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Enfin bon, tu peux écrire au Lancet, ce journal bidon, pour leur dire que leur tableau c'est de la merde, parce que tu comprends, ta tante...

Mon chiffre de centaines de milliers de dealers ne parlait pas de la France, c'est de ma faute si on s'est mal compris là-dessus.

OK, donc, tout ce que t'as, c'est des anecdotes de famille sur des héroïnomanes (drogue que j'ai pris le soin de mettre au-dessus de l'alcool question dangerosité dès le début du débat, mais passons) et des gens qui boivent beaucoup, génial, je vais pouvoir te sortir mes histoires d'héroïnomanes qui ont tapé beaucoup et qui ont arrêté sans se faire enfermer dans une chambre pour hurler et supplier comme dans les films, comme ça on se fera un duel de petites histoires représentatives et tellement pertinentes.

Mon avis, je le base sur mes études en psychologie : un an de travail sur l'alcoolisme en psychologie sociale, de la pharmacologie, et de la neurologie — pas au niveau d'études de bio, évidemment, mais bon, ce ne sont pas des cours où l'on te donne un avis partisan. Je le base aussi sur les rapports de l'OFDT que je lis régulièrement (les leurs et pas ceux de la MILDT qui est un organisme pour le coup partisan à l'extrême), car ils ont l'intérêt de faire du terrain et pas seulement du labo. Mon avis, enfin, je le juge aussi à l'aune de mon expérience personnelle, qui dépasse maintenant la décennie, et durant laquelle j'ai côtoyé aussi bien Médecins du Monde que Technoplus, et tous insistent largement sur le fait qu'en milieu festif, milieu où la consommation de substances interdites est la plus élevée (parce que la cartographie des consommations illégales en France, c'est loin d'être des paumés qui se shootent dans la rue, mais essentiellement des consommateurs occasionnels), ils insistent largement, donc, sur le fait que l'alcool est un problème bien plus préoccupant que ceux de l'extasy ou des amphétamines — pour en citer deux qui ont mauvaise presse.

Alors quand on vient me soutenir un discours entretenu par quarante ou cinquante ans de mensonges étatiques sur la véritable toxicité des produits, sur l'épidémiologie réelle, sur le vrai visage des consommateurs, et que ce discours justifie qu'une partie importante des prisons soit remplie de personnes qui dans l'absolu ne sont pas plus dangereux que le barman du coin qui sert un coup à un type qui va prendre le volant, ça me fout les boules.

Il y a probablement des gens à ton boulot qui ont pris de la meth, parce que ça fait plus de cinq ans que c'est à la mode, et tu ne le verras jamais, je ne parle même pas de la cocaïne, du shit, de la beuh, des xeus. Tout ça. Par contre, le collègue qui revient en puant le rouge à quatorze heures, il fera peut-être un peu moins winner.

Merde, ça marche pas avec moi

Comment je supporte pas les réponses découpées comme ça, c'est super reulou, essaie d'organiser ta pensée et d'écrire d'un bloc parce que là c'est sale.

Non, dans le vrai monde, pas dans Breaking Bad ou dans les salles de brainstorming où l'on pond des campagnes antidrogrues, personne ne tapine exclusivement pour de la meth, car la methamphétamine ne rend pas dépendant physiquement autant que l'alcool, et surtout, c'est une drogue qui coûte moins cher que l'alcool, ie. tu peux te défoncer en faisant simplement la manche. C'est pas du crack ou de l'héro, alors c'est pas parce que tu vas en prendre que tu vas finir sur le trottoir, hein — par contre, si tu es sur le trottoir pour une raison ou une autre, il y a des chances que tu prennes des stupéfiants, oui.

J'aimerais bien que tu me les sortes les stats sur les gardes-à-vue, et aussi, tu iras me chercher sur les personnes qui sont incarcérées pour des raisons de stupéfiants, tu me trouveras aussi le nombre de consommateurs qui doivent payer des amendes, qui ont des injonctions thérapeutiques. Bon, et tu te souviendras que les dealers sont des citoyens aussi qui ne font que répondre à la demande d'autres citoyens.

Soja, en fait plus t'avances, plus tu montres que tu ne connais rien sur le sujet.

Généralement assortie d'un contrôle fiscal exhaustif sur les cinq dernières années.

Ce sont des études de neuro, sur des rats à tous les coups. La dépendance svt, c'est facile à mesurer.

Parce qu'entre nous, quand tu bouffes un taz, t'es juste dix fois moins défoncé qu'après une bouteille de sky.

Oui, la meth cause moins de ravages sociaux que l'alcool. J'avais oublié le crack, my bad.
Maintenant, même si j'en ai marre de me répéter :
— on peut faire des overdoses alcooliques et en mourir, cela arrive régulièrement ;
— l'alcool est directement responsable de plus de morts chaque année que n'importe quelle drogue, indirectement (homicides, etc.), c'est évidemment inchiffrable ;
— l'alcool entraîne une dépendance svt aussi forte que celle de l'héroïne, pas sur la même échelle de temps, mais elle est réelle, et elle peut tuer par effet de manque ;
— l'alcool a un potentiel de nuisance sociale extrêmement élevé — destructions de familles, pertes d'emplois, violences...

C'est complètement imbécile. J'ai déjà fumé du crack ou de la cocaïne base (c'est plus fort) à plusieurs reprises, je ne suis jamais tombé dedans, pourtant je bois des bières tous les jours. C'est simplement une question de ce que tu préfères pour t'intoxiquer.

Une « bonne partie » ça veut dire toutes à l'exception de la morphine et de l'héroïne, du moins en ce qui concerne l'alcool.

J'adore Dati qui lance cet inutile drama pour avoir encore quinze minutes supplémentaires de célébrité... elle supporte vraiment mal le placard...

Putain, mais c'est nul les poissons d'avril. Les Belges sont largement plus drôles, ils les font à une autre date et tout le monde se fait baiser, et là t'as vraiment du lulz.