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Peu de bardes se souviennent aujourd'hui que notre monde abandonné à la guerre fut une terre de paix et de bienfaisance. Qui se rappelle encore que l'antilope dormait dans la couche du lion, que les différentes religions partageaient leurs lieux de cultes, que le marchand apportait à genoux son or abondant aux rares nécessiteux, que le roi n'accordait jamais sa grâce car il manquait de criminels à gracier, et que les femmes redevenaient vierges chaque fois qu'elles offraient leurs commerces aux soldats qui n'avaient plus de guerres à mener ? Qui ?

L'Empire de Patton Ier avait domestiqué le monde, de la case 296 où le Soleil se levait, jusque la 206, où il se couchait. Cet empire, dont les charpentiers géniaux avaient inventé les catapultes, que les barbares lui volèrent ensuite, dont les sorciers conjurèrent le feu du ciel pour bâtir des vaisseaux plus forts que les océans, dont les mineurs ont extrait le sang de la terre, dont les poètes écrivirent une langue raffinée que les hordes mongoliennes tentent de dérober, sans succès, aujourd'hui. L'empire de Patton Ier était l'Empire.

Hélas ! Le bon empereur, aimé diversement de ses sujets, fut frappé par la fatalité et la démence précoce. Ses imprécations fantaisistes, ses louanges aventureuses, et une politique intérieure stochastique, effrayèrent ses sujets qui, jusqu'ici, attendaient un signe.
Et ainsi, il suffit d'un signe, un matin, du perfide Patryius, émissaire des hordes mongoliennes, à Zozor, chef d'une faction néo-fasciste, les ci-devant « Patriotes »*, pour qu'une coalition se drapât sous la cape de la traîtrise. Aussitôt, la barbarie allait tenter d'envahir l'Empire du défaillant Patton Ier.

Les dieux, parfois atteints de bon sens, laissèrent une cellule de résistants légitimistes, l'Asile, veiller au maintien de la civilisation, du bon goût, du progrès, de la lumière, autour de l'autorité affaiblie mais incontestable du chef de l'Empire. Le maréchal Dableuf réunit un groupe de fidèles suicidaires pour qui la mort valait mieux que la soumission à un Nouvel Ordre Mondial carcanté par la haine, la médiocrité, et les dissertations sur le football.

L'Asile, repaire de gentilshommes éméchés, de beaux gosses édentés, de pirates emplis d'honneur, de forbans avinés mais instruits, de canailles chevaleresques car téméraires, sauvera la civilisation et notre continent, car nous possédons ce dont nos adversaires ont jusqu'ici remplacé l'absence par leur nombre : des couilles de Titans.

Ainsi, nous, l'Asile, appelons toutes les alliances de bonne volonté à lutter contre la barbarie, l'ignominie, à rejoindre les fils des Thermopyles, et à foutre à la baille les nains des hordes mongoliennes de la Cour amphibienne, les fourmis néo-fascistes ultra-PATRIOTS, et s'allier à ceux dont on parle le plus sur le serveur. Rejoignez la guilde que tout le monde déteste, mais la seule qui est fun : l'Asile.

Pour l'Honneur !
Pour l'Empire !
Pour Patton Ier !
Pute !

* Bien que leur scribe oubliât la langue de l'Empire quand il inscrivit leur nom sur le registre de l'infamie.