Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

noway a écrit:

Merci Besta.

Putain c'était marrant.

De rien, j'ai un gosse qui dégueule traditionnellement au premier virage et s'endort au portail de l'arrivée. Le nausicalm a résolu ces deux problèmes.

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Viky a écrit:

Alors ?


Alors les espingouins savent pas se tenir :

http://www.upix.fr/i/2013/12/23/rs3.th.jpg

Bon ca bougeait pas mal bien que ça rende pas trop en vidéo
[video]http://www.youtube.com/watch?v=8WU37l4DkzE[/video]

Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Mon père m'avait expliqué que ce n'est pas la taille des creux qui te file la gerbe, mais le fait d'être allongé et d'avoir un doux balancier pendant plusieurs jours qui pouvait faire dégueuler le plus aguerri des marins.
Je me demande quelle est la part de psychologie dans tout ça, j'ai eu des creux plus gros sur des petits bateaux de pêche ou des petits ferries, j'ai vu plein de gens gerber, mais ça ne me fait ni chaud ni froid, même après avoir bu. On doit chacun avoir un rythme qui nous fait dégobiller.

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Bah on est surtout pas tous égaux face au mal de mer, certains n'en souffrent pas du tout, c'est peut être ton cas.
Et oui, je crois aussi que les rythmes lancinants sont plus mortels, j'ai jamais vu personne gerber sur un "petit" bateau qui te secoue bien sèchement, en revanche je me suis tapé une traversée France Angleterre par tempête sur un ferry qui faisait de belles montagnes russes, le machin était littéralement tapissé de gerbe.

Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Haha, oui, il y a tout un passage là-dessus dans la Mort à crédit de Céline big_smile


