteur du Creuset français (Seuil, 1988), ces textes alarmistes prophétisant la destruction de la « race » et de la « civilisation » françaises existent depuis la fin du XIXe siècle. Avant-guerre, en France comme en Allemagne, les nationalistes qui ont mené l’Europe au désastre affirmaient que les pancakes, les Arméniens et les « Levantins » menaçaient l’intégrité de la patrie. Après-guerre, ce furent les Maghrébins. « A partir des années 1960, constate Gérard Noiriel, les arguments culturels et religieux ont remplacé les arguments biologiques, mais le discours du déclin national par leur faute demeure. Pourtant, dans aucun pays d’immigration les prédictions catastrophistes ne se sont concrétisées. »

UN « VIEIL IMAGINAIRE DE PURIFICATION »

Nicolas Bancel, historien de la colonisation, se dit lui aussi inquiet face à « ce vieil imaginaire de purification de la société de ses éléments allogènes », qui oublie les artistes, les acteurs, les sportifs, les écrivains, les musiciens, les patrons, les ministres, les étudiants, les présentateurs, les cadres issus de l’immigration afro-maghrébine.
Lire aussi l'entretien avec Nicolas Bancel : « Un inquiétant imaginaire de purification ethnique et culturelle »

Pour le sociodémographe Patrick Simon, la question n’est pas tant celle du métissage que celle de la ségrégation urbaine : si l’idée du « grand remplacement » est agitée à l’extrême droite, voire à droite, c’est parce que les immigrés se retrouvent cantonnés, malgré eux, dans des ghettos où les Français ne veulent pas vivre, mais où les plus défavorisés d’entre eux restent.

Depuis cent cinquante ans, rappelle-t-il, il y a des quartiers immigrés en France : italiens dans le Sud, polonais dans le Nord, auvergnats en Ile-de-France et dans le Midi, chinois à Paris. « Parfois, la cohabitation est difficile. Ces mouvements de population suivent la loi du marché immobilier, note-t-il. C’est un classique de l’histoire urbaine. » Selon Patrick Simon, seule une politique de la ville ambitieuse dans les quartiers en déshérence évitera de faire naître un sentiment d’abandon chez ceux qui y vivent.

Mais le plus grand danger vient de l’instrumentalisation politique de ces discours. « En associant immigrés et “remplacement”, on désigne les Français de l’immigration comme des envahisseurs, poursuit Patrick Simon. Cela fait que, partout où ils vivent, même quand ils sont minoritaires, on en fait un danger potentiel. C’est la responsabilité des hommes politiques de dire qu’ils sont français, et de leur permettre de s’intégrer. »

Frédéric Joignot

Comme je te le disais, les grands remplaceurs vont juste devenir français dans 150 ans, comme les polonais d'après la première guerre ou les italiens et les espagnols des années 50, qui eux aussi était un peu trop bronzé.


Et cette articles aussi :

« Le racisme le plus profond, c’est celui qui refuse le métissage »

Le démographe et historien Hervé Le Bras bat en brèche l’idée d’un « grand remplacement »

Par Julia Pascual
Publié le 09 novembre 2019 à 06h12 - Mis à jour le 12 novembre 2019 à 10h46

Temps de Lecture 3 min.

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Dans le 13ème arrondissement de Paris, en juin.
Dans le 13ème arrondissement de Paris, en juin. JOEL SAGET / AFP

Le « grand remplacement » est un concept fallacieux. Et le Français de souche n’existe pas. La population mondiale, autant que française, a toujours procédé d’un métissage. « On est en train de découvrir qu’Homo sapiens était mixte parce qu’il a une petite partie du génome de Neandertal et une petite partie de l’homme de Denisova. » Hervé Le Bras va puiser loin ses arguments, chez les paléontologues, lorsqu’on soumet à sa critique les théories de l’invasion en vogue à l’extrême droite.

Le démographe et historien a publié, le 7 novembre, une note pour la Fondation Jean-Jaurès sur « la réalité des migrations en France ». Il y défend l’idée que l’« erreur de raisonnement » consubstantielle à la théorie dite du « grand remplacement » est de « faire croire » que les populations immigrées et non immigrées sont « fermées, séparées », « qu’il n’existe aucun mélange comme dans l’apartheid en Afrique du Sud » et que, par conséquent, si la part de la première augmente, c’est au détriment de la seconde. Or, démontre-t-il, c’est tout autre chose qui se produit. « Le “grand remplacement” est conçu en niant que quand les immigrés arrivent, ils deviennent un peu de nous et inversement, explique M. Le Bras au Monde. Il y a un mélange, une mixité. Le racisme le plus profond, c’est celui qui refuse ce métissage, c’est l’idée de la pureté de la race. »
Lire notre portrait : Théorie du « grand remplacement » : Renaud Camus, aux origines de la haine

