Au pif je dirais qu'il n'y aura que très peu de poursuites car Bercy sait déjà énormément de choses sur ces comptes qui sont sans doute régularisés fiscalement. Je subodore qu'on ne trouvera que très peu de contribuables français, et tu noteras que beaucoup des noms sortis étaient déjà connus : Balkany, Takiedinne, Guerini.
Le vrai sujets derrière tout cela n'est pas fiscal, il tient au secret qui ne permet pas d'identifier précisément et/ou facilement les opérations sous-jacentes. Il peut y en avoir de tout à fait légales car la offshore est un véhicule bon marché, facile et rapide à mettre en oeuvre ; il peut y en avoir de tout à fait pourries liées à la volonté de dissimuler des transactions. Et ça je suis près à parier qu'aucune banque majeure européenne ou même dépendant de la sphère d'influence US n'aura franchement trempé dedans. L'autre question c'est quel est le pouvoir d'une banque de contrôler les flux alimentant un compte. Jusqu'à quel point un banquier doit-il s'immiscer dans la gestion d'un compte. Il doit connaître son client (le fameux KYC), mais jusqu'où cette obligation va t'elle? Si on lui remet une facture justifiant un mouvement, comment le banquier peut-il investiguer sur la réalité de cette facture? Jusqu'où doit-il aller? Dans quel cadre légal, le sien ou celui du pays dans lequel la facture a été émise?
Bref c'est bien de faire du "name & shame", mais c'est comme toujours hyper réducteur et parfois très éloigné de la réalité.