C’est elle la première qu’a vomi à travers le pont et dans
les troisièmes... Ça a fait le vide un instant...
« Occupe-toi  de  l’enfant,  Auguste ! »  qu’elle  a  eu  le
temps juste de glapir... Y avait pas mieux pour l’excéder...
D’autres  personnes  alors  s’y  sont  mises  à  faire  des
efforts inouïs...  par-dessus  bord  et  bastingages...  Dans  le
balancier,  contre  le  mouvement,  on  dégueulait  sans
manière, au petit bonheur... Y avait qu’un seul cabinet au
coin  de  la  coursive...  Il  était  déjà  rempli  par  quatre
vomitiques  affalés,  coincés  à  bras-le-corps...  La  mer
gonflait à mesure... À chaque houle, à la remontée, un bon
rendu... À la descente au moins douze bien plus opulents,
plus  compacts...  Ma  mère  sa  voilette,  la  rafale  la  lui
arrache,  trempée...  elle  va  plaquer  sur  la  bouche  d’une
dame à l’autre extrémité... mourante de renvois... Plus de
résistance !  Sur  l’horizon  des  confitures...  la  salade...  le
marengo...  le  café-crème...  tout  le  ragoût...  tout
dégorge !...
À même les planches, ma mère à genoux, s’efforce et
sourit sublime, la bave lui découle...
« Tu  vois  qu’elle  me  remarque,  à  contre-tangage...
horrible...  Tu  vois  toi  aussi  Ferdinand  il  t’est  resté  sur
l’estomac  le  thon !... »  Nous  refaisons  l’effort  ensemble.
Bouah !...  et  Bouah !...  Elle  s’était  trompée !  c’est  les
crêpes !... Je crois que je pourrais produire des frites... en
me donnant plus de mal encore... En me retournant toute
la tripaille en l’extirpant là sur le pont... J’essaye... je me
démène... Je me renforce... Un embrun féroce fonce dans
la  rambarde,  claque,  surmonte,  gicle,  retombe,  balaye
l’entrepont... L’écume emporte, mousse, brasse, tournoyé
entre  nous  toutes  les  ordures...  On  en  ravale...  On  s’y
remet...  À  chaque  plongée  l’âme  s’échappe...  on  la
reprend à la montée dans un reflux de glaires et d’odeurs...
Il  en  suinte  encore  par  le  nez,  salées.  C’est  trop !...  Un
passager implore pardon... Il hurle au ciel qu’il est vide !...
Il  s’évertue !...  Il  lui  revient  quand  même  une
framboise !... Il la reluque avec épouvante... Il en louche...
Il  a  vraiment  plus  rien  du  tout !...  Ilvoudrait vomir ses
deux yeux... Il fait des efforts pour ça... Il s’arc-boute à la
mâture...  Il  essaye  qu’ils  lui  sortent  des  trous...  Maman
elle,  va  s’écrouler  sur  la  rampe...  Elle  se  revomit
complètement...  Il  lui  est  remonté  une  carotte...  un
morceau de gras... et la queue entière d’un rouget...
Là-haut  près  du  capitaine,  les  gens  des  premières,  des
secondes  ils  penchaient  pour  aller  au  refile,  ça  cascadait
jusque  sur  nous...  À  chaque  coup  de  lame  dans  les
douches on ramasse des repas entiers... on est fouettés de
détritus, par les barbaques en filoches... Ça monte là-haut
par  bourrasques...  garnissant  les  haubans...  Ça  mugit  la
mer  autour,  c’est  la  bataille  des  écumes...  Papa  en
casquette  jugulaire,  il  patronne  nos  évanouissements...  il
pavoise, il a dela veine lui, il a le cœur marin !... Il nous
donne  des  bons  conseils,  il  veut  qu’on  se  prosterne
davantage...  qu’on  rampe  encore  un  peu  plus...  Une
passagère débouline... Elle vadrouille jusque sur maman...
elle  se  cale  pour  mieux  dégueuler...  Un  petit  clebs  aussi
rapplique, rendu si malade qu’il en foire dans les jupons...
Il se retourne, il nous montre son ventre... Des chiots on
pousse des cris horribles... C’est les quatre personnes qui
sont bouclées qui peuvent plus vomir du tout, ni pisser...
ni  chiader  non  plus...  Elles  se  forcent  maintenant  sur  la
lunette... Elles implorent qu’on les assassine... Et le rafiot
cabre encore plus... toujours plus raide, il replonge... il se
renfonce dans l’abîme... dans le vert foncé... Il rebascule
tout entier... Il vous ressoulève, l’infect, tout le creux du
bide...
Un trapu, un vrai insolent, devant aide à dégueuler son
épouse dans un petit baquet... Il lui donnait du courage...
« Vas-y  Léonie !...  Ne  t’empêche  pas !...  Je  suis  là !...
Je te tiens. » Elle se retourne alors toute la tête d’un seul
coup  dans  le  sens  du  vent...  Tout  le  mironton  qui  lui
glougloutait  dans  la  trappe  elle  me  le  refile  en  plein
cassis...  J’en  prends  plein  les  dents,  des  haricots,  de  la
tomate... moi qu’avais plus rien à vomir !... M’en revoilà
précisément... Je goûte un peu... la tripe remonte. Courage
au fond !... Ça débloque !... Tout un paquet me tire sur la
langue... Je vais lui retourner moi tous mes boyaux dans la
bouche.  À  tâtons  je  me  rapproche...  On  rampe  tout
doucement  tous  les  deux...  On  se  cramponne...  On  se
prosterne... On s’étreint... on se dégueule alors l’un dans
l’autre.  Mon  bon  papa,  son  mari,  ils  essayent  de  nous
séparer... Ils tirent chacun par un bout... Ils comprendront
jamais les choses...
Voguent  les  vilains  ressentiments !  Bouah !...  Ce  mari
c’est  un  butor,  un  buté !...  Tiens  le  mignon  on  va  le
dégueuler ensemble !... Je lui repasse à sa toute belle tout
un  écheveau  parfait  de  nouilles...  avec  le  jus  de  la
tomate... Un cidre de trois jours... Elle me redonne de son
gruyère...  Je  suce  dans  ses  filaments...  Ma  mère
empaquetée  dans  les  cordes...  rampe  à  la  suite  de  ses
glaviots...  Elle  traîne  le  petit  chien  dans  ses  jupes...  On
s’est  tortillés  tous  ensemble  avec  la  femme  du  costaud...
Ils  me  tiraillent  férocement...  Pour  m’éloigner  de  son
étreinte,  il  me  truffe  le  cul  à  grands  coups  de  grolles...
C’était  le  genre  « gros  boxeur »...  Mon  père  a  voulu
l’amadouer... À peine qu’il avait dit deux mots, l’autre lui
branlait un tel coup de boule en plein buffet qu’il allait se
répandre  sur  le  treuil...  Et  c’était  pas  encore  fini !...  Le
mastard  lui  ressaute  sur  le  râble...  Il  lui  ravage  toute  la
gueule...  Il  s’accroupit  pour  le  finir...  Il  saignait  papa  à
pleine pipe... Ça dégoulinait dans le vomi... Il a vacillé le
long du mât... Ila fini par s’écrouler... Le mari il était pas
quitte... Il profite que le roulis m’emporte... Il me charge...
Je dérape... Il me catapulte dans les gogs... Un vrai coup
de  bélier...  Je  bute...  Je  défonce  toute  la  lourde...  Je
retombe  dans  les  mecs  avachis...  Je  me  retourne  dans  le
tas... Je suis coincé dans leur milieu... Ils ont plus aucun
de culotte ! Je tire le cordon. On est noyés dans la tombe !
On  s’écrase  dans  la  tinette...  Mais  ils  arrêtent  pas  de
ronfler... Je ne sais même pas moi si je suis mort.

