Et je viens de commander Le Progrès et ses ennemis de Guy Sorman, introuvable à la BU et en occasion pas loin de chez moi, sur amazon pour 1.99e.
Je me sens souillé comme après une vanne de Porcin.
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Le Vrai Asile » Messages de NiarkNiark
Et je viens de commander Le Progrès et ses ennemis de Guy Sorman, introuvable à la BU et en occasion pas loin de chez moi, sur amazon pour 1.99e.
Je me sens souillé comme après une vanne de Porcin.
Changement d'auteur et petite citation pour un dimanche détente :
« Une société ouverte offre moins de prise au népotisme et à la corruption qu’une société fermée. D’autres travaux confirment l’imbrication étroite qui existe entre l’ouverture et l’efficacité économique des institutions. […] Le rôle du commerce, on le voit, est à la fois indirect et essentiel : il oblige les sociétés ouvertes à rendre efficaces leurs institutions domestiques.
Daniel Cohen dans son La Mondialisation et ses ennemis paru en 2003.
On a affaire ici à la vieille notion du "doux commerce" que développe Montesquieu dans De l'esprit des lois en 1748 : le commerce, intrinsèquement, amène la paix, protège contre népotisme et corruption (et fait revenir l'être aimé).
Un exemple parmi d'autre de cette pratique courante, chez les économistes orthodoxes, à sortir une notion du contexte historique de sa création pour la transposer à nos sociétés telle quelle : la main invisible de Smith, la rationalité des agents économiques et les avantages comparatif de Ricardo, Loi des débouchés de Say (avec, pour rejeton funeste, la politique de l'offre actuelle). La liste est loin d'être exhaustive.
On imagine comment serait reçu un marxiste ayant comme grille d'analyse, pour les sociétés occidentales actuelles, la lutte des classes telle que décrite chez Marx.
HAHAHA
Vrai.
J'ai lâché le 1er à cause de ça d'ailleurs.
Malgré tout, j'ai de très bon souvenirs du reste.
Par contre Nap a raison : si le portage PC est aussi nul que le précédent, qu'ils aillent se faire enculer.
Et Niark Niark aussi.
La BU est là pour ce genre de basse oeuvre.
En attendant : A la santé du colonel !
Tant qu'il est toujours aussi dur, moi je signe.
Quand tu vois la merde trop facile qu'on se tape en guise de JV aujourd'hui..
C'est difficile d'expliquer à quel point c'est un régal de vous lire.
Bon sinon y a quelqu'un sur le nouveau Dark Souls ? C'est bien ? C'est joli ?
Ça vaut le coup ?
Il y avait aussi la malhonnêteté dans la liste !
Le prend pas si mal, enfin.
Je suis pas certain pour Reblochon parfois.
Dans ton premier message tu montres qu'il dit de la merde et tu penses qu'on va lire ton pavé tieldiare ?
Tu peux dire de la merde par accident, par manque d'infos, par malhonnêteté, par bassesse.
Le faire sur le long terme, avec de la constance, s'impliquer dans son petit tas de caca intellectuel, c'est autre chose.
La différence entre un Malrock et un Minc.
La même qu'entre un Porcin et Reblochon quoi.
Aujourd'hui et pour terminer Ce monde qui vient de Minc, une citation un peu longue (élaguée du verbiage par mes soins) tirée du dernier chapitre intitulé très sobrement "Le village Gaulois" :
« Troisième chantier : mesurer, avant de s’y attaquer, le paradoxe qui fera cohabiter en France le plein emploi pour ceux qui peuvent et qui veulent travailler, l’existence de plusieurs millions d’exclus et le recours massif à l’immigration […] Avec un taux de chômage de l’ordre de 10 %, employer le mot même de plein emploi relève du sacrilège. Et pourtant il existe, à une précision cardinale près : pour ceux qui peuvent et qui veulent travailler. Quand une économie souffre simultanément d’une pénurie d’informaticiens et de serveurs de restaurant, de spécialistes des télécommunications et d’ouvriers du bâtiment, donc de postes très spécialisés et peu qualifiés, elle connaît le plein emploi. Mais celui-ci ne concerne qu’une population bien circonscrite.
[…] la restriction du plein emploi à ceux qui veulent travailler, elle acte une réalité indicible : la présence, dans les statistiques du chômage, de « chômeurs rationnels » […] parce qu’entre les indemnités, les aides des collectivités locales, le travail au noir et le recours, comme autrefois, au troc et à l’échange, nombre d’actifs vivent mieux qu’avec un poste traditionnel. Sans doute n’est-ce pas un choix fait de gaieté de cœur, mais il relève d’une démarche logique d’agents économiques conscients des règles du jeu. […]
Qui a vu fonctionner le marché du travail dans le monde rural et a fortiori dans le sud de la France, sait qu’il ne s’agit pas de quelques milliers de déviants mais de centaines de milliers de personnes réfléchies […]
Les ramener dans la sphère productive suppose, d’une part de modifier les systèmes d’aide, de manière à recréer une véritable incitation au travail, et d’autre part de sanctionner, par la suppression des indemnités, les refus réitérés d’emplois. […]
De là le recours inévitable à l’immigration. L’opinion publique en prend progressivement conscience, qui ne croit plus aux fadaises de l’immigration zéro et autres fantasmes marqués au coin de la pure xénophobie. »
Il s'agit des chantiers à mettre en place pour que la France récupère son "retard".
J'ai mis en gras ce qui saute aux yeux à la lecture, avec dans l'ordre :
- Une tentative audacieuse de passer du concept de plein emploi pour la société (qui est vu comme possible un peu avant) à celui d'un plein emploi sectorisé. ???.
