Mes vacances en Bretagne chez tata Yvette (Page 4 sur 8)

Je bave.

Les carnets "plus en sa possession" ça sent plutôt la sauvegarde en les renvoyant en France à tata Yvette.
Enfin à voir.

On avait cru remarquer oui.

Ouais surtout ceux du sud. Parait que les manchots d'Antarctiques sont vachement agressifs. Et puis ils cachent leur couleur noire dans leur dos. Si c'est pas vicieux ça.

J'ai pas de photo sous la main mais c'est un truc Quechua de base de 70 litres, assez bien conçu il faut l'avouer. Pro tip : mettre la capote de pluie tout le temps, comme ça elle ramasse la crasse des soutes de bus, les déchirures dues aux branches, etc. Notez que Decathlon semble avoir entrepris de se développer en Espagne et en Hollande, du coup l'équation Quechua = Français n'est plus vraie. On nous a volé notre signe de ralliement ! Heureusement qu'il reste l'arrogance et l'accent de merde pour nous repérer.

Pas à ce stade du récit. Mais je ne vais pas spoiler la suite !

Yep.

Quand y'a des temps morts (ce qui n'arrive pas si souvent), je lis. Je ne sais pas combien de bouquins j'ai lu depuis mon départ, mais un paquet. Et ça fait du bien putain, en France je n'avais plus le temps de lire quoi que ce soit avec le taf et le reste. Le truc cool c'est que je ne choisis pas vraiment ce que je lis, je fais en fonction des trucs en Français que je trouve dans les auberges de jeunesse. Ça me fait découvrir des auteurs que je n'aurais peut-être pas fait la démarche de lire par moi-même.

Pour la thune j'ai pas vraiment besoin de trimballer de grosses sommes vu mon mode de vie. Surtout pas de grosses coupures en Amérique centrale et du sud, c'est quasi impossible de "casser" des billets de plus de 10 / 20 dollars, à part dans les supermarchés. La moitié de mon temps est consacré à garder suffisamment de petite monnaie pour me payer des bières à la tienda du coin.

Pour aller en Alaska, j’ai pris la bien nommée Alaska Highway, sans doute une des plus belles routes du monde. Pas que le goudron soit particulièrement joli, quoiqu’il a des teintes sympa et une texture d'une rugosité parfaite (équivalent d’un abrasif de grain 120, pour les connaisseurs). Surtout, les paysages traversés sont fabuleux. Quant au poste frontière entre les deux pays, c’est juste une cahute perdue dans un grand vide. Quand je pense aux millions de Mexicains qui tentent désespérément de passer entre Tijuana et San Diego, alors qu’il est si facile de rentrer aux USA par le Yukon. Il faudrait organiser une filière clandestine tiens, je suis sûr que ça marcherait. La plupart de ces pauvres bougres mourraient probablement gelés, mais who cares ? C’est pas comme si on parlait d’êtres humains, et du moment qu’ils ont payé à l’avance… Putain je suis un génie.

Alaska Highway

A cette période je voyageais avec un couple de Chiliens qui font plus ou moins le même trip que moi du nord au sud de l’Amérique (je les ai d’ailleurs déjà recroisés à deux reprises, à Mexico puis au Guatemala). Nous sommes allés faire de la rando à Denali, le grand parc national d’Alaska. Dans la plupart des parcs nationaux, il est interdit de sortir des sentiers balisés : érosion, plantes rares, ragondins en rut, gnagnagna. A Denali c’est tout le contraire : il n’y a pas de sentier, t’es libre d’aller où tu veux. Tu vois une montagne qui te plaît ? Démerde-toi pour trouver un moyen d’aller en haut. Le but est de laisser le lieu le plus sauvage possible. Le seul aménagement humain est une piste qui traverse le parc d’est en ouest, après c’est comme à la préhistoire. Il est même interdit de camper à un endroit visible depuis la piste, histoire de ne pas ruiner le panorama avec une vilaine tache fluo. Une règle qui en dit long sur la volonté d’offrir une expérience vraiment sauvage, j’aime.