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Ouais voilà, bon sauf que ce que j'oublie de dire, c'est que tempête + voyage de nuit = accès extérieur fermés !
C'était euh... unique, toutes les poubelles remplies de sac à vomi usagés, les chiottes quasi indisponibles parce que certains renonçaient à les quitter et passaient la nuit dedans, de la gerbe partout et le bruit, le bruit putain, pas un endroit plus de 5 minutes au calme sans entendre quelqu'un rendre ses tripes !
6H comme ça, quand j'ai eu fini de penser à l'enfer que je vivais, je me suis mis à penser aux femmes de ménages.

Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Ah ah oui, Alioch grandiose, ça me fait penser aussi au passage où Louis Ferdinand raconte les chiottes bouchés dans Nord ou Rigodon je sais plus...

No pussy blues.

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Jamais vomi, mais les deux fois ou je me suis pas senti a 100% c'etait sur de gros ferrys le lendemain de cuite.

34 Dernière modification par noway (26-12-2013 10:02:54)

Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Commencer sa vie en taveler hippie faisant le tour du monde en bateau pour finir a bicyclette a bouffer des pommes en se branlant sur la voisine ... quelle déchéance Mr Moule !

Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Monsieur Maurice a écrit:

Ah ah oui, Alioch grandiose, ça me fait penser aussi au passage où Louis Ferdinand raconte les chiottes bouchés dans Nord ou Rigodon je sais plus...

C'est D'un château l'autre, quand il est avec le Maréchal à Sigmaringen. Par contre je ne retrouve pas le livre en ligne.

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

aliocha a écrit:

Mon père m'avait expliqué que ce n'est pas la taille des creux qui te file la gerbe, mais le fait d'être allongé et d'avoir un doux balancier pendant plusieurs jours qui pouvait faire dégueuler le plus aguerri des marins.
Je me demande quelle est la part de psychologie dans tout ça, j'ai eu des creux plus gros sur des petits bateaux de pêche ou des petits ferries, j'ai vu plein de gens gerber, mais ça ne me fait ni chaud ni froid, même après avoir bu. On doit chacun avoir un rythme qui nous fait dégobiller.

Il me semble que le mal de mer (de même qu'en voiture) est causé par le fait que ta vision (tu regardes un environnement immobile quand tu es à l'intérieur ; ou si tu lis en voiture) ne correspond pas aux infos reçues par ton oreille interne (ça bouge).
J'avais ces maux quand j'étais gosse. J'en avais aussi un peu quand j'ai commencé les FPS (le principe est le même (mais inversé) : décalage entre vision subjective mobile et position assise immobile). Le problème a disparu ; peut-être dû à une adaptation grâce aux FPS.
sojanecdote : J'ai un pote (non joueur) qui, s'il me regarde jouer a la gerbe au bout de quelques minutes.

Anna Navarre: You're wearing sunglasses on a night operation?
JC Denton: My vision is augmented.

Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

LeChat a écrit:

sojanecdote : J'ai un pote qui, s'il me regarde a la gerbe .

No pussy blues.

Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

LeChat a écrit:

J'avais ces maux quand j'étais gosse. J'en avais aussi un peu quand j'ai commencé les FPS (le principe est le même (mais inversé) : décalage entre vision subjective mobile et position assise immobile). Le problème a disparu ; peut-être dû à une adaptation grâce aux FPS.

[video]http://www.youtube.com/watch?v=blZUao2jTGA[/video]

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Pour le mal de mer il suffit de regarder l'horizon
Ca dépend du bateau aussi certains sont susceptibles de filer plus la gerbe que d'autre

Le plus difficile est de dormir dans la cale d'un voilier ou autre rafiot de merde surtout s'il y a des odeurs de gasoil

Enfin bon franchement Noway ta traversée avait l'air aussi sympathique qu'une ballade le long du périph

PUTEDEPUTEDEPUTE

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Bon le voyage retour va être sympa. Ils viennent de m'appeler le départ est avancé à 16h. Je suis en région parisienne. Donc je me suis fait samaiser. Résultat 16h de bagnole m'attendent. J'ai bien fait de venir en bateau pour être relax.

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

C'est pas très grave, c'est juste le week end de la fin des vacances scolaires... c'est le bon moment pour traverser la France.

Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

S'il part vers le sud ça devrait être moins reulou quand même.

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Ah ... Et comme j'étais chez les connards on m'a braqué la caisse en pétant la p´tite vitre avant. Karma.

Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Erf, t'étais où ?

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Cachan

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

Pas loin du gang des barbares.

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Re : [Voyage] [Santé] Quels prods filer à sa progéniture ?

N'est pas Tabarly qui veut, mossieur noway.

Le véritable asile, un site de pères de familles qui mangent du fenouil.