Écoute, oui à la campagne les gens font sans doute n'importe quoi, mais ce sont plutôt les grandes villes qui inquiètent (on se demande pourquoi), et c'est pour ça qu'on a d'abord durci les règles ici, et on s'est rendu compte que ça ne marchait pas. Pourquoi ? Parce que le virus circulera toujours tant qu'on n'aura pas de vaccin et que les gens seront obligés de bosser, donc qu'on le veuille ou non, ça fait des vagues quand c'est pas l'URSS et qu'il y a la liberté de circuler, même si l'immense majorité des gens respectent les gestes barrière comme c'est le cas dans la plupart des villes (enfin peut-être pas à Marseille), donc le fait que ça reparte montre que ça arrive nécessairement quand on laisse les gens sortir de chez eux. Ça avait été prédit dès mars, il n'y a que Raoult et BHL pour croire qu'il ne puisse pas y avoir de deuxième ou de troisième vague.
Par ailleurs, on ne peut pas comparer notre situation à celle de Taïwan qui a fermé ses frontières tout de suite, qui avait directement des millions de masques, et qui peut ainsi contrôler l'épidémie grâce à des méthodes qui passeraient crème en Occident, comme foutre en taule les gens qui refusent la géolocalisation.
Blâmer les comportements individuels plutôt que la stratégie de communication désastreuse du gouvernement, dire que c'est de la faute des bistrots et pas le manque de lits et de personnel dans les hôpitaux, c'est un joli praudisme.