Avant de faire son remake de La Guerre du feu, il faut toutefois obtenir un permis backcountry, formalité gratuite mais qui nécessite une petite réunion avec un gentil ranger à chapeau ridicule. Il explique quelques trucs du genre "comment traverser une rivière gelée sans mourir dans d’atroce souffrances". Et surtout la règle du triangle d’or : faire un triangle d’au moins 100 mètres de côté entre la tente, le site de stockage de la nourriture et le site de cuisine. Ceci afin d’éviter de se réveiller à côté d’un grizzly. Enfin il nous file des conteneurs anti-ours, pour mettre la bouffe à l’abri de leurs grosses pattes griffues. Les conteneurs sont numérotés et il faut indiquer une date de retour : de cette manière, si l’un d’eux n’est pas rentré à la date prévue, les rangers savent qu’il va peut-être falloir aller chercher les restes d’un touriste dans cette immensité vierge. Bref, cette petite réunion met en confiance.

Nous nous enfonçons donc dans le parc en suivant la piste, puis nous voyons un mont qui nous plait et décidons d’entreprendre son ascension. Vu qu’il n’y a pas de chemin c’est galère. Au début c’est de la toundra humide avec des trous bien traitres cachés sous la mousse, puis des broussailles difficilement franchissables. Grâce à l’altitude la végétation se fait plus rare, et la fin se marche tranquille sur une couche de neige durcie. Nous arrivons au sommet le soir, enfin peu importe vu qu’en mai, à cette latitude, il y a encore suffisamment de lumière pour lire à 2h du mat’. La vue de là-haut, putain… Des montagnes enneigées partout, dominées par l’imposante silhouette du mont McKinley, point culminant d’Amérique du nord (6 194 m). Orgasmique.

La nuit sera un peu moins fun, je me suis jamais autant caillé qu’en haut de ce caillou balayé par un vent glacial. Nous avions prévu de passer deux nuits dans le parc, mais le matin la Chilienne préfère abandonner. Je prends un air déçu et fais genre "OK, j’aurais préféré continuer, mais si tu veux rentrer allons-y, c’est plus sage". En vrai je mourrais d’envie de faire pareil, mais ma stupide fierté m’aurait empêché de renoncer. Merci Andrea, grâce à toi l’honneur est sauf et j’ai pu passer la seconde nuit au chaud. En redescendant nous sommes passés par un plateau gelé avec un fort vent de face, glacial comme il se doit, je me prenais pour Golgoth contrant dans Norska, n’importe quoi… Sinon Denali c’est cool, ça reste une sacrée expérience, assez extrême. A faire en été peut-être…

Du coup le reste de mon séjour en Alaska est moins marquant. Un passage à Seward, joli port dans un fjord où on peut voir baleines et compagnie ; Homer, où j’ai fait une autre rando de l’extrême avec un ricain (on a failli mourir dans d’atroce souffrances en traversant une rivière gelée comme il faut pas, et on a vu un ours de vraiment près) ; Juneau, la petite capitale de l’état, située près d’un superbe glacier… Mais rien qui mérite vraiment d’être développé. J’ai fêté mes 29 ans dans un pub d’Anchorage en jouant au billard avec des Eskimos bourrés. La barmaid ne voulait pas me servir d’alcool car je n’avais pas mes papiers, il a fallu que je retourne chercher mon passeport… Putain de ricains.

Seward

Plage vers Homer (Doh !)

Juneau

Mendenhall Glacier

Ça manque quand même un peu de pollution tout ça

Merci, c'est cool d'avoir de tes nouvelles. Et t'as l'air de te gaver...

en alaska crois-moi que çca ne manque pas.

Source ?

La flemme de rechercher. Va voir vers les groupes environnementaux qui dénoncent les forages pétroliers, les mines, ainsi que le transport du pétrole,  et défendent durement le statut de réserve faunique d'une bonne partie de la région. Ce que Palin se fout éperdument naturellement.

En 5mn ...

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etc.