- Une petite couche de peinture sur les acteurs économiques rationnels cher à Ricardo. Peu importe la réalité et la diversité des situations : si un penseur classique l'a dit, cela devient automatiquement une vérité universelle.
- Un passage dans le sud de la France pour s'en convaincre : je suppose que dans le Pas-De-Calais, les chômeurs longue durée ne sont ni déviants ni rationnels d'oublier la vie misérable avec un alcoolisme de masse payé par les allocs.
- En embuscade, le retour à la solution libérale par excellence : l'immigration.
On remarquera au passage la prédiction sur l'opinion publique apaisée face à cette thématique
Merci Alain pour tous ces moments.
Nouveau billet de Sapir sur le sujet avec pleins de graphiques et de chiffres : http://russeurope.hypotheses.org/2086
Merci de la confirmation.
C'était bien à coup de ctrl+f.,
J'étais tombé sur le même auteur grec que toi.
Je travaille pas aujourd'hui mais j'en ai gardé sous le coude hier :
« Si l’on croit que certains peuples possèdent ou non le chromosome capitaliste, plus banalement le sens du profit ou plus vulgairement la « bosse du commerce », les Chinois sont sans rivaux : a contrario par exemple, des Russes, inaptes à sécréter de vrais entrepreneurs et capables exclusivement de pratiquer, à travers leur oligarques, ce que Marx appelait « le capitalisme comprador », un capitalisme d’importateurs, de prévaricateurs et de détenteurs de rentes. »
Après rapide survol des écrits de Marx (Capital, Manifeste, l'idéologie allemande, manuscrit de 1844 et l'intro à la critique de l'économie politique), impossible de trouver ou Marx a pu parler de capitalisme comprador.
Si quelqu'un à un avis sur la question ?
Même source, dans le chapitre sur la Chine et le "capitalisme d'Apocalypse" qu'elle porte en elle. Voici comment il le définit :
« Capitalisme d’apocalypse : la naissance de monopoles privés à l’échelle d’une économie continent, qui n’auront de cesse d’étendre leur influence dans le monde entier. […] L’absence de syndicats puissants, l’inexistence des grèves, le rejet, spontané ou imposé, des conflits sociaux, l’impossibilité de mener des débats collectifs, la neutralisation des médias. […] l’irruption de groupes gigantesques, à l’échelle mondiale, qui abuseront de leurs positions de force et essaieront de s’affranchir des règles civilisées de fonctionnement que nous avons mis des décennies à fabriquer. »
Hin hin hin.
Il s'était juste trompé de continent.
Je complète la citation du dessus avec un passage trouvé quelques lignes plus loin :
« Cette formidable capacité d’autorégulation n’évite pas néanmoins toutes les crises : les nations asiatiques victimes du typhon monétaire de 1997 en témoignent, de même que la brutalité avec laquelle les marchés ont cloué au pilori la Russie en 1998 et plus tard l’Argentine. Les retournements peuvent être, à l’échelle d’un seul pays, d’une violence inouïe […] l’onde de choc qui se propage d’une économie déséquilibrée à l’autre finit par s’atténuer, lorsqu’elle bute sur une situation plus saine. […] L’économie mondiale ressemble à un bolide conduit à pleine vitesse d’une seule main […]. C’est tout le contraire : un mécanisme raffiné, mettant en mouvement des forces et des contre forces, respectant les lois d’une thermodynamique particulière, et n’ayant connu, depuis vingt ans, ni accident majeur, ni débordement durable. La charge de la preuve relevant, en cette matière comme en d’autres, du pur empirisme, la leçon est claire : le risque systémique est une construction de l’esprit »
Difficile de faire plus tarte comme prédiction.
Mais arriver, dans le même passage, à parler de la crise monétaire de 97 et affirmer en même temps que le système n'a pas vécu de crise majeure depuis vingt ans ?
Ca relève plus de la schizophrénie que de la malhonnêteté intellectuelle.
Oui, mais c'est pas l'essentiel.
L'idée que la main invisible existe est une constante.
Par contre soutenir en 2004 que le monde éco à plus à risquer d'un manque de social démocratie que des bidouillages du monde financier, faut avoir une grosse paire de couilles.
Ou être certain que personne ne lira tes conneries.
Parce qu'il faut savoir souffler de temps en temps entre deux tartines de merdes concentrées, je vous propose un aperçu quotidien de la "pensée" que je me tape dans le cadre de mes recherches.
A tout seigneur tout honneur, on commence l’avalanche de caca par Alain Minc, économiste de salon et futurologue dépité dans son livre «Ce monde qui vient» de 2004 :
« L’économie mondiale connaît une révolution sans précédent depuis quinze ans. […] La vitesse du moteur est telle que la crainte va croissant d’un accident, d’une thrombose des marchés ou d’un collapsus mondial. […] C’est faire fi de la formidable capacité du système à s’autoréguler : que de chocs, depuis le milieu des années quatre-vingt, absorbés sans le moindre drame ! […] le vrai risque : nous sommes moins menacés par un krach des marchés d’ampleur cosmique que par l’incapacité d’inventer un Welfare State, redistribuant des ressources entre pays et surtout au sein des nouveaux pays émergents. L’absence de social-démocratie est plus pénalisatrice que les hoquets du monde financier.»
On reste béat devant la puissance de l’analyse.
A demain !
Ah tiens, mon pote joue le Jace.
Connard.
Edit : merci pour les explications.
Je vais voir pour un deck déjà fait et en discuter avec mon collègue pour la boite de booster.
Le Vrai Asile » Messages de NiarkNiark
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