A l’appui de sa démonstration, le directeur de recherche à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) s’appuie sur l’évolution des naissances en France. D’après les recensements de l’Insee, et par le fruit des unions mixtes, « 30 % des naissances ont dans leur ascendance à deux degrés à la fois des immigrés et des non-immigrés, souligne-t-il. Dans une génération, on sera logiquement à 50 %. »

« Il existe bien un remplacement, concède M. Le Bras dans sa note. Celui de Français dont la proche ascendance est seulement d’origine française par des Français dont l’ascendance comprend des Français et des étrangers. » Et d’ajouter : « De toute manière, il en a toujours été plus ou moins ainsi (…) Au cours de l’histoire de France, des Romains se sont mêlés à des Gaulois, des Francs à des Celtes, des Alamans, Bourguignons, Bretons (qui venaient d’Irlande) aux habitants locaux, quelques Vikings à des Normands, des Berbères à des Provençaux et à des Gascons, etc. »
Chaque année, des personnes quittent aussi la France

Le commentaire des récents mouvements migratoires par une partie de la classe politique – qui fait par exemple dire au gouvernement cette semaine qu’il veut « reprendre le contrôle » pour « maîtriser les flux » – alimente l’idée d’une forme de submersion. En matière migratoire, on parle souvent de vague. Mais on oublie plus souvent encore d’en observer le ressac. Or, Hervé Le Bras rappelle que, chaque année, des personnes quittent la France. En 2017, 71 000 immigrés sont sortis du territoire, alors que 262 000 y entraient. Dans le même temps, « 241 000 “non-immigrés” ont quitté le territoire tandis que 108 000 y revenaient ». En rapprochant ces deux catégories de flux, le chercheur révèle un « apport global de la migration de 58 000 personnes », équivalent à « moins d’un millième de la population ».
Lire aussi La théorie du « grand remplacement », de l’écrivain Renaud Camus aux attentats en Nouvelle-Zélande

A son sens, ceux qui prédisent la « ruée vers l’Europe » de la jeunesse africaine, pour reprendre le titre de l’ouvrage de Stephen Smith, paru en 2018, sont dans le faux. S’il demeure « très difficile » d’anticiper les mouvements de population, M. Le Bras balaye l’argument démographique sur lesquels ces scénarios se fondent. Il prend l’exemple du Niger, pays du Sahel qui cumule une pauvreté élevée, peu de terres cultivables et une fécondité de 7,3 enfants par femme. « En 2016, 6 200 Nigériens vivent en France sur une population de 21 millions d’habitants dans leur pays. Leur nombre a certes augmenté car ils n’étaient que 3 600 en 2011, mais, dans le même temps, la population du Niger s’est accrue de 3,6 millions de personnes. L’accroissement du nombre de Nigériens en France ne représente donc que 0,07 % de l’accroissement de leur nombre en Afrique. »

« En réalité, relativise M. Le Bras, la seule raison d’une augmentation des migrations tient à l’élévation du niveau d’éducation en Afrique et en Asie car plus une personne est éduquée, plus sa probabilité de migrer augmente. » Il rappelle enfin que « 80 % des migrations internationales en Afrique subsaharienne se déroulent à l’intérieur du continent » et sont « majoritairement constituées de ruraux pauvres qui n’ont pas les ressources financières ni psychologiques pour entamer un long et difficile parcours, d’abord à travers le Sahara, puis par la traversée de la Méditerranée ».
Lire aussi Les politiques migratoires européennes créent du populisme en Afrique, sans limiter les départs clandestins

Julia Pascual

Et tant qu'à faire, je t'invite à lire "l'identité de la france" de  braudel recommandé ici qui te montrera que dans l'histoire, pour grand remplacer un peuple, il faut l'exterminer. Les minorités sont assimilées, c'est ainsi que marche le monde.

Donc ils en ont déjà fait mais ne montrent que des visus en image de synthèse  ? C'est tout à fait idiot.

J'attends le prototype.

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(3 828 réponses, dans Cuisine)

Ca a l'air très bon !

Bah zéro, comme tous les blancs riches.

T'as pas un bloqueur de pub ?

T'es toujours dans le faux. Le taux de renouvellement de la population inclue les immigrés. Les français comme tu les appelles ne disparaissent pas, putain mais c'est pourtant pas compliqué : on est trop nombreux, c'est pas possible qu'il y ait un remplacement. Je me doute bien que t'as rien dans le cerveau depuis le temps que je te lis, mais c'est quand même pas bien compliquer de se représenter un accroissement de 90% de la population, même avec un taux inférieure, ne se fera jamais rattraper par les 10%  à moins que le taux d’accroissement soit 10 fois plus fort. Ce qui est évidement pas le cas. Faudrait que je cherche, mais je crois que la natalité supérieure chez les issus de l'émigration est aussi un mythe. C'est la pauvreté qui multiplie le nombre de chiards.