Chavez a écrit:Avec un dogme comme ca tu evite surement de lire des romans ecris par des femmes tout en continuant a les juger. C'est quand meme tres reblochonesque.
Bah écoute, j'ai appris à lire avec Homère, et mes premières fréquentations littéraires furent Poe, Baudelaire ou Maupassant, et depuis je me suis fixé comme simple règle de ne lire que des grands. En maintenant presque trente-cinq ans de fréquentation de ceux-ci, je n'y ai pas vu beaucoup de femmes, à l'exception des poétesses mentionnées, car, sans que je me l'explique, la poésie est un genre qui réussit aux femmes. Elles sont douées en littératures pour enfants aussi, je ne pense que du bien de Harry Potter. Mais je n'ai jamais lu quelque chose qui soit du millième de la qualité des Possédés, de Madame Bovary ou de Mort à crédit chez une femme, jamais. Pourtant on m'en a infligé à la fac des Duras, des Sarraute, des Beauvoir, des Yourcenar (qui est la plus buvable de toutes, mais qui n'a pas le moindre début d'un souffle), et diverses inconnues que j'ai eu le bonheur d'oublier depuis.
Je donnerai sans doute leur chance un jour à Austen et aux sœurs Brontë, tout en me demandant si on lirait encore ces romans aujourd'hui s'ils avaient écrit par des hommes. J'irai aussi mettre le nez chez Virginia Woolf, parce qu'elle était dingue, c'est toujours ça.
Cela dit, tu peux dire que c'est « reblochonesque » tant que tu veux, pour moi ça reste une pirouette rhétorique qui sert à dissimuler un certain relativisme esthétique, là où je pratique l'exigence.