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Engage quelqu'un pour le faire.

Justement, l'idée du tatamis + futon c'était de pouvoir libérer la pièce tous les jours. Sur la photo, à droite on peut voir une porte fenêtre qui donne pour l'instant sur rien. On aura une petite terrasse là, de quoi aérer tout ça tranquille ou boire une bière le soir en pensant au bureau d'Antipathique.

Quand tu repenses aux piques des LRs sur la descente au enfer du PS en 2017...

Dixit le mec qui n'arrive pas à répondre à une question simple comme "t'as voté qui" sans faire la vierge effarouchée.

meh.

Ah ? Je dois être con alors parce que j'en ai aucune idée.

Ma bonne mère est concernée par la réforme jusqu'au moment ou les textes officiels sortirons (s'ils sortent un jour). C'est marrant d'avoir à ce point du mal avec la compréhension écrite d'un truc relativement simple.

T'es jaloux que ma maison elle puisse tirer en roulant, c'est tout.

Coucou, petite update :

- gaines élec posée. Le constructeur a mis en pause la commande de l'installation solaire parce qu'il est entrain de voir avec une entreprise locale pour baisser la facture sans perdre sur la qualité.

- On a commencé la pause des cloisons sdb/cuisine, la douche est installée (90*90, du luxe dans une tiny), on peut voir l'espace pour la machine au fond sur la photo.

- Peinture des plafonds dans le week end. Ils ne sont pas encore fixés définitivement. Y a un endroit ou le contreplaqué à gondolé. Il la changera/repeindra de son coté.

- La cuisine commence à prendre forme. Coté droit on peut voir l'espace pour le frigo + micro onde au fond, et du rangement en dessous de la plateforme pour accéder à la mezzanine. L'escalier disposera aussi d'espace de rangement, a priori sous la forme de marches qui se soulèvent.

- L'extérieur est terminée et de toute beauté mais trop difficile à prendre tant que le bordel est dans l'entrepôt. La baie vitrée a été posée, ça pète.

- Il manque un pilier pour supporter la mezzanine. On est entrain d'y travailler avec une section de merisier bien droite trouvé par mézigue. Faut encore que je la ponce à la main parce que  j'ai pas mes outils ici : le morceau fait deux mètres, j'ai l'impression d'être un gitan quand je me met dehors quasiment au sol avec.

Prochaine étape la vitrifications des cloisons contreplaqués.

Ensuite on attaquera le design intérieur, la création des meubles et du salon modulable : ouais c'est petit, donc on doit faire en sorte que le salon puisse aussi être un autre couchage si besoin. Ou un bureau pour qu'on puisse bosser sur la partie chiante : administration/compte, plans de cultures, etc.

Faut qu'on commande un paquet de trucs d'un coups (évier, four et plaques gaz, hotte, vasque sdb, le putain de poêle en fonte), Niarkette voit le compte en banque fondre et elle se ronge alors qu'on a déjà calculé le budget mille fois et qu'on va plus payer de loyer ensuite. C'est une grosse flipette.

Je passe de coté les milles et un petits trucs qui font qu'on est ravi d'être tombé sur ce type pour la construction.

T'as voté quoi, Zlu, sincèrement ?

Je sais c'est l'asile et tout, faut être ironique et glacé et sophistiqué mais je vais vous dire un truc les gars : quand le week end prochain je vais voir la tête de ma mère de 55 ans qui bosse comme ouvrière ostréicole (parc à huitre pour les incultes) qui se lève 5j/7 à 4h30 du mat et qui réalise qu'elle va devoir faire ça jusqu'à 65 balais juste pour espérer vivre normalement, je ferais pas le fier.

En vrai, j'ai les glandes.

Un john Deere vaut 2 tanks russes, à l'aise.

Dommage, j'ai pas vraiment le temps on doit aller peindre.
Je reprend :

- Un pays humilié : oui je sais, le communisme c'est pas beau et les goulags alala mais, et bien, beaucoup de russes étaient fiers et y croyaient. A tort ou raison, osef. Mais l'humiliation ne vient pas que de là, tu l'as relevé, elle vient aussi du comportement des vainqueurs.

- Une crise économique majeure : tu en parles comme si c'était rien ou presque mais la violence ET la rapidité du choc est quand même largement passé inaperçus pour nous. Elle a eu des effets dévastateurs : destructions d'emplois, de familles, de vies. Quand tu passes du fonctionnariat dans une économie dirigé à la mendicité dans une économie libérale, tu te fais une idée très précise de ce que la "main invisible du marché" t'as apporté.

- Un homme politique avec une aura de "héro" et de "chef" qui apparait et qui remet littéralement le pays sur les rails (après son arrivé, la croissance économique explose), si besoin en utilisant une rhétorique guerrière. Osef que ce soit ses réformes ou les effets de la libéralisation (ce qui reste largement à prouver, les papiers que j'ai lu sur l'économie russe de cette période ne pointent pas d'évidence ici).

Tu peux éluder tout ça en disant qu'il s'agit juste d'égo froissé ou de "ressenti" si tu veux. L'Allemagne post 1918 avait aussi un ego froissé et un "ressenti" d'humilié. L'histoire de la guerre sur terre est plus ou moins remplie d'égo froissé, d'honneur à laver et de face à ne pas perdre. Ce "ressenti" n'exclut pas des calculs politiques/logiques, bien au contraire.

Castoriadis écrivait ça dans "Devant la guerre" en 1981. On l'a beaucoup critiqué de ne pas avoir su voir la "chute" de l'URSS et au contraire d'avoir une vision de la Russie "toute-puissante". Pourtant, je trouve le texte éclairant et, quand tu as cette citation en tête ce n'est plus un hasard de voir un ancien du KGB, une structure militaire, conduire ensuite le pays pendant si longtemps (et si efficacement de son point de vue).

Du point de vue Ukrainien, il aurait été essentiel que les USA assument la place de bully de la cour de recrée et mettent un stop total à l'invasion militaire russe dès les premiers jours. Malheureusement pour eux (les gens morts partout dans ce pays, pas les autorités politiques, pas le bataillon azov, pas les tueurs de soldats blessés), il n'y avait aucune paire de couilles à l'horizon ce jour là.

En mettant de coté tout ce que le texte peut avoir de bancal ou pas ou le simple fait qu'il s'agit d'une tribune d'un idéologue et qu'elle n'engage pas grand monde telle quelle, il y a un passage sur la fin qui est quand même éclairant je trouve :

Ok il s'agit de propagande, mais ce serait stupide de mettre sous le tapis ce sentiment qui existe en Russie. La crise économique entre 1991 et 2000 avec la thérapie de choc de libéralisation a été une véritable horreur dont tout le monde se foutait et continue de se foutre : tous les indicateurs importants (Contraction du PIB de 47%, taux de chômage, taux de mortalité, niveau d'inégalité et pauvreté, suicide, etc) passent littéralement dans le rouge (COCO) en même pas dix ans.

Même un gauchiste comme Joseph E. Stiglitz pense que cette libéralisation au pas de charge a été catastrophique.

Et qui c'est qui vient sauver les meubles (dans l'esprit des russes ?), la patrie et les enfants ? Poutine. Contre qui ? Le méchant Occident qui réduit le pays en miette. OUUUUUI le pays était déjà en miette, oui la liberté et le marché c'est mieux que le goulag mais quand Anastassia s'est fait sauter le caisson parce qu'il fait -10 et que les enfants ont pas à bouffer parce que d'un seul coup le peu d'économie dirigée qui continuait à fonctionner à peu près disparait littéralement, et bien Dmitri il a tendance à voir Poutine comme le petit Jésus retrouvé.