Napalm a écrit:thedarkdreamer a écrit:Pas le genre de gars qui va aller contester le gouvernement
Quand je voit les "frondeurs" qui se débrouillent pour être pile en dessous du nombre nécessaire lors de la motion de censure pour la loi travail je me dis que c'est mal barré coté "contestataires".
Bah le souci avec les frondeurs, c'est que l'aile gauche du parti fait (au mieux, et en réunissant tout le monde) 20 à 30 %.
A côté, tu as une masse informe, la "Majo", qui va en gros de Valls à Aubry (en passant par Hamon s'il veut un poste) qui fait entre 55 et 60 %, ce qui suffit à pouvoir diriger le parti, distribuer postes et positions, et être sur un positionnement politico-économique qui va de la social-démocratie (Cf. la loi Aubry 1 sous Jospin) au social libéralisme (cf. le CICE et certains aspects de la loi travail sous Hollande).
Et, vu comment le jeu politique a été verrouillé http://authueil.org/?2016/09/23/2337-au … mocratique , hors des partis existants et installés, il fait froid dehors.
Intellectuellement, le PS agonise depuis des années, malgré les quelques tentatives de le shooter pour le faire repartir : fondation Terra Nova, les débats Désir d'avenir de Royal, le copinage avec quelques intellectuels comme Piketty avant l'élection...
De même, les liens avec les syndicats qui ont été dénoncés à raison sont salement amochés, et des histoires comme la Loi Travail laisseront des traces durables.
Les liens avec le monde associatif sont des liens de sujétion, les associations sont faibles et à la merci d'un non renouvellement de subvention.
Et côté militants, c'est l'hémorragie, perte continue, qui s'est accélérée depuis l'élection de Hollande, et le parti ressemble de plus en plus à un regroupement d'élus et de leur entourage.
Ce n'est pas qu'au niveau de la base que les défections se multiplient, on voit essaimer les organisations : PG, nouvelle gauche socialiste, nouvelle donne, etc... Macron avec en marche de l'autre côté du spectre politique.
D'un point de vue dynamique électorale, même si les branlées ont été moins fortes qu'attendu, elles restent des branlées.
Bref, le parti est dans un état de faiblesse idéologique, organisationnel et électoral rarement vu.
Et pour autant, comme machine à percevoir le financement et permettre l'élection, il est irremplaçable.
Du coup, ce n'est pas si surprenant que même ceux qui sont en désaccord avec la ligne majoritaire ne veuillent pas rentrer en guerre ouverte avec elle. Ils savent que leur départ ou leur exclusion ne fera que renforcer ceux qu'ils combattent. C'est la ligne Filoche.