Eleonor a écrit:file:///C:/Users/car/AppData/Local/Temp/ethylene%20glycol%2040%25.pdf
Franchement même en lisant plus haut : effets nocifs chez les organismes qu’à des doses ou des concentrations relativement élevées.
Tes cuves anti gel je les prends pas.
Surtout si tu veux être qualifié comme "BIO". Il y aura forcément des résidus dans le sol, même à l'état de traces.
Bon.
Je pense qu'il y a plusieurs méconnaissances ici :
- D'abord de ce que veut dire être certifié AB. Il s'agit d'un cadre juridique formel qui permet de certifier un mode de production sur un certain nombre de points précis, notamment l'utilisation de produits de synthèse à des fins phytosanitaires (pesticide, fongicide, etc) ou simplement pour l'amendement (fertilisation chimique).
Le label ne certifie pas jamais un "sol" et sa composition, il ne certifie pas non plus le voisinage : quand, comme dans mon cas, les cultures ont pour voisins de la viticulture conventionnelle, tu peux quand même (et encore heureux !) être certifié.
Ça ne veut pas dire que tu ne risques rien si jamais le contrôle annuel tombe le jour du traitement chimique de la vigne d'à coté et qu'il fait un peu de vent. Mais même dans ce cas, le contrôleur prendra des échantillons sur les plantes, jamais dans le sol.
- Deuxième point important, des "traces" de produits toxiques dans le sols en France, il y en a absolument partout et SURTOUT dans les sols agricoles : aluminium, résidus de pesticides, métaux lourds (plomb), etc.
- Mais au delà de ça, ce qui pose un vrai problème et un véritable débat (non tranché, tout le monde ou presque se fout des mécanismes d'absorption des plantes), c'est le facteur d'accumulation (combien il existe de cet élément dans le sol) et le facteur de temps d'exposition (un arbre fruitier est mille fois plus exposé qu'une salade).
- En lien, on ne sait pas exactement comment fonctionne ces mécanismes mais une chose est plus ou moins sûre : ce n'est pas parce qu'un élément existe dans le sol qu'il est assimilé/assimilable par une plante. Il existe un phénomène de "disponibilité", qui est touché par un nombre incalculables de facteurs : ph du sol, composition des racines et des exsudats, climat, age de la plante, etc.
- Enfin, évidemment, la dégradation de cet élément dans le temps permet d'avoir une idée de la dangerosité d'une pratique. Je n'arrive pas à trouver d'autres informations que la demi-vie dans le sang de l'Ethylène glycol (13h a priori) et je me demande quel serait la réponse pour une cuve à l'air libre.
Tout ça pour dire quoi, en fait ?
Après avoir lu un peu sur le produit, je pense que tu prends (beaucoup) plus de risque à bouffer une golden achetée au supermarché que moi à manger mes futures carottes aux glycol.
Ça ne m’empêchera pas de récurer ses cuves aussi longtemps que ma patience le permet.