Ben j'ai surtout l'impression que les Français sont ampoulés (ie. Damasio, je ne connais pas ceux que vous citez, je jetterai un œil), c'est une vieille tradition chez nous, on lit ça aussi dans les polars et même dans la littérature rose, le Français aime le dictionnaire des synonymes et les propositions relatives — mais pas trop non plus dans la littérature de genre, il faut tout de même vendre. De l'autre côté du spectre, on a les Américains qui font du sujet-verbe-complément, c'est aussi une tradition chez eux, mais dans la fantasy ça ne passe pas du tout. G.R.R. Martin, c'est une horreur par exemple. Il y a des répétitions — involontaires — d'un paragraphe à l'autre, le vocabulaire sort du guide du maître de la 1ère édition d'AD&D et les descriptions ressemblent à : « la forêt était sombre à cause des arbres immenses et lugubres »…
Je serai quand même pas aussi expéditif que toi. Mais je le disais plus haut, il n'y a pas que le style de l'écriture qui compte, encore plus dans le domaine de l'imaginaire qui regroupe quand même beaucoup plus que la seule fantasy : Anticipation, sf, horreur, fantastique.
Prend un type comme King par exemple. Il se fait régulièrement étrillé par les critiques pour son style pauvre, ses tournures faciles etc etc. N’empêche, il a écrit quelques une des meilleures histoires d'horreur (et pas que) que j'ai pu lire. Lovecraft aussi si on reste dans le domaine de l'horreur, en voilà un autre souvent bien chiant à lire (a part quelques coups de génies et malgré une traduction souvent fautive, ok).
Le problème de la Fantasy c'est qu'elle se tape tout les fonds de tiroir des éditeurs avec des auteurs improbables et des histoires qui copie colle le seigneur des anneaux depuis 40 ans. Mais certains innovent, par exemple ceux que j'ai cité plus haut.