Alors c'est cool vos histoires de survivalisme de pompes à eau, de plants de tomates, de safe spaces pour canards et de littérature technique qui explique qu'il faut partir à pieds au Groenland parce que les zombies gèlent dans la glace, là, mais maintenant les ingénieurs il va falloir vous sortir les doigts du cul pour expliquer :
– comment maintenir toutes les données en ligne ;
– maintenir l'infrastructure du net, parce que sans ça, aucun sens à la vie ;
– maintenir opérationnelle l'infrastructure matérielle des serveurs et des clients en fabriquant from scratch des composants informatiques contemporains.
Parce que ça va être cool pendant deux ans de se dire qu'on a réussi à survivre en échappant au typhus, aux hordes de pillards affamés prêts à l'anthropophagie, à la perte de deux unités de travail (genre un frère et une tante), à l'effondrement du barrage du coin, ouais, ça va être cool...
Mais putain, les histoires au coin du feu vont être un peu chiantes :
– Ah... ce que je donnerais pour un tournedos Rossini...
– Ta gueule.
– Mais il reste toujours le canard de Troy, et on pourrait...
– On n'a pas de quoi le gaver.
– Un croissant, putain, un croissant !
– TA GUEULE !
– Je m'emmerde, quelqu'un aurait appris Moby Dick par cœur ?
– ...
Donc, les ingélol, il va falloir vous mettre au taf rapidos pour trouver des réponses aux questions qui vont éviter à la populace du XXIe siècle de vite péter les